FUTUR CREW : DEMOUNE I COZ MÊME !

KONIX en featuring avec le rappeur Saint-Josephois  EL BANDIDO, vient de sortir une chanson qui  fait déjà parler toute La Réunion aux paroles bien explicites. Les deux compères, égales à leurs images, sont des personnages incomparables. A travers ce titre, ils dénoncent l’hypocrisie et la malveillance de certaines personnes sur une musique moderne aux sonorités drill rap rap latino. Les années passent mais les comportements ne changent guère : les ladilafés et  la malokilité restent un fléau qu’il faut absolument éradiquer !

A écouter sans modération…

Publicité

JSD : Le chanteur Catalan déterminé au cœur réunionnais

L’artiste JSD (Je Suis Déterminé) gitan Catalan d’origine algérienne-hollandaise, est un auteur compositeur et interprète installé depuis 13 ans à La Réunion. Il se fait connaître il y a 3 ans, avec son premier titre « Charbon » qui a fait le buzz sur les réseaux.  La musique est son oxygène, elle lui apporte la joie de vivre. Déterminé à percer dans ce domaine , il ose le mélange des musiques et sort plusieurs autres titres « AMG », « Barrio » « Mi vida ». Avec son label « Artdiente », il met en avant son identité hybride et défend ses valeurs (loyauté, respect, ambitions, réussite) à travers des messages préventifs auprès de ses auditeurs. Sa culture catalane chevillée au corps est l’ADN commune à toutes ses compositions. En préparation de son prochain son « Eldorado » dédié à sa fille, il se livre en toute discrétion.

Nicole Dambreville : « Tégor », la chanson qui vous met de bonne humeur!

La chanteuse et comédienne Nicole Dambreville vient de sortir « Tégor », une chanson en hommage à Arnaud Dormeuil, comédien réunionnais disparu en 2008. En bonus, un clip chaloupé, festif, rigolo, bref à l’image de l’artiste ! De quoi faire largement sourire les réunionnais à l’approche des fêtes de fin d’année.

Très attachée au sud sauvage, Nicole Dambreville a choisi de mettre en avant la SCA (Société Civile Agricole) de Bras Creux à la Plaine des Cafres pour tourner son clip. Un lieu « magique, apaisant, envoûtant, la vie des hauts dans toute sa splendeur« .

« Tégor » (amoureux) est une chanson écrite par Dominique Carrère et composée par Jean Luc Trulès.

« Tégor est un hommage à l’homme que j’ai aimé passionnément : Arnaud Dormeuil. Dans les années Vollard – Tropicadero… bref hier quoi ! Nous interprétions sur scène une chanson qui s’appelait Tantine. Elle n’avait jamais été enregistrée jusqu’ici ! Autrefois, nous prenions plaisir à la chanter, même dans l’intimité avec Arnaud. J’ai voulu lui rendre un hommage à ma façon, et sûrement pas de manière triste ! Il fallait quelque chose à sa hauteur, relevé, humoristique, chaloupé ! C’est alors que j’ai demandé à Dominique Carrère de la réadapter, et ‘Tégor‘ a vu le jour », raconte Nicole.

Nicole ne voulait pas dénaturer le morceau. Elle a tout fait pour retrouver l’ambiance, le style, et surtout l’énergie ! Cette chanson c’est aussi un virage, dans la mesure où elle accepte « enfin » vraiment qui elle est : une chanteuse, mais aussi une comédienne. Quelqu’un qui veut faire rire, faire pleurer, faire réfléchir, bref une artiste qui veut laisser son empreinte sur le cœur de tout un chacun.

« C’est aussi ce que m’avait appris Arnaud. Accepter qui on est, comme on est. Tout le monde sait que l’autodérision, c’est mon arme favorite, mais au-delà de cela, je voulais surtout que ce titre, que ce clip amène la bonne humeur. J’ai juste envie que vous écoutiez cette chanson quand vous vous préparez pour aller bosser le matin, ben, qu’elle vous mette de bonne humeur, qu’elle vous donne votre dose d’énergie, de joie, de folie aussi ! Après les années qu’on vient de passer, je voulais vraiment donner de l’amour et de la joie !!! Un peu de lumière dans toute cette ‘sombricitude' », dit-elle en souriant.

« Tégor » est la première chanson de son EP « Je continuerai » qui sort dans quelques jours, composé de cinq titres. Suivra un album qui sortira en avril 2023.

« J’ai voulu aussi montrer, via ce clip, les jeux de l’amour, cette façon qu’on avait de regarder l’autre en misouk, de rêver, alors qu’aujourd’hui on est englué dans le virtuel ! Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’on se drague via Messenger, qu’on fait l’amour via Skype, bientôt on fera des gosses par clé USB… »

Revenons à l’essentiel, à l’humain, prenons le temps de nous regarder, nous ressentir, nous parler…

La Réunion : La véritable histoire de Grand-mère Kal  

Grand-mère Kal, notre épouvantail local, bien peu de gens savent sa véritable histoire. Une histoire triste à tout point de vue. L’imagination en a fait une épouvantable sorcière au cri sinistre, dont on menaçait les enfants pas sages refusant de s’endormir : « Grand-mère Kal va v’ni rôde a ou ! » Ce qui est une injustice flagrante eu égard à celle qui a vécu et péri de façon épouvantable.

De son vrai nom Kala, elle était une esclave malgache et fut employée à Mahavel, aux abords de Bois-d’Olives, sur les contreforts de la rivière Saint-Etienne. Il y a encore, en ce lieu, une vieille cheminée en pierres. Kala avait obtenu, ô miracle ! L’autorisation de son possesseur de se marier avec un autre esclave de la propriété dont l’histoire n’a pas retenu le nom. Elle eut plusieurs enfants, dont la moitié de son patron. Au bout de quelques années, les esclaves de cette propriété, las des mauvais traitements infligés, décidèrent de s’en « aller marron ».

Kala, après des années d’esclavages, de mauvais traitements, de viols à répétition, était devenue un pauvre être apeuré, timide, sans volonté. Ayant encore plus peur de la vie dans l’inconnu que de sa condition d’esclave, elle refusa de suivre son époux et ses congénères. Elle subit mille tortures de la part de son patron, un certain Dugain : On voulait lui faire dire où étaient partis les autres. Mais comment aurait-elle pu le savoir, la pauvre ?

Du côté des fuyards, son sort était déjà scellé : elle préférait son patron esclavagiste à ses frères de misère ? Elle était une traîtresse ; elle méritait la  mort. Les fuyards passèrent à l’acte quelques jours seulement après leur fuite. Ils revinrent une nuit et tuèrent la malheureuse dans son galetas.

Kala subit alors le sort réservé aux esclaves décédés : elle fut conduite au « Trou aux esclaves ». C’est un énorme promontoire dominant de quelques centaines de mètres le lit de la rivière Saint-Etienne de Mahavel à Bras-de-Pontho. Au sommet de ce promontoire existait alors un trou profond. On brûlait le cadavre de l’esclave mort et on jetait ses restes au fond du trou. Sans la moindre prière puisque, censément, les esclaves n’avaient pas d’âme !

Des centaines de pauvres gens ont donc terminé leur vie d’esclaves au fond d’un trou. Un trou qui n’existe plus aujourd’hui puisque tout le terrain environnant, qui appartenait pourtant à la commune de Saint-Pierre, a été vendu à des lotisseurs. Immeubles, maisons individuelles de luxe, promontoire rasé… Voilà le peu de cas que nous faisons d’une des pages les plus morbides et tristes mais essentielles de notre histoire.

Pourquoi et comment Kala, triste victime de l’esclavagisme, est devenue un épouvantail à enfants, voilà ce que personne ne sait.

Pour parachever la légende, on prête à cette pauvre femme une sinistre réputation de nymphomane lubrique se livrant, les soirs de pleine lune, à des orgies que la morale réprouve, du côté de la Fournaise, en compagnie de son âme damnée, Simicoundza Simicourba, autrement dit Sitarane.

Le plus bel hommage qui lui a été rendu est dans la plus belle chanson de Gilbert Pounia : « Kala ».

Saméry Técher, 22 ans : L’engagement citoyen au cœur de son parcours de vie.

Malgré sa timidité, Saméry Técher est un jeune leader citoyen de 22 ans. Diplômé de la faculté de Droit et Science politique de Montpellier, il est également Président de La Jeune Chambre Economique. Il poursuit ses  engagements associatifs et veut réconcilier sa génération avec la politique et l’engagement citoyen. Rencontrez Saméry Técher à travers ses forces, ses perspectives pour le futur et ses valeurs.

Qui es-tu Saméry Técher ? 

“Je suis un jeune Réunionnais engagé, attaché depuis mon plus jeune âge à la conviction suivante : “L’avenir appartient à ceux qui s’engagent”  » !

Mon parcours d’engagement a commencé en milieu scolaire, lors des élections de délégué de classe, de représentant des élèves au Conseil d’administration du Collège/Lycée, au Conseil Académique de la Vie Lycéenne. Ces différentes élections m’ont permis grâce à la confiance de mes pairs de représenter et être fort de propositions pour l’ensemble des élèves de l’établissement. L’expérience la plus marquante à l’époque du collège, a été d’être élu à la  Présidence du Conseil Départemental des Jeunes en 2013. L’ensemble des collégiens de l’île ont exprimé leurs suffrages en faveur de ma candidature et de mes propositions d’actionsAprès le lycée, en 2019,  J’ai poursuivi mon engagement au sein d’une association durant mes études universitaires. J’ai eu ainsi l’honneur de présider l’association Rotaract Club de Montpellier, un club service pour mener des actions humanitaires et sociales en faveur des plus démunisÀ 19 ans, être président d’une association a été un véritable challenge en termes de développement de compétences et de leadership. Après une année à la présidence de cette association, je m’engage et devient membre à la Jeune Chambre Économique (JCE) toujours à Montpellier. La JCE est un mouvement de jeunes leaders citoyens (18 à 40 ans) qui a pour but d’offrir des opportunités de développement et créer des changements positifs.

Lors de son retour à La Réunion en 2021, c’est tout naturellement que Saméry Técher s’engage à la JCE Saint-Denis de La Réunion et en prend la présidence en janvier dernier

Quel a été le déclic de tes engagements ? et Pourquoi ?

Le déclic de mes différents engagements a été pour moi, la confiance réciproque. C’est la confiance qui me permet d’avancer, de faire avancer une équipe vers la réussite. Ce sentiment de confiance renforce chaque jour ma ténacité, ma détermination d’agir avec et pour les autresLa prise de responsabilité n’est pas évidente lorsqu’on est jeune. Faire confiance à un autre élève pour représenter la classe ; l’établissement, faire confiance à un jeune pour devenir le président d’une association : c’est cette confiance qui me motive pour agir avec force et détermination. Mes actions sont fondées sur la confiance des autres, la confiance que les autres décident de m’accorder pour agir et les représenter dans les différentes instances et lors des événements. Cette confiance se traduit par l’élection, par la démocratie. Se faire élire par les autres, c’est une grande responsabilité. 

Comment participes-tu à la vie politique?

En ma qualité de Président de la Jeune Chambre Économique, il m’appartient de travailler en étroite collaboration avec l’ensemble des acteurs de l’île : les membres du mouvement JCE, les observateurs, les élus, les partenaires institutionnels et privés. Ma démarche est apartisane avec des valeurs car j’agis avec et pour les autres. Les actions sociales, économiques, environnementales impliquent de travailler avec tous, pour faire avancer les choses. Je rencontre de nombreuses personnes, des élus, des ministres, des cabinets ministériels et des jeunes pour faire gagner La Réunion. C’est finalement à mon échelle : créer des changements positifs pour mon île. Le bénévolat me permet d’enrichir mes connaissances sur le fonctionnement institutionnel et associatif, afin d’être force de propositions pour l’avenir de la Réunion. Il s’agit donc de travailler, de réfléchir et de proposer des solutions, avec la contribution de tous pour impacter positivement le territoire

Il est par ailleurs vrai que mes engagements laissent parfois cette image auprès du public que : « Saméry, un jour sera haut-fonctionnaire ou un futur élu de la République » ce qui est assez flatteur dit-il en souriant. Je n’exclus pas pour les années à venir de m’engager politiquement pour mon île, car ce qui fait ma force c’est encore une fois la confiance des uns et des autres à mon égard.

C’est la politique au sens noble du terme qui m’intéresse : SERVIR LA CITÉ, pour construire l’avenir de notre île. Demain se prépare aujourd’hui ! renchérit-il. 

Pourquoi les jeunes ont dû mal à s’engager politiquement ? 

Il me semble que les jeunes ressentent une certaine défiance face à la vie politique locale et nationale. Toujours cette histoire de confiance qui aurait été rompue avec la politique. Depuis plusieurs décennies, l’abstention ne cesse de progresser élection après élection. Ce lien de confiance entre la classe politique et les citoyens, en particulier les plus jeunes semble se déliter davantage. La politique, particulièrement à La Réunion est perçue comme une affaire de quelques-uns. La perception des citoyens de la vie politique locale est écornée par les affaires judiciaires de nombreuses personnalités publiques locales. Il est donc facilement compréhensible que s’engager politiquement dans ce contexte local risque de décourager de nombreux jeunes. 

Aussi, ce qui peut freiner les jeunes à s’engager, c’est le regard porté sur la « jeunesse ». De nombreuses personnes dans notre société s’empressent à infantiliser ou à ne pas prendre au sérieux la jeunesse qui souhaite s’engager. Chaque jeune doit être considéré, afin que sa voix compte et qu’il puisse se sentir valorisé pour parvenir à ses projets. L’âge n’est en aucun cas un critère probant pour juger la valeur d’un jeune. Être jeune, c’est une force pour transformer positivement la société réunionnaise.

Je veux toutefois montrer à la jeunesse réunionnaise, à la nouvelle génération, un autre visage de la politique, de l’engagement citoyen : bâtir ensemble une société réunionnaise de l’engagement en faisant confiance à la jeunesse, tout en s’appuyant sur les multiples initiatives citoyennes. Il existe de nombreux jeunes talents réunionnais qui s’engagent au quotidien. Un sursaut de la jeunesse est encore possible, j’y crois profondément ». 

Le message que je fais passer chaque jour, à chaque personne que je rencontre : « Engagez-vous au quotidien, posez-vous la question du sens dans chaque projet que vous souhaitez entreprendre. Le sens que vous donnez à votre engagement transforme votre vie. »

Tes plus belles rencontres ?

Mes plus belles rencontres sont indéniablement tous ces jeunes qui s’engagent à mes côtés pour impacter positivement le territoire. La jeunesse réunionnaise qui s’engage existe, il est impératif de la soutenir, de les encourager et de les accompagner vers la réussite de leurs projetsLors de mes différents stages à l’Assemblée nationale et au Sénat, j’ai eu l’opportunité de rencontrer des élus locaux à Paris, ce qui m’a permis d’échanger sur leur vision pour l’avenir de La Réunion. 

J’ai rencontré par ailleurs Sarah El Haïry, Secrétaire d’État à la jeunesse et au SNU qui inspire l’engagement, l’envie de « Faire-ensemble », d’encourager à l’engagement sous toutes ses formes pour les autres, pour son territoire. Récemment, j’ai eu à cœur de découvrir son Cabinet à Paris pour échanger sur des réflexions quant aux politiques publiques à destination des jeunes réunionnais. Au-delà de son parcours, elle est une femme inspirante, très dynamique, qui fait de la jeunesse sa priorité. J’ai eu l’honneur d’échanger avec elle et surtout d’avoir obtenu son soutien dans une vidéo à destination des jeunes de la Jeune Chambre Économique à La Réunion. Ses actions marquent bien sa volonté de réunir toutes les forces en présence pour accompagner tous les jeunes d’Hexagone et d’Outre-mer.

Tes projets ?

Étant diplômé de la Faculté de Droit et Science Politique de Montpellier et de l’Université de la Réunion, il me revient de construire un solide parcours professionnel. Je souhaite consacrer ma carrière à l’administration, afin de servir les Réunionnaises et les Réunionnais. Mes connaissances en matière juridique et politique me permettent de me projeter sur des concours de la Haute Fonction publique

Je poursuis mes engagements associatifs, car la souplesse du bénévolat me permet d’aider au mieux les plus démunis, les plus vulnérables de notre société. Poursuivre l’accompagnement des jeunes afin qu’ils s’engagent davantage, qu’ils trouvent le sens qu’ils souhaitent donner à leur vie à travers l’engagement. Fort de mon expérience de leader associatif engagé, il me revient de partager mon expérience pour inciter, encourager à l’engagement. La Jeune Chambre Economique est une école de la vie, qui existe depuis 61 ans – je vais ainsi continuer à développer mon leadership pour demain, prendre de nouvelles responsabilités.

La vie politique m’intéresse fortement, et pourquoi pas penser à 2026, aux prochaines élections municipales ? Il est certain que je m’engagerai à d’autres niveaux pour faire gagner La Réunion en termes de défis sociaux, économiques et environnementaux, dit Saméry avec conviction.

Steeve Bourane, chercheur en neurobiologie, primé aux Talents de l’Outre-Mer

Chercheur en neurobiologie du diabète, Steeve Bourane, a été lauréat du 9 ème prix des « Talents de l’Outre-Mer » qui s’est déroulé  le 15 septembre dernier au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac. Une distinction qui  récompense ses efforts et ses sacrifices consentis, tout au long de son parcours et  qui lui permet aujourd’hui de réaliser son rêve, celui de devenir chercheur à plein temps à La Réunion. 

Qui est Steeve Bourane?

Originaire de Saint-André plus particulièrement du quartier du Colosse , Steeve Bourane mène des recherches à  l’Inserm. sur la neuropathie diabétique avec sa propre équipe depuis trois ans.  Il a un parcours d’excellence. Après avoir obtenu son doctorat en Neurosciences à Montpellier en 2007, il intègre une équipe de recherche en postdoctorat au Salk Institute de Californie, établissement prestigieux aux États-Unis dans lequel fut créé le vaccin contre la polio et dont sont issus pas moins de 11 prix Nobels.

De retour sur son île en 2016, Steeve étudie la neuropathie diabétique. Véritable fléau, le diabète est une maladie qui touche près d’un habitant sur dix à La Réunion.  Il est le parrain de la Fête de la science en 2021 et  emporte également le « Nou la fait » organisé par l’école du digital Crealise. 

Pourquoi es-tu revenu chez toi à La Réunion ?

Quand Steeve quitte sa terre natale en 1997, l’objectif est d’aller se former pour pouvoir revenir travailler un jour dans l’île et apporter son expertise au développement du territoire. En étant à l’étranger, Il ne pensait pas qu’il aurait pu trouver du travail localement dans son domaine de compétence.

Pour des raisons personnelles, j’ai été contraint de revenir à La Réunion en 2016. Après une période de chômage, j’ai pu intégrer l’unité mixte de recherche DéTROI – INSERM U1188 en tant que post-doctorant pendant deux ans avec un financement de la Région Réunion. En 2017 et 2018 j’ai postulé au concours national de chercheur à l’INSERM pour devenir chercheur mais à chaque fois j’ai été recalé à l’oral. En 2019, j’ai retenté le coup dans une autre commission avec un projet de recherche plus ambitieux et plus en adéquation avec mon parcours scientifique et les besoins du territoire. Cette troisième tentative a été la bonne ! L’une des difficultés que j’ai rencontrées pour obtenir ce poste de chercheur était d’expliquer aux instituts de recherche métropolitains les raisons pour lesquelles je voulais faire de la recherche à la Réunion, qui est plutôt perçue comme une destination de vacances que comme un lieu d’excellence pour de la recherche scientifique. Tout au long de mon parcours, je n’ai jamais perdu La Réunion de vue. Je voulais revenir dans mon île car j’y suis attaché et j’ai un profond amour pour la culture réunionnaise et nos traditions”. 

Quand as-tu senti la fibre pour la biologie? Et Pourquoi t’es tu intéressé au diabète? 

Depuis que je suis jeune, j’ai voulu comprendre comment les êtres vivants fonctionnaient. Au collège, je capturais des petits scorpions que je ramenais à notre professeur de biologie pour les observer tranquillement dans le vivarium. Au collège comme au lycée, j’ai toujours été passionné par la biologie et c’était d’ailleurs la matière où j’obtenais mes meilleures notes. A l’Université, je me suis donc naturellement orienté vers les neurosciences pour mieux comprendre le fonctionnement du cerveau humain et la manière dont nous percevons le monde au travers de nos sens. C’est un sujet inépuisable qui continue de me passionner !

En rentrant à la Réunion, je me suis intéressé au diabète et à ses complications, en apprenant que la Réunion était le premier département français comptant le plus de diabétiques, notamment parce que certains produits alimentaires comme les sodas ou les yaourts dans les outre-mer étaient jusqu’à 30% plus sucrés qu’en métropole – jusqu’à ce qu’une loi de 2013 ne ramène les taux de sucre dans les produits en outre-mer au même niveau que ceux de Métropole . A La Réunion, près de la moitié des patients diabétiques est hospitalisée pour des problèmes au niveau des pieds (plaies et amputation). L’amputation étant l’une des conséquences les plus impactantes et traumatisantes pour les patients. Sur la base de ces observations, je me suis mis à envisager un projet de recherche utilisant mon expertise en neurobiologie permettant de mieux comprendre les évènements précoces menant à l’amputation chez les diabétiques : avec mes recherches, je veux mieux cerner comment le diabète va perturber le fonctionnement des neurones et des nerfs qui nous permettent de sentir la douleur et le toucher. La perte de sensibilité souvent au niveau des pieds au cours du diabète mène à l’apparition de plaies suite à des blessures non détectées et non traitées à temps. 

Tu es passionné par ton métier, que souhaites-tu le plus réaliser ? 

Professionnellement, je veux réaliser quatre choses :  Premièrement, faire diminuer le nombre d’amputation de patients diabétiques à La Réunion. Il s’agit de faire de la prévention avec l’aide des médecins généralistes, des diabétologues, des podologues et autres professionnels de santé afin de détecter très tôt les patients à risque pour mieux les suivre et les orienter. La neuropathie diabétique reste malheureusement encore sous diagnostiquée à La Réunion par les professionnels de santé ! 

La deuxième est de  faire prendre conscience aux patients l’importance de prendre soin de leurs pieds afin d’éviter/retarder l’apparition des plaies qui sont très difficiles à traiter, une fois installées, et qui sont à l’origine des amputations. 

Troisièmement, je veux faire de la recherche de qualité et produire des publications scientifiques de haut niveau à La Réunion (oui nou lé kapab !) afin de démontrer aux instituts de recherche métropolitains que La Réunion est une terre d’avenir où il faut continuer d’investir. 

Enfin, je veux  aider notre jeunesse à trouver sa voie et préparer le terrain pour les futurs chercheurs Réunionnais.

Quel a été ta réaction en recevant le prix des Talents de l’Outre Mer ? 

J’ai été très heureux d’apprendre que ma candidature avait été retenue par le Casodom pour être l’un des Talents de l’Outre Mer 2021. C’est une véritable fierté pour moi et toute ma famille. Ce prix, je le dédie à la mère de ma fille, Nelsy, malheureusement emportée par un cancer en 2016. Elle a joué un rôle très important dans mon parcours aussi bien au niveau professionnel que personnel. C’était un honneur pour moi de représenter La Réunion lors de cette cérémonie de remise des prix au musée du Quai Branly-Jacques Chirac à Paris. Je suis très reconnaissant pour les personnes qui m’ont toujours aidé et soutenu durant toutes ces années. 

 Depuis ton retour, qu’est ce qui a changé à La Réunion ? 

Depuis mon retour, je trouve que pas mal de choses ont changé à La Réunion. A mon arrivée, j’ai été agréablement surpris de voir le dynamisme autour de la création de start-up, notamment dans le domaine de la santé. Les investissements de l’Europe, de l’Etat et de la Région Réunion permettent aujourd’hui aux jeunes Réunionnais de se lancer plus facilement dans l’aventure de l’entreprenariat. Je trouve qu’il y a une véritable avancée dans cette direction. A nous de profiter de ces opportunités pour permettre le développement de la Réunion de demain.

Pour le côté un peu plus négatif, je constate malheureusement que les « fast food » poussent comme « mové zerb » dans notre département. C’est hallucinant de voir autant d’enseignes dans certaines villes. On ne peut pas nous dire et répéter qu’il y a des problèmes d’obésité et de diabète et inciter les gens dans tous les coins de rue à consommer de la malbouffe ! Quelle hypocrisie ! Il me semble que nous n’avons pas encore tiré les leçons d’un passé pas si lointain ! Qu’attendons-nous pour réagir ? Pour ma part, je pense que nous devons nous-mêmes prendre les choses en main et d’arrêter d’attendre que les choses changent tout seul. Nous devons équilibrer notre alimentation malgré toutes les tentations environnantes, faire du sport et surtout alerter nos enfants des dangers de la malbouffe, afin d’enrayer la progression de ces maladies chez nous. 

Quel est la place de la recherche à La Réunion ?

L’Université de la Réunion représente actuellement l’une des premières forces du territoire en matière de recherche. Elle compte 22 unités de recherche, dont 12 équipes d’accueil et 9 unités mixtes de recherche (UMR) rattachées à des organismes de recherche tels que l’INSERM, le CNRS, l’IRD ou le CIRAD. 

Les domaines de recherche sont divisés en 3 grandes catégories : Droit/Economie/Gestion ; Lettres/Sciences Humaines ; Sciences/Technologies/Santé. 

Ces laboratoires sont des structures essentielles à l’offre de formation pour les étudiants désirant faire de la recherche. Dans le secteur des Sciences/Technologies/Santé, 3 axes stratégiques se dégagent : 

  • L’amélioration des activités de contrôle et de prévention des crises, le développement de thérapies innovantes pour les maladies infectieuses et les maladies métaboliques chroniques. 
  • Cerner les processus écologiques à l’œuvre pouvant constituer des menaces pour la biodiversité. 
  •  La biosécurité pour la production et la transformation agroalimentaires durables. En santé, la Réunion peut également s’appuyer sur la présence de plateformes de recherche telle que le CYROI mettant à disposition des plateaux scientifiques et technologiques mutualisés. La recherche à la Réunion est en plein essor et la mise à disposition de nouveaux espaces de travail, la création de nouvelles équipes ainsi que l’arrivée de jeunes chercheurs dans les années à venir devraient permettre à la recherche réunionnaise de passer un cap dans le futur. 

Des conseils pour un jeune qui voudrait suivre tes traces de chercheur ?

Les conseils que je donnerais aux jeunes désirant devenir chercheurs, c’est d’être persévérants, tenaces, ambitieux et surtout de croire en leurs capacités. Mon parcours a été semé d’embûches avec plusieurs échecs (redoublement au BAC et à ma première année d’université, échecs successifs au concours de chercheur INSERM) mais avec la patience et le travail, j’ai pu à chaque fois me relever. Je suis arrivé à réaliser mon rêve de devenir chercheur à plein temps à La Réunion même si ça m’a pris du temps. J’ai toujours suivi mon instinct et ma passion. Ce métier, je le fais par amour et non pas pour l’argent. Un autre conseil que je donnerais, c’est qu’il ne faut pas hésiter à quitter La Réunion pour aller se former dans les meilleures universités et centres de recherche mondiaux afin de pouvoir revenir un jour nourrir La Réunion de vos expériences.

« Tu l’as trahie » la première composition de l’artiste Thalie Baz

Lors du confinement de 2020, Thalie avait repris « Gisèle » le titre de Fabrice Legros avec ses propres sonorités. Puis a suivi « Tu es l’amour de ma vie » en collaboration avec David Louisin. Cette fois-ci, elle nous revient avec sa propre et première composition  » Tu l’as trahie ».

« J’ai eu l’occasion de faire les chœurs pour l’artiste Mauricien Rudy Brasse sur son morceau « Fami loin » qui est sorti en 2021. Puis mon groupe  » Dom & Co »  m’ont  conseillé de continuer sur ma lancée et m’ont demandé d’écrire mes propres chansons. J’avais écrit le titre  » Tu l’as trahie »,  il y a quelques années et déjà chanté devant mon public qui a apprécié le morceau ».  

Beaucoup ont demandé à l’artiste si ce morceau était autobiographique car il y avait tellement d’émotions qu’on pourrait le penser, mais ce n’est pas le cas ! 

Sa rencontre avec Yoan Grondin claviériste et de son groupe Dom & Co y est pour quelque chose : « Comme on dit souvent, parfois il suffit vraiment d’une rencontre et ta vie change » explique Thalie.  

Jeanne-Paule Honorine Visnelda, une « guérisseuse » qui a marqué La Réunion !

Néna in tacon domoune la marque nout zistoir La Réunion, entre autres Madame Visnelda ! Beaucoup i souvien que navé la queue devant son caz pou in remède guérison ! Jules que la connu à elle dans son zeune temps i partaze a nou un ti zistoir la arrive a li ek un dalon.

Mais qui est  Madame Visnelda ?

Jeanne-Paule Visnelda née Honorine de parents réunionnais, est originaire de Diego-Suarez. Elle apprend à connaître les plantes et leurs vertus médicinales auprès de sa grand-mère, Marie-Amédée. Son père, qui connaît aussi les secrets des plantes, lui transmet son savoir également. Curieuse, elle apprend aussi beaucoup auprès de Monsieur Bothard, botaniste à Saint-Gilles et devient comme on les appelle familièrement dans l’île : une tisaneuse.

Sa vie bascule à 18 ans

Jeanne-Paule Visnelda perd sa mère qui décède brutalement de violents maux d’estomac. Suivra son père 18 mois plus tard. Elle se retrouve seule pour subvenir aux besoins de ses cinq frères et sœurs. A la fois orpheline et chef de famille, elle réussit à poursuivre une formation de sténodactylo qui lui permet de devenir agent communal à Saint-Louis, puis à L’Etang-Salé, commune où son père avait créé une saline. D’études en examens, elle monte les échelons et devient la première femme secrétaire général de mairie à La Réunion, jusqu’à sa retraite en 1984.

La révélation de son don

C’est en 1952 que Jeanne-Paule Visnelda a la révélation du don qu’elle possède. Malade, elle entend une voix qui lui enjoint de se guérir seule, avec des plantes, puis de guérir les autres. Très vite, par le bouche à oreille, le don de Jeanne-Paule Visnelda est connu à travers toute l’île. C’est ainsi que pendant presque trente ans, elle reçoit des milliers de  malades gratuitement, les soignant par des tisanes, l’imposition des mains et des prières. Parmi ceux qui viennent la voir, beaucoup de malades imaginaires, esprits sensibles sur lesquels cette médecine parallèle fait effet.

Les malades affluent, une histoire sympathique

« C’était il y a longtemps ». « Mon confrère Alain Lemée, avec qui je bossais à Télé 7, devait recevoir une consoeur d’un grand magazine voulant effectuer un reportage sur Madame Visnelda. Il m’a demandé mon soutien vu que je connaissais cette dame de longue date. Un matin donc, nous voilà partis pour L’Etang-Salé. Il y avait une foule de « patients » devant le dancing de Madame Visnelda. Laquelle n’a été que trop heureuse « d’agir » devant la journaliste venue de France exprès pour elle. Car la guérisseuse a toujours soigné son image », raconte Jules.

Pile-poil, une famille désespérée venait soumettre une des leurs aux bons soins de la Visnelda, une pauvre fille « envoûtée » totalement absente, baragouinant des phrases incompréhensibles et secouée par intermittences de rires fous.

Réaction immédiate de Visnelda :

« Ah !!! Elle est possédée par l’âme de Sitarane ».

La pauvre « possédée » se dandinait d’un pied sur l’autre, soulevant parfois les plis de sa pauvre robe, exhibant ses parties en ricanant. Et surtout, continuant de « parler » en patagon.

« Voyez ! Regardez ! S’est écriée une Visnelda triomphante. Elle danse le salégy (ndlr : danse malgache semblable à notre séga). Elle parle en malgache… Sitarane la possède… Ah ! Ce Joseph Sitarane, il va falloir l’en débarrasser… ».

« J’étais déjà convaincu d’avoir affaire à un imposteur mais là, j’en fus définitivement persuadé et pour plusieurs raisons » renchérit Jules :

1. Sitarane ne s’est jamais prénommé « Joseph ». Son vrai nom était Simicoundza Simicourba.

2. Sitarane n’était pas plus malgache que vous et moi : il venait du Mozambique en qualité d’engagé volontaire.

3. Sitarane n’a jamais été le sorcier que dépeignent les légendes. Le seul vrai sorcier de la bande était Pierre-Elie Calendrin, auto-surnommé « Saint-Ange ».

(Bref, c’est mon opinion mais en regardant autour de moi, je voyais l’émerveillement dans la salle).

A grands coups d’eau salée dans les yeux et d’impositions des mains, Madame Visnelda a réussi à calmer cette pauvre fille.

« Elle avait sans conteste une très forte personnalité psychique et savait mettre ses « patients » en état de confiance. Elle avait une voix très douce en s’adressant aux malheureux mis en sa présence. Certains appelleront ça du « transfert » mais je réfute la psychanalyse », explique Jules.

« Je pense que Visnelda était d’une forte sensibilité, ce qui lui permettait de « sentir » l’autre. Et comme elle aimait les gens, elle avait trouvé ce cinéma pour leur venir en aide, tout en tenant compte du surnaturel auquel le Réunionnais est naturellement sensible ».

Epuisée par le travail, minée par le diabète, Jeanne-Paule Visnelda s’éteint au centre hospitalier de Saint-Pierre le 15 août 1991, jour de la grande fête catholique de l’Assomption qui commémore la montée au ciel de la mère du Christ, la Vierge Marie. À sa mort, plusieurs milliers de personnes l’accompagnent au cimetière d’Étang-Salé.

A la base, chacun ses croyances, ses pensées, ses pratiques, ses superstitions, c’est cela qui fait le charme de La Réunion et de son naturel sensible.

« Don’t let go », le premier titre de l’artiste Nymphéa

Nymphéa, de son vrai nom Ingrid Richard, est une auteure-compositrice la nuit et professeur le jour. Réunionnaise amoureuse des mots et de la musique, elle a sorti il y a un mois son tout premier titre « Don’t let go ». Un titre en anglais certes mais avec des paroles en créole qui évoque le sentiment d’abandon, teinté d’errance et d’ombres mais surtout d’espoir, et de lumière. Une  chanson qui parlera au plus grand nombre !

A 38 ans, Ingrid Richard 38 ans est une Saint-Pauloise, professeur de français. Amoureuse des mots et de l’art, l’écriture et la musique font partie intégrante de sa vie, une vraie drogue saine, et cela depuis  toute petite.  

Son nom de scène n’a pas été choisi au hasard puisqu’il fait référence au peintre Monet du XIX siècle dont elle est fan. Un artiste peintre connu pour ses nombreuses œuvres de nymphéas.  

Son projet musical  

Le cœur brisé par une rupture l’année dernière, Nymphéa  décide d’allier ses deux passions : musique et écriture. Une thérapie pour guérir et avancer  puis aider ceux qui ont connu la même situation.

 « Tirés de poèmes que j’ai écrits depuis plusieurs mois en créole, en français et en anglais, les chansons naissent et s’écoulent en une dizaine de jours sous ma plume avide. Les mélodies viennent s’y entremêler spontanément dans ma tête » raconte-t-elle.

Sans le savoir  encore,  le tout premier album de l’artiste est en  train de voir le jour. Nymphéa contacte alors Gérald  Loricourt qui pose ses notes sensibles sur ses  textes et ses mélodies.  

Nymphéa propose une musique  éclectique aux sonorités métissées, aux influences soul, urbaines et traditionnelles à la fois, en bref : un bon cari la musik.

Son premier titre « Don’t let go »  

Prenez un soupçon de maloya, une pointe de  soul et de gospel, assortis d’une touche urbaine  ek in bon peu l’amour (toujours !) : Voilà  « Don’t let go ».  Premier titre écrit à 99,9% en créole, « Don’t let go » évoque le sentiment d’abandon que  chacun peut être amené à ressentir après une  rupture comme si l’autre avait emporté un bout  de votre cœur avec lui. On lui crie de ne pas  abandonner, de ne pas partir…en vain !  

« Je suis actuellement en préparation de mon premier EP « Coulèr mon l’âme », en studio avec Gérald Loricourt. La sortie est prévue pour la fin de l’année » renchérit Nymphéa avec enthousiasme.

L’auteure s’engage également auprès des plus démunis. En effet, après avoir été bénévole à la prison du Port dans l’association Lire Pour En Sortir, où  elle faisait de la lecture à voix haute, elle  participe une fois par mois à la distribution de repas pour les sans-abris de Saint-Paul.

Aussi à travers ses chansons, Nymphéa espère-t-elle aider les gens d’une autre façon grâce au  pouvoir cathartique des mots et de la musique.

Cédric Duchemann, pianiste de jazz Réunionnais : La virtuosité en toute discrétion

De passage à Saint-Paul, Cédric Duchemann accompagnait Mokhtar Samba le 5 août dernier sur la scène de Gran Kour à l’occasion  du 10 ème Opus Focus Percussions. Pianiste Réunionnais de jazz émérite, Cédric pratique une musique métissée. Rencontre avec un virtuose qui n’hésite pas à mixer les styles avec un bonheur rare.

Cédric Duchemann est né dans la musique, issu d’une grande famille de musiciens, il fait ses débuts à 8 ans. Il enregistre son premier disque avec son père et ses oncles à 15 ans. Il joue sur scène avec de nombreux artistes locaux. Mais c’est le concert de Sixun auquel il assiste à Saint-Gilles pour ses 13 ans qui révèle sa passion pour le jazz et les musiques improvisées.

Installé à Paris en 2000, il commence sa formation de jazz à la « Bill Evans Piano Academy » en alternance avec un job de vendeur en instrument de musique. Ces deux activités l’amènent à rencontrer un grand nombre de musiciens et de jouer avec diverses formations.

C’est lorsqu’il joue avec le groupe Touré Kunda qu’il est repéré par Paco Séry, batteur du groupe Sixun.

« Quand j’ai intégré ce groupe, j’ai repensé au petit garçon que j’étais, émerveillé, qui avait quitté le théâtre de Saint-Gilles après le concert de Sixun avec une seule idée en tête, jouer cette musique. Un rêve devenu réalité ! » raconte Cédric avec émotion.

Près de 15 ans ont passé et les différents pays traversés et cultures rencontrées ont fait mûrir un premier album solo « Tropicalism ». Un album de compositions originales du pianiste coloré de manière sublime par ses invités  et amis dont il apprécié beaucoup le travail tels que : Nguyên Lê, Michel Alibo ou encore Louis Winsberg.

Frédéric Madia : Au carrefour du maloya et des musiques mandingues

Chanteur, auteur, compositeur, Frédéric Madia est un enfant du maloya, issu d’une grande famille de musiciens. Originaire du quartier de Bras-Fusil à Saint-Benoît, il est, comme Obélix, tombé tout petit dans la marmite mais à riz du maloya.

Frédéric Madia  a commencé sa carrière à 11 ans avec le groupe Génération Lélé qui avait pour but de reprendre tous les répertoires de Granmoun Lélé. Quelques années plus tard, il intègre le CRR (Conservatoire à Rayonnement Régional de la Réunion) pour suivre l’enseignement de Jean-Luc Ceddaha et de Nicolas Moucazambo qui l’initient aux langages rythmiques africains. Il y fera ses armes pendant huit années consécutives et en sortira diplômer en fin de 3ème cycle en 2001.

Il complète sa formation musicale en métropole et multiplie les collaborations sur l’île avec notamment le groupe Lindigo avec qui il débute une grande aventure aux quatre coins du monde. Il côtoie de grands musiciens tels que : Mathieu Chedid, Madala Kunene, Los Monequitos entre autres.

Après avoir accompagné de grands noms de la musique africaine, le voilà vendredi dernier sur la scène de Gran Kour (Ecole franco-chinoise à Saint-Paul) à l’occasion du festival Opus Focus #10 Percussions entouré de ses musiciens et son éternel Kamel N’Goni.

Le monde naïf de Natacha Christine Coulon

Natacha Christine Coulon, artiste-peintre naïve, expose actuellement ses œuvres à l’hôtel Saint-Alexis à Boucan Canot. Des toiles naïves très colorées et vives qui réveillent toute la poésie de La Réunion dès que le regard se pose dessus.

Un émerveillement pour les yeux au sein de la salle de réception de l’hôtel Saint-Alexis. Le public rentre dans l’univers de Natacha Christine Coulon artiste-peintre naïve. Elle y expose une trentaine de toiles jusqu’au 21 août 2022 « qui sont en vente si le cœur vous en dit », souligne l’artiste. Les amateurs d’art qui le souhaitent peuvent acquérir une ou plusieurs de ses œuvres, et comme elle précise « c’est déductible des impôts ».

Retour sur une artiste-peintre qui transmet la diversité de la culture réunionnaise grâce aux sirandanes créoles (devinettes ou proverbes) au travers de ses tableaux : robe rouge, jupon blanc, soulier vernis ? Zot la deviné ? Oui, c’est bien le letchi ! Ou encore la tête mon grand-père lé plein la gale ? Zot la trouvé? C’est le Ti Jacques !

De l’art naïf qui réveille une petite étincelle en nous, celle de la découverte, de l’émerveillement, de l’enfance, d’un parent, d’une scène.. L’artiste a toujours peint, depuis qu’elle savait tenir un crayon du moins… de l’art naïf mettant en scène la vie quotidienne où les couleurs ont une place importante. Elle dissèque les détails du quotidien, travaille sur des thèmes, comme ceux du tableau « Padel » etc. Chaque tableau nous raconte une histoire, celle de la vie de tous les jours, au marché forain, à la pêche aux bichiques, à la cueillette des fleurs, à la danse du quadrille sans oublier les coutumes religieuses…

 « Chaque tableau dévoile un moment vécu, une tranche de vie, un paysage que j’aime » souligne Natacha. Les fruits et légumes, le chapeau, le poutou sur le front des malbaraises, la nudité, les cascades : tous ces détails minutieux  remplissent  ses tableaux. C’est à Saint-Denis que Natacha Christine Coulon laisse libre cours à sa passion.

« Cet amour de la peinture, je l’ai depuis l’enfance grâce à un magazine laissé par un voisin. A l’intérieur, il y avait des petites vignettes qui représentaient des œuvres d’art. J’ai essayé dans un premier temps de reproduire ces tableaux. La première œuvre qui m’a touché est le tableau « La fille à la robe rose » exposé dans le salon de mes parents. Pendant longtemps, j’ai cru que c’était de Monet mais j’ai appris il y a peu, que c’était un tableau de Frédéric Bazille.  Un  peintre impressionniste français qui n’a jamais vendu de tableau de son vivant. Il a produit des œuvres remarquables. Voilà c’est comme cela que ma passion pour la peinture a commencé » explique Natacha en souriant.

Makay, le maloya dans les gènes

Makay est un jeune artiste de maloya qui a déjà plus de 10 ans d’expérience avec le groupe Lindigo. L’année dernière, il fait de son rêve une réalité en chantant en solo, se faisant remarquer sur plusieurs scènes musicales de l’île. Avec « Chapo Nwar », son premier clip vidéo, il continue à faire référence à son identité, sa kiltir et à ses traditions. Il sera en tournée prochainement à Lyon et en est très fier.

A 29 ans, Makay de son vrai prénom Mickaël, est un ti gars lakour originaire de la cité Paniandy à Bras-Panon. Touché depuis son jeune âge par la musique traditionnelle, il crée à 14 ans le groupe « Zeunès Lindigo » avec des jeunes de son quartier. A 18 ans, il rejoint le groupe Lindigo en tant que musicien « pikerman » et choriste. Il participe à l’enregistrement de plusieurs albums « Mi lé Sèk Mi lé » en 2014, « Komsa Gayar » en 2017 et « Kosa Néna » en 2019 et part en tournée au Japon, aux Etats-Unis, au  Malaisie, au Brésil etc…

Makay revient riche d’expérience et surtout de motivation. Au début de l’année, il décide donc de se lancer en tant que leader, avec son groupe de maloya composé de six musiciens et d’une choriste.  Il a déjà enregistré deux chansons « Gayar » et  » Chapo Nwar », ce dernier étant une collaboration avec DJ Gos. 

« Dan Bras-Panon, néna in potentiel de musiciens. Mwin la voulu à nouveau donne lo meilleur de nous  et sirtout représente nout ville car nou néna aussi le maloya y coule dann nout veine. Nou la besoin mette en lèr nout musique, nout kiltir, nout tradition. Zamé na larg ali, maloya, léritaz nout zansèt, na tyinbo séré » explique Makay.

Makay et son groupe sera en métropole du 6 au 17 juillet pour des scènes essentiellement aux alentours de Lyon.  

Alex Hoareau primé lors d’un concours d’art pour le portrait de T-Matt

Alex Hoareau a toujours aimé dessiner depuis ses huit ans. D’abord des mangas puis petit à petit, des portraits au crayon. Un talent qui lui vaudra les honneurs d’un jury composé de membres de l’École Supérieure d’Art de La Réunion. Ces derniers lui ont en effet attribué le 1er prix du concours d’Art de chez Dalbe Réunion pour son portrait de l’artiste T-Matt. Alexandre veut désormais se faire connaître en tant que dessinateur artiste portraitiste. Rencontre avec ce jeune homme originaire de Sainte-Clotilde qui veut vivre de sa passion.

Ses débuts

Artiste portraitiste autodidacte, Alex Hoareau  plus connu sous son nom d’artiste « Alexart » a cette passion pour le dessin depuis marmaille. Il recopiait fidèlement les personnages de ses mangas favoris (Dragon Ball, Naruto entre autres). Il dessinait tous les jours, que ce soit chez lui ou à l’école avec juste un crayon et une feuille de papier. Avec ce matériel, il était heureux. 

« Au fil des années, j’ai maîtrisé les techniques du dessin manga.  Cela devenait limite trop facile à mon goût. » dit-il en souriant.

A ses 18 ans, il décide de sortir de sa zone de confort et de se lancer dans le dessin portrait.

« Je regardais beaucoup de vidéos sur Youtube, de personnes réalisant des vidéos de type timelapse (vidéo accélérée) de leurs dessins. Une des personnes qui m’a le plus inspiré était Heather Rooney, une artiste portraitiste américaine. J’ai voulu en faire de même. Cependant, la transition manga / portrait était brutale, les techniques étaient complètement différentes de ce que j’avais l’habitude de faire et j’avais l’impression de devoir réapprendre le dessin, de repartir à zéro ». explique Alex.

Motivation et persévérance

En 2012,  il réalise  son premier portrait et le résultat fut « catastrophique » selon ses dires. Motivé, Alex poursuit ses efforts.  Après environ une centaine de feuilles de papier jetées à la poubelle, ce n’est qu’au bout de deux longues années de travail qu’il arrive enfin à maîtriser le style portrait. Il décide donc de se lancer dans la réalisation de vidéos timelapse.

« A l’aide de mon téléphone, une lumière et d’une application pour réaliser le montage vidéo, j’ai réalisé mes premières vidéos. Sans grand succès. Mais abandonner ne fait pas vraiment partie de mon vocabulaire, et là me vient l’idée de réaliser le portrait en vidéo d’un artiste réunionnais : T-Matt ».

La vidéo rencontre un succès fou, 60.000 vues, « c’est peu » comme il le dit,  mais c’était énorme pour lui à l’époque. Plusieurs personnes prennent contact avec lui pour des expositions, des articles, des commandes, et c’est à partir de là que commencera pour lui sa grande aventure artistique.

Alex enchaîne les portraits, sa technique de plus en plus maîtrisée. Sa rencontre avec le producteur VJ AWAX va changer sa vie. Ce dernier  très connu dans le milieu musical, va l’aider en postant une de ses vidéos timelapse d’un des artistes de son label, Mc Box sur sa propre chaîne Youtube « Run Hit ».

Et c’est le début de la reconnaissance de son talent. Par la suite, d’autres vidéos d’artistes suivront : « Dangerous », « T-Matt ».

« Le cliché de l’artiste T-Matt a été pris par le photographe Olivier Ah Poor. La complexité de la photo m’a intrigué et j’ai voulu tenter le challenge ».

Challenge réussi puisque ce dessin rencontrera un énorme succès.

Nouveau départ !

Avec la crise Covid, son travail a ralenti un peu. Plus d’expos, plus de commandes, Alex décide alors de faire une pause dans sa carrière et de se focaliser sur sa vie personnelle. Mais en 2022, le dessin lui manque cruellement. Il reprend donc ses crayons.

« En 2 ans, tout le monde m’a oublié » soupire-t-il.  Il me fallait donc rallumer la flamme, et j’ai réenchaîné portrait sur portrait dans l’espoir de me faire connaître à nouveau ».

Il a bien fait puisqu’il vient de remporter  le premier prix concours d’Art organisé par Dalbe Réunion.

« J’ai tenté ma chance en tant que concurrent en déposant le portrait de T-Matt, A ma grand surprise, je remporte le fameux concours. Le jury était composé de professeurs de l’Ecole Supérieur d’Art de La Réunion (ESA) et m’a félicité pour mon travail ».

Avec pleins de projets déjà entamés, Alex espère pouvoir vivre de sa passion. Mission pas impossible tant son talent est grand.

Le Grand Boucan 2022 : L’événement coloré de l’Ouest !

Après deux ans d’absence, le Grand Boucan est de retour dans les rues de Saint-Gilles avec son éphémère roi Dodo. Un rassemblement symbolique très attendu par des milliers de Réunionnais.

Le Grand Boucan, le carnaval de La Réunion

Le Grand Boucan c’est un carnaval géant ! Créé en 1997. Il  réunit chaque année
des centaines d’artistes amateurs, professionnels, des habitants, des enfants, des associations, accompagnées de chars fabriqués pour l’occasion pour un grand défilé. Toute la rue principale de Saint-Gilles-les-Bains est prise d’assaut et les visiteurs jouent également le jeu en venant déguisés souvent dans le thème du Festival !

Cette année, c’est dans  la joie et  la bonne humeur que ces rues s’animent. Au son des tambours, des tams tams et autres percus, les gens sont heureux et font la fête en toute convivialité. Un évènement coloré qui réunit chaque année des milliers de personnes, venant des quatre coins de l’île.

Le Roi Dodo admiré, applaudi mais brûlé !

Après avoir défilé entouré de sa cour, sa majesté le Roi Dodo, à la nuit tombée, se rend sur la plage des Brisants. Des cracheurs de feu, la foule des grands soirs, s’amassent autour de lui, avant qu’il ne brûle dans un magnifique feu de joie. Pas de tristesse cependant car il reviendra l’an prochain…

Clery, le nouvel artiste à suivre !

« Calling You » la chanson interprétée par Jevetta Steele pour le film Bagdad café a fait le tour du monde. Ce titre a fait rêver plus d’un notamment par Clery le petit prodige du label SHMevents.  Présent sur tous les réseaux sociaux, il partage sa musique et ses covers puissants. Avec sa reprise de « Calling you », il  débute une série de vidéos qui seront présentées prochainement. En attendant de sortir ses propres chansons, Clery est un talent à suivre !

Clery est un jeune artiste franco-mauricien de 23 ans.Venant d’une famille entière d’artistes, c’était une évidence pour lui de faire partie du milieu musical. Bercé par la musique, il débute depuis son plus jeune âge.

 Selon sa mère, à seulement dix mois « il commençait déjà à pousser la chansonnette« . Grandissant dans la religion, la chorale et le gospel ont été des éléments très importants dans son apprentissage car c’est à l’église qu’il s’exerce dans le chant mais aussi aux  instruments tels que le violon et le piano. A tout juste un an, il fait sa première scène devant un public. Avec son ancien groupe d’église, nommé Alliance, il fait une tournée sur toute La Réunion mais également à l’Île Maurice.

 Cette passion grandissante l’a donc conduit à faire le conservatoire à l’âge de sept ans. Il se fait repérer par le label SHMevents en 2020 en gagnant un concours de Karaoké. Il signera deux ans plus tard, son 1er contrat d’artiste avec cette société de production. Sa rencontre avec la violoniste de Beyoncé, remplie de partage et d’expérience la même année, lui donne des ailes dans le milieu musical. Il travaille également avec Pascal Manglou, compositeur et directeur artistique des artistes tels que Ziskakan ou encore Mickaël Pouvin…

Habitué des répertoires à voix, Cléry surprend par sa maturité artistique et vocale ! On dit de lui qu’il peut aussi bien passer vocalement de Stevie Wonder à Mariah Carey, des graves ou aiguës, avec un son new soul et pop ! Un vrai caméléon musical ! 

Rashel : « C’est Fou » sa chanson qui rime avec séduction

Âgée de 22 ans, Rashel a déjà à son actif 5 titres et 5 clips vidéo.  “Mon destiné” est son premier single sorti l’année dernière. Originaire de Saint-André, la jeune chanteuse compositrice vient de sortir son nouveau clip « C’est fou », qui traite de la séduction entre deux personnes. Celle qui chemine sa carrière d’artiste étape par étape,  souhaite aussi devenir Chef d’établissement ou professeur des écoles ou d’espagnol.

Ses débuts …

Rashel est une artiste autodidacte qui a débuté sur les bancs du collège avec l’atelier instrumental à la salle Gramoune Lélé à Saint-Benoît. Puis, elle enchaîne dès ses 17 ans avec des groupes tels que l’Atelier de musique de Jimmy Toave. Entre maloya et jazz, la musicienne se découvre un amour pour l’accordéon et intègre l’orchestre Plyphonia.  

« La première fois que j’ai chanté en public autre qu’à l’église, j’avais 12 ans. Mais sur une vraie scène, c’était au collège. C’est là que j’ai eu le déclic : devenir artiste » explique Rashel avec le regard rieur.

Compositrice et interprète

L’ambition et le rêve semble toutefois porter ses fruits. Repérée par des artistes locaux sur les réseaux sociaux, puis par Vincent Lambert son producteur, le rêve de Rashel devient réalité. Lorsqu’elle se remémore la création de son premier single « Mon destiné », la jeune artiste a les étoiles pleins les yeux :

« J’étais vraiment en train de réaliser mon rêve. Je faisais quelque chose que j’aime. J’ai composé et écrit une chanson et j’ai tourné mon clip. Pour certains, ce n’est peut-être rien mais pour moi c’est beaucoup car j’y ai mis du cœur et tout mon cœur ».

Une artiste est née

Avec sa voix suave et vibrante, Rashel puise cet amour inconditionnel de la musique de sa famille. Elle chante mais joue également de plusieurs instruments. Cette fibre musicale forgée au sein de son cocon familial lui a permis dès l’âge de 6 ans, de s’initier à la guitare puis rapidement au piano. Cette jeune femme met un point d’honneur à mettre en avant sa foi qui a été également le terrain de son élan musical.

« J’ai commencé à jouer au clavier à l’église de Sainte-Suzanne avec ma famille, et j’y chantais aussi. La musique me permet de me sentir bien. Je pleure, je chante ! Je rigole, je chante ! Je suis triste j’écoute de la musique ! J’ai besoin de me retrouver avec moi-même, je me coupe du monde. Je ne peux pas vivre sans musique ! » affirme l’artiste.

Sur les traces de son idole…

« Je suis reconnaissante envers ceux qui m’ont dit « non » ; grâce à eux, je l’ai fait moi-même » voilà la citation revendiquée par la talentueuse artiste Rashel. 

La chanteuse évoque plusieurs projets en construction. Elle vient de collaborer avec  l’artiste Whity Matinal avec le clip « All Night ».  Elle prend en  confiance et sort de sa zone de confort. « Irremplaçable » sorti en août dernier est inscrit dans cette volonté. Actuellement « Tourner la tête » sorti en décembre dernier, est le plus gros succès de Rashel. Mais une chose est sûre, la passionnée au feeling inné pour composer et chanter, nous réserve de belles surprises.

Admirative de la queen Whitney Houston, on lui souhaite le même succès.

Vidéos : Le Sakifo comme si vous y étiez !

Démarrage en trombe pour le festival du sud ce vendredi soir avec des spectateurs en nombre pour applaudir le groupe Texas, Tiken Jah Fakoly, Blakkaya, Stogie T ou encore Aleksand Saya qui a fait sensation avec son maloya électro.

Formé à Glasgow en Ecosse en 1987 par la chanteuse Sharleen Spiteri et le bassiste Johnny Mc Elhone, le groupe TEXAS a connu un succès mondial avec leur premier single, » I Don’t Want A Lover » en 1989, repris à l’occasion du Sakifo 2022. Une pure merveille🙂

Tiken Jah Fakoly est le véritable étendard d’une jeunesse africaine, dont il porte haut la soif de liberté et de changement. Le héros du reggae moderne est aussi le haut-parleur de tout un continent, un authentique artiste engagé, sur scène comme sur le terrain, alliant dans l’écrin luxueux de son reggae international la lutte et l’espérance, le combat et la fête. Auréolée d’un espoir immense pour les générations futures, la caravane Fakoly défriche en musique un monde meilleur.

Figure emblématique du reggae mauricien et d’ambassadeur de messages conscients et poignants, Blakkayo  est une véritable icône nationale du reggae mauricien aussi appelé le “Seggae ». Jean-Clario Gateaux alias Blakkayo cultive sa musique comme le bon vin : il se bonifie à chaque album et au fil du temps.

Stogie T alias Tumi Molekane est un rappeur et poète sud-africain né en Tanzanie. Il est une légende et un authentique O.G. Avec ses enregistrements avec des artistes tels que Styles P, Immortal Technique, Saul Willams, Battles on KOTD et sa tournée mondiale à travers les 5 continents, son statut n’est pas à prendre à la légère. Sa vaste expérience dans la culture Hip Hop lui a permis de gagner deux fois le prix du meilleur parolier au « South African Hip Hop Awards ». On le connait également pour la réalisation d’un Freestyle monumental lors du « In The Morning Freestyle » en 2018, qui a assis sa position comme l’un des meilleurs adeptes du rap conscient dans le gam.

Aleksand SAYA et son maloya électro, de la bombe 🙂, une superbe fusion entre la tradition et la modernité en créolisant les musiques électroniques où se mélangent chants créoles, basses épaisses, et percussions traditionnelles de la Réunion.

Sur la scène du Sakifo entouré de machines et de percussions, tout le monde est convié à participer et à danser….

L’appel des « supers » Nanas du Sud aux collectivités : « Les petits artistes existent aussi! »

2020 a été l’année où le monde artistique et culturel fut touché par la crise sanitaire et forcer à l’arrêt la plupart des artistes connus ou à demi et mêmes les nouveaux talents. La Réunion n’a pas été épargnée. Si certains oubliés ont réussi à sortir du tunnel,  d’autres ont dû s’armer de patience car la concurrence est rude entre les productions et les labels pei. Face à ce constat,  quatre femmes artistes originaires du sud représentant leur secteur géographique se sont réunies pour former « Les Nanas du sud ». Un projet ambitieux qui n’est pas qu’artistique mais également un combat pour chacune d’entre-elles.

Les rassemblements, les discothèques, les braderies et autres fêtes foraines ont été suspendus pendant plus de deux ans. Le milieu de la musique est un domaine très privé et parfois même compliqué pourtant les artistes pei sont nombreux sur l’île.

Alors pourquoi certains artistes sont plus sollicités que d’autres ?

Il faut savoir que la concurrence entre les productions et les labels se font sentir sur leur notoriété auprès des communes. Toutes les radios ne valorisent pas forcément le local, le boycott et le copinage sont les deux raisons de cette négligence au sein de la musique. Après la levée des restrictions sanitaires dans l’île en février dernier par la préfecture, le monde culturel et artistique a pu reprendre un semblant de vie.

Mais la plus grande difficulté pour ces artistes est de faire valoir leur talent et leur passion sur nos podiums réunionnais. Et même si le  monde artistique reprend peu à peu son souffle, la concurrence reste rude et cruelle.

Par ailleurs, de nombreuses collectivités restent encore frileuses dans l’organisation d’évènements culturels en raison du contexte sanitaire. À cause de cela, les artistes les plus médiatisés et reconnus deviennent leaders des plateaux artistiques au grand regret des autres qui sont moins bien connus. Face à cela, ces « petits » artistes sont obligés de réduire drastiquement le coût de leur prestation voire parfois faire du copinage pour obtenir un plateau artistique. Voilà la triste réalité !

Le projet Nanas du Sud est né

Tessa, artiste chanteuse depuis 7 ans est porteuse du projet Nanas du Sud avec pour seul objectif de « réunir pour mieux réussir ». Elle propose par exemple que les démarches soient facilitées pour un artiste postulant à un évènement organisé dans sa commune. 

Cela a commencé par une communication évasive sur les réseaux sociaux autour d’un jeu mystère sur les Nanas du Sud. Qui étaient-elles ? Les Nanas du Sud font parler d’elles avec leurs anciens titres mais également avec des nouveaux avec la collaboration d’Olivier Brique.  Soutenu par ce dernier, mais aussi par leurs familles et amis, ce girls band péï a un répertoire bien adapté sous forme de show : Po mon Ker avec Myssilie, Ou la décidé avec Cécile, Stop Ladilafé avec Zila et La jalousie avec Tessa.

En route vers les plateaux

Grâce à  l’aide de certains médias,  les Nanas du Sud ont su conquérir la curiosité du public virtuel. Pour valider leur acquis et leur présence sur scène, elles se produiront pour la première fois en live et présenteront leur premier titre, le 24 juin  prochain à Saint-Joseph en l’honneur de la Fête de la Musique.

 » Nous espérons un rapprochement communal des villes du Sud, pour avoir l’honneur de représenter notre propre ville, mais surtout,  nous souhaitons pouvoir au moins faire réagir le public et les organisateurs, sur le fait qu’il y a autant artistes dans leur propre ville que dans d’autres ! »explique Tessa la leader du groupe.

Mais découvrons qui se cache derrière cette formation…

Tout d’abord celle qui est à l’origine des Nanas du Sud : Tessa Tsa Robert :

Compositrice, autrice, interprète et éditeur depuis 2014. 7 ans carrière,  découverte par  Clif Azor, avec la reprise du titre « Valer mon sentiment ». Le titre : »La jalousie  » devient le tube soleil sur Exo en 2015. Deux Albums à son actif et sept compilations en collaboration avec,  Futucrew, Dominique Maillot, Mirage et Samuel Tapaz.

Quatre grandes tournées déjà effectuées vers la Métropole, Rodrigues et Maurice.
Actuellement, Animatrice radio sur LFM Réunion, Tessa a décidé depuis peu à être indépendante et signe une préparation d’album chez Studio One and Only d’Olivier Brique, de Studio Acoustique 422 et Otentik Groov à l’île Maurice.
Tessa a plusieurs cordes à son arc, organisatrice événementiel pour du privé, diplômée en BTP et architecture,  elle reste une femme autodidacte sur ses talents.

Facebook:  https://www.facebook.com/tessa.t.s.a
YouTube : https://youtube.com/channel/UCelw7aX9w3S4WCKVp9qQZRQ
Clip le plus connu : https://youtu.be/pCQb7d3_fao

C’Cile : Cécile est une artiste chanteuse, autodidacte, originaire de Saint-Joseph. Elle sort son premier titre un séga love « En prison » enregistré au studio Son’j.  Puis en 2021, c’est dans un autre registre qu’elle se lance avec un seggae « Kozé » avec amily Studio. Cette année, elle revient un titre phare « Ou la décidé » un séga love du studio de Mathieu Govind.

L’univers de C’Cile est varié, elle écoute et interprète de la variété anglo-saxonne et touche aussi à d’autres styles de musique comme  le reggae le seggae, la soul ou encore le blues. C’est sa passion pour le chant qui lui a donné l’envie d’enregistrer.

« J’aimerais surtout faire passer l’émotion à travers mon interprétation. Mon objectif faire vibrer mon public. » sourit C’Cile.

Facebook : https://www.facebook.com/cecileartiste974
instagram : https://www.instagram.com/?hl=fr
Youtube: https://www.youtube.com/watch?v=UVvncRgPLfI&list=RDUVvncRgPLfI&start_radio=1

Zila : Elle est bercée et passionnée par la musique de tout genre depuis sa plus tendre enfance. Autrice, compositrice, interprète et éditeur depuis 2021.
Zila a partagé sa première scène au théâtre de St Gilles avec l’artiste Pixl. A partir de là, elle décide de sortir son premier titre: « Stop Ladilafé » en décembre 2021, avec l’aide de Samuel Henri du studio KDM Familly, puis son second « Nout l’amour » en Mai 2022 qu’elle compose et réalise avec l’aide de Désiré François du groupe Cassiya.

Actuellement maman et autoentreprenneur,  Zila est une femme accomplie et comblée. Heureuse de partager sa musique avec ceux qui l’entourent, Zila a d’autres projets à venir.


Facebook : https://www.facebook.com/ZILAchanteuse/
YouTube : https://youtube.com/channel/UCUEyGmvYuuqWn7hbRq0isyg
Clip officiel :
https://youtube.com/watch?v=m-Bb7-QugU8&feature=share

Myssilie : Compositrice, autrice, interprète depuis 2020,  fraîchement arrivée dans le monde musical, elle accompagne le ségatier Olivier Brique dans son studio One and Only. Son premier titre sortie en septembre 2021 « Po mon ker » puis son second en 2022 « arrêt fait la langue ». Même si elle plongée depuis petite dans le monde musical grâce à sa famille, c’est tardivement qu’elle fera de la musique sa passion. Elle participe à plusieurs castings musicaux « Run star » en l’occurrence et des concours de karaoké qui lui ont permis d’acquérir plus d’assurance pour pouvoir se lancer réellement dans le monde musical et dans la composition.

Myssilie possède un autre atout, l’humour qui va l’amener à partager des scènes avec l’humoriste, Johnny Guichard prochainement.

Facebook : https://www.facebook.com/Myssilie-cmpt-artiste-100360406034738/
Clip : https://youtu.be/OU1IF6NJktE

Foire de Bras-Panon : L’artiste T-Matt fond en larmes en rendant hommage à son père décédé

Nombreux artistes se sont retrouvés hier soir sur la scène de la Foire de Bras-Panon. Un public venu nombreux ont chanter, danser, sur les hits de leurs favoris. Léa Churros  la jeune artiste a enflammé la scène avec « Bébé », son feat avec Varaine Ben repris en chœur et par cœur par tous les fans présents. Nicky Larson, Malkijah, Junior, PLL entre autres se sont donnés à fond pour animer cet événement unique, familial et convivial. L’artiste T-Matt très attendu également a fondu en larmes en rendant  hommage à son père décédé. Un moment très émouvant…

Sainte-Suzanne : Bénédiction du Jako malbar pour les festivités du nouvel An Tamoul 5123

En ce dimanche 8 mai, le « Jako malbar » était de sortie au Bocage à Sainte-Suzanne pour les festivités du jour de l’an Tamoul 5123. Cet homme-singe peint de rouge (ou de vert) est un  dansèr contorsionniste qui ramasse des tites pièces et des ti billets avec sa bouche…mais le Jako est bien plus que cela.

Cela fait des années, que le Jako parcoure les rues de l’île de La Réunion pour chasser les mauvais esprits et apporter de la chance aux gens pendant les festivités du jour de l’An Tamoul. S’il peut paraitre grotesque pour certains, il n’est pas méchant.

Qui est le Dieu Hanuman ?

Hanuman est une des divinités hindoues les plus populaires ; il est le dieu-singe, patron des lutteurs et des acrobates, des arts martiaux mais aussi dieu de la sagesse et de la méditation. Il est souvent représenté avec une massue. Il représente le contrôle intérieur, la foi et la dévotion complète à une cause

C’est quoi un Jako ?

Après avoir respecté une période de carême et de prières, Le Jako prend l’apparence du Dieu Hanuman et apporte sa bénédiction en dansant au rythme des tambours. Il semble en communion avec le dieu, comme pénétré par l’esprit d’Hanuman. Le Jako esquisse quelques pas de danse, procédant à des gestes et des parades précises. Sur son passage, des fidèles déposent de l’argent dans une feuille de bétel. Il le ramasse, en faisant des acrobaties et en se contorsionnant, uniquement avec sa bouche.

Il arrive que  le Jako soit invité à bénir une maison et la famille afin qu’ils soient protégés par Hanuman. Il appose sa main sur le mur de celle-ci, constituant ainsi une « garantie », une protection pour la famille. Il termine  son exhibition en remerciant les divinités Alvan et Nargoulam, en procédant à des rituels et en leur effectuant des offrandes.

Certains profitent de l’occasion de prendre une photo à ses côtés pour que la chance soit avec eux toute l’année.

Maéva Coutant :  Le Taekwondo, plus qu’un sport, une philosophie de vie 

Multiple Championne de France, Vice-championne du monde Senior, Championne d’Europe Junior de 2005 à 2013,  Maéva Coutant est aujourd’hui la personne la plus titrée de l’histoire du Taekwondo à La Réunion. Maman de deux petits garçons, elle a mis sa carrière de championne entre parenthèses pour se consacrer à sa famille. Mais elle continue la pratique de ce sport en entraînant de futurs champions  dans son club Tkd Tampon Dojang. Rencontre avec une femme qui a explosé dans cette discipline de part sa carrure et son talent.

Native de Saint-Louis, Maéva Coutant est une sportive dans l’âme.  Dotée d’un palmarès bien riche, la Réunionnaise est très investie dans la pratique du Taekwondo à La Réunion, art martial d’origine coréenne qui permet d’acquérir une force d’épanouissement et de cultiver un esprit d’ouverture.

Son parcours

C’est à l’âge de 7 ans que Maéva Coutant  découvre le Taekwondo grâce à sa maman qui avait un faible pour les sports de combat.

On a tenté et j’ai accroché. C’est devenu une passion, car de base j’ai un caractère assez tenace, j’ai beaucoup aimé l’idée de frapper.” dit-elle en souriant. 

 “ Mes premiers pas dans la compétition, je les ai fait en minimes où je suis arrivée seconde.   Cela a été le début d’un rendez-vous annuel incontournable. L’année suivante, je suis devenue championne de France. Au total je compte 11 titres nationaux (minimes, cadette, junior, espoirs et seniors confondus). Grâce à ces résultats, j’ai pu être repérée par la Fédération ce qui m’a permis de participer au 1er Championnat d’Europe cadet en 2005 qui s’était déroulé en Sicile. Le déclic a été immédiat, j’ai su que je voulais aller au plus au haut niveau ”. 

En parallèle, Maéva évolue dans les structures régionales, mises en place par la Ligue de Taekwondo Réunion. Tout d’abord le pré-pôle (2003-2004) et le pôle espoir (de 2004 à 2007). L’année 2007 se révèle être la bonne année pour elle car Maéva devient Championne d’Europe Junior en Azerbaïdjan. Elle intègre dans la foulée le pôle France à Aix-en-Provence. 

Je quitte donc mon île à 16 ans en direction de la métropole,  Ma formation au sein de cette structure m’a donné l’opportunité de jouer dans la cour des grands. Étant encore Junior,  je suis sélectionnée pour les Championnats d’Europe Senior en Italie à Rome et j’y remporte le bronze. Ce résultat me propulse parmi les meilleurs de France, les portes de l’INSEP s’ouvrent pour moi. C’est la dernière structure que je convoite ”. 

Pendant six ans, Maéva enchaîne les Championnats du Monde, les Championnats d’Europe (les  préparations Olympiques, JO de Londres 2012 notamment), les Opens et les divers stages internationaux. Mais lors de son parcours,  elle se blesse aux ligaments croisés en 2009.  Déterminée, elle  participe quand même aux Championnats du Monde à Copenhague et termine 4e avec sa blessure.  

A la suite de cette mésaventure,  je me suis faite opérer. Ça fait partie du jeu et il faut concilier performance et santé. Sans oublier les études, je passe mon Bac au sein de l’INSEP cette même année”. 

Quelles sont les qualités pour être un bon combattant?

 » Persévérance, contrôle, respect et détermination « .

Le Taekwondo est un sport de femmes ou d’hommes? À La Réunion, combien de femmes en pratiquent-elles ?

« C’est un sport mixte où l’on peut s’exprimer peu importe son genre. On développe sa personnalité à travers lui. Il y a 133 licenciés au club dont 50 féminines « . 

Quelle est la philosophie de cet art martial?

 » Ça veut dire La voie du pied et du poing « . 

Faut-il un régime spécial pour la pratique de cet art martial? 

 » Le Taekwondo est un sport à catégorie de poids, la morphologie de la personne doit être prise en compte. Les gens longs et fins ont un avantage physique, et ceux qui le sont moins doivent compenser avec la rapidité, l’agilité et la force. C’est pourquoi à haut niveau,  on retrouve les régimes drastiques, pour éviter de se retrouver confronté aux grands gabarits. C’était mon cas « .  

Quel a été ton meilleur souvenir? Comment te sens tu après un combat? 

 » Mon meilleur souvenir c’était lors de mes premiers championnats d’Europe Senior en 2008, alors que je n’étais que Junior, j’ai terminé 3e. J’ai réalisé que je rentrais dans une grande famille, les grands étaient là pour nous et j’étais entourée de champions. Je ne pouvais espérer mieux pour continuer dans mon évolution vers le plus haut niveau« . 

 » En fonction du résultat, on se sent plus ou moins satisfait… Après une victoire, je me sens déterminée et reconnaissante que le meilleur de moi m’ait apporté la médaille. Après une défaite, je me sens exaspérée, car souvent mon pire ennemi est moi-même, un doute, un manque de vigilance et on paye le prix fort. À haut niveau ça se joue à peu« . 

Et aujourd’hui??

 » Ça fait 2 ans que je suis revenue dans l’univers du Taekwondo, après une grosse coupure. J’ai eu l’opportunité de retourner sur mon île pour transmettre mon expérience aux combattants réunionnais. D’autres avaient été là pour moi à mes débuts comme Philippe Bernard, Richard Calixte ou Dany Lastouillat…et bien d’autres, je me devais d’en faire de même pour la nouvelle génération. Grâce à la structure régionale (CRAHN) où je travaille en collaboration avec Dario Dorféans, nous formons les jeunes pour qu’ils accèdent au haut niveau » dit-elle fièrement.

Retrouvez Maéva Coutant au Tampon Taekwondo Dojang au 10ème km, 58 rue Georges Azema. Vous pouvez joindre le Dojo au 0692 86 83 28.

G-Wins : L’artiste à suivre…

Jason Calendrin c’est un ti gars lakour qui sorte dann Chaudron. Plus connu sous son nom d’artiste G-Wins, il est auteur compositeur et interprète.  Il se passionne très jeune pour la musique qu’il a hérité de ses parents. L’artiste s’inspire beaucoup de son aîné Frédéric Joron du groupe Oussanousava pour la maîtrise de l’écriture. Son premier titre “Mi aim à ou”, qu’il a écrit à 12 ans, est très apprécié par le public réunionnais. Ses inspirations : l’amour sous toutes ses formes et il le chante dans toutes ses chansons. En préparation d’un E.P. avec en prime des featurings avec des artistes réunionnais, G-Wins se livre en toute discrétion dann son kartié ché son momon.

Anouchka chante le « 8 mars », une chanson qui dénonce la vision machiste

Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, est également la date de naissance d’Anouchka. Cette jeune artiste de 16 ans profite de ce jour exceptionnel pour sortir son clip intitulé  » 8 mars », une petite chanson légère qui dénonce toutes ces petites attaques que les femmes subissent tous les jours, juste parce qu’elles sont femmes.

Née en 2006 sur l’île de La Réunion d’une maman d’origine malgache, Anouchka fait ses premiers pas dans le domaine de la musique sur les conseils de sa grande sœur Loisca qui l’inscrit en 2015 à Kid Kréol, une émission destinée à révéler les jeunes chanteurs locaux diffusée sur Réunion la 1ère. 

Sa voix et son charisme ne laissent personne insensible et elle remportera ce concours de jeunes talents avec le soutien du public. À cette occasion elle rencontre le chanteur Pix’L, alors jury de l’émission, qui l’invite sur son album pour interpréter le refrain du titre « Mon Etoile » en duo avec lui. 

Ce titre, dont le clip animé est sorti en janvier 2017, est devenu un « Hit » et compte à ce jour des millions de streams sur les plateformes légales, avoisinant les 14 millions de vues sur YouTube. 

Anouchka a effectué depuis de nombreuses représentations scéniques, notamment aux Francofolies de La Réunion en 2018, aux Florilèges en 2019, et a réussi à séduire le public par son identité vocale et sa personnalité unique. Elle développe aujourd’hui son propre univers musical et finalise actuellement ses mélodies solos en studio. On attend avec impatience son premier EP, qui sortira bientôt.

Tapimandyan, le premier album de La Sépia

La Sépia sort enfin son premier album ”Tapimandyan composé de 8 titres. Des chansons intimistes en créole aux textes doux ou abrasifs  mais surtout poétiques. Depuis 2017, ce groupe s’est attaché à définir sa couleur musicale. A travers cet album prometteur,  Cécile Fontaine, auteure et interprète, entourée de ses musiciens, nous dévoile ses mélodies évidentes et sensibles

L’album « Tapimandyan » de La Sépia est né le 27 novembre 2022  et il a été célébré comme il se doit, dans l’émotion d’un concert vivant cousu main, en partenariat avec La Ville de Saint-André et des assos de couture, à la Maison Valliamée. 

Historique du groupe

Le groupe de musique a commencé son travail en 2017 en constituant La Sépia. D’abord en se produisant de manière informelle dans un cercle amical dans la cave d’une maison à Sainte-Marie. Puis, en faisant des apparitions à l’extérieur dans deux lieux «intermédiaires» de l’Est : un kabar associatif à Bras Pétard, une scène ouverte au Bisik à Saint-Benoît et un concert pour l’association Yourte La Vanille à Bras-Panon. 

Encouragé par les retours du public, le groupe obtient une première date à la médiathèque François Mitterrand de Saint-Denis en février 2020. Dès lors, La Sépia choisit de bénéficier des compétences de la compagnie Rouge Bakoly qui offre la possibilité au groupe de se professionnaliser, de rechercher des lieux de diffusion et des aides financières. 

Le groupe adhère au PRMA (Pôle Régional des Musiques Actuelles) et obtient des dates dans le cadre du dispositif Tégé (Tournée Générale). La crise sanitaire vient interrompre cet élan et annuler trois dates. Un des concerts annulé en mai a pu être reporté au Bisik le 20 novembre 2020. Ce concert a confirmé la maturité du groupe et la réceptivité du public. Les mois suivants, les mesures liées à la crise sanitaire permettent au groupe de jouer seulement 3 fois en public: au Vavang’art à l’Entre-Deux en Tégé, à Château Morange dans le cadre d’une restitution de résidence d’écriture avec la Ville de Saint-Denis et dans le hall du CRR de Saint-Benoit dans le cadre de la Semaine Créole de la Région Réunion. 

Grâce à l’appui de l’association Rouge Bakoly, une série de concerts est planifiée fin 2021, début 2022 dans le cadre d’un projet de « Diffusion et Territoires » qui réunit différents partenaires institutionnels. 

En parallèle, la collaboration avec Serge Parbatia, technicien son, renommé pour la qualité de ses enregistrements et de ses mixages, a donné l’occasion et l’envie au groupe d’enregistrer ses compositions.

L’univers musical de la Sépia

« Shanté Fantézi, Romans Surpiké, Voyaz Kromatik » 

Des compositions intimistes en créole réunionnais. Des textes doux ou abrasifs, toujours poétiques. Des mélodies évidentes, un brin décalées. Une interprétation sensible. 

Depuis 2017, La Sépia s’est attachée à définir sa couleur musicale en travaillant d’abord son répertoire de reprises : Bibi, Elizabeth Cotten, Judy Henske, Harry Belafonte, Bettye Lavette, Alain Peters, Michou… 

Sur cette trame Tapimandyan -assemblage d’une multitude de petites pièces colorées d’origines variées- La Sépia applique ses compositions intimistes en créole réunionnais et les enregistre sur son premier album. 

Premier Album : 8 compositions 

Romans Simone honore la vie et la mort, c’est une chanson où l’identité n’est qu’une somme de sensations plurielles et éphémères. 

Oklerdelaline est une berceuse, une réappropriation de la comptine française fredonnée dans l’enfance, pour une petite fille créole, qui fait silence en elle. 

In perl la rozé est une chanson qui titube à la recherche d’amour au fond d’un verre d’alcool. 

Bal Kafyak, est une invitation à danser kafyak kafyak, kolé séré, peut-être pour trouver l’amour ou le silence dans lequel s’engouffrer. 

Dann simetyèr, c’est là qu’est la tombe de notre amour dirait le poète. Faisons le deuil, guérissons nos cœurs et vivons d’autres aventures. 

Tourdisman, raconte les moments de grande solitude où l’horizon chavire et les perspectives s’embrument. 

Souvnans Renée est une ode à la patience : Gro pwason i bek su’l tar, dit le proverbe. Il n’est pas rare de trouver l’amour tardivement : parole de mémé ! 

Garden on Mars (Moin lé sir na poin in pyé mang si planet Mars), est un hymne écologico-tropical interplanétaire

En 2022 Tapimandyan sera gravé sur un vinyle, santé aux vieux tourne-disques et aux nouvelles platines. Il est aussi disponible aussi en téléchargement !

La Sépia sera à partir de fin janvier en résidence à Sainte-Rose, à Ravine Glissante et un concert est également prévu fin mars.

Le groupe espère de tout cœur que les restrictions n’auront pas d’impact sur cette action de lancement du concert Tapimandyan en live.

Alizée Falque: De La Réunion aux portes de Broadway

Alizée Falque est une jeune femme de 24 ans,  écoutant ses aspirations, croyant au travail et à la chance, bien sur son île et bien dans le monde. Cette île lui ayant inculqué l’ouverture au monde et aux cultures diverses, elle a, à force de volonté et d’opiniâtreté, réussi à accomplir son rêve : devenir artiste à Broadway. 

Alizée Falque est  arrivée à La Réunion à 5 ans avec ses parents. Elle a grandi et suivi toute sa scolarité à Saint Paul. Après sa première au Lycée de Plateau Cailloux, elle s’envole pour les USA pour terminer sa scolarité de lycéenne. Le choc culturel est important. Aussi à son retour, elle tente les auditions pour intégrer le célèbre cours Florent, à Paris et … elle est admise ! 

Après quelques années d’apprentissage intensif dans la Capitale, elle est admise dans l’une des plus prestigieuses écoles d’art des Etats-Unis, l’AMDA (American Musical and Dramatic Academy) basée à New York, capitale mondiale des cultures et de la culture américaine.  Le conservatoire offre à la fois des diplômes de licence en beaux-arts et des certificats de performance professionnelle de deux ans.

Mais qui est Alizée Falque ?

Grandir à l’île de La Réunion est une chance, les différences culturelles sont et ne sont pas un sujet. Quand on est enfant, on ne fait pas la différence entre les cultures. Tu grandis en côtoyant et en apprenant les différentes cultures religieuses et culturelles de tes camarades de classe. Cette ouverture au monde dans nos classes et dans la cour de récréation est une évidence, pas besoin de cours sur la diversité et la tolérance, car tu la vis tous les jours à l’école et tu découvres ta chance d’avoir pu grandir dans cette pluralité plus tard en voyageant” explique t-elle. 

Jeune et déjà aventurière ?

J’ai toujours eu de bonnes notes à l’école, j’étais en voie pour un bac S et mes professeurs me poussaient à continuer dans cette voie car je pouvais « avoir accès à tous », disaient-ils. En dernière année de lycée, je ne voulais pas suivre les orientations, et j’ai décidé avec l’appui de mes parents, de réaliser une année aux Etats Unis, grâce à un dispositif peu connu à La Réunion, le visa « J », un visa permettant à des étudiants de faire une partie de leur scolarité aux Etats unis, c’est assez similaire à Erasmus.

Pourquoi faire ce pari des Etats-Unis à 17 ans ?

Je voulais découvrir cette culture et ce pays grand comme un continent. L’ouverture au monde que je vivais en classe, je voulais la vivre également par le voyage. Mes parents m’ont soutenue dans cette aventure au grand dam de mes professeurs. Mes parents ont dû faire face à la réticence des professeurs qui déclaraient que ce choix était « délirant ».

Je peux comprendre : partir avant de passer mon bac aux Etats unis sans mes parents peut paraître une folie mais je voulais saisir cette opportunité, je voulais me faire confiance et sortir des sentiers battus et je me suis envolée vers les « States » !

Cette année aux Etats-Unis comment vous l’avez vécue ?

 Aux Etats unis, je découvre qu’au lycée, il n’y a pas de coefficient et que des matières en option en France, comme l’art, sont ici obligatoires. Toutes les matières ont la même valeur. C’est là que j’ai compris que tout était possible car aucune matière n’est dénigrée. J’ai toujours aimé l’art, mais en France ce n’est pas valorisé voire le plus souvent méprisé, alors qu’aux Etats unis si je voulais faire carrière dans l’art c’était possible comme dans toutes les autres matières. Ici on t’encourage dans tes choix. Cela a été un déclic : je serai une artiste, et une artiste professionnelle !

Après votre année aux Etats-Unis, vous êtes rentrée à La Réunion ?

En fait, pas tout à fait …J’ai profité de ce déclic américain pour m’inscrire au fameux cours Florent à Paris. J’ai été auditionnée et j’ai été acceptée dans la section comédie musicale avec des cours de théâtre en anglais. J’ai également passé mon bac S en candidate libre et je l’ai obtenue avec mention. Mon retour des Etats-Unis, c’est l’année durant laquelle je m’investis dans ma passion et durant laquelle je dépasse les limites du système imposées par l’Education Nationale française et durant laquelle mon ouverture aux cultures du monde, dans laquelle j’ai grandi à La Réunion, devient un atout indéniable

Vous êtes toujours à Paris aujourd’hui ?

Après 4 ans au cours Florent, j’ai tenté deux écoles d’art, l’une britannique et l’autre américaine. J’ai été auditionnée et j’ai été acceptée à l’AMDA, une des écoles les plus prestigieuses et reconnues dans « l’acting », le théâtre musical, la danse et au « performing art » aux Etats-Unis. 

Aujourd’hui, je vis aux Etats-Unis et je m’investis pour accéder à mon rêve. Mais depuis la crise Covid, tout est devenu plus compliqué. L’ensemble des campus est paralysé, les cours se font essentiellement à distance. L’apprentissage, le perfectionnement de la danse, du théâtre et de l’art en général, cela demande beaucoup de concentration et d’émotions.  Avec les restrictions sanitaires, je dois m’accrocher et continuer de progresser. Rodéo émotionnel garanti ! 

Quel votre regard aujourd’hui sur l’art et son enseignement ?

La France intellectualise, aux USA on divertit. En France, dans le théâtre, nous cherchons le plus souvent, le choc, la vérité sèche et dure, les situations sont poussées à l’extrême avec des émotions pures et intenses. On nous demande un voyage en introspection, une interprétation intime et personnelle d’un sujet vers le spectateur. 

Aux Etats-Unis, c’est différent, les artistes et le public recherchent le divertissement, le réalisme dans des situations extraordinaires, des retranchements sociétaux par la comédie et l’échappatoire par le cinéma et l’aventure.

L’acting (interpréter un personnage) c’est pour moi le moyen de créer de la représentation. C’est d’ailleurs ce que demandent les grands médias américains, qui influencent aujourd’hui le monde entier. Cette puissance est fascinante pour la petite française et l’étudiante réunionnaise que je suis. Je peux raconter les histoires enfouies de communautés « invisibilisées » et donner un formidable coup de projecteur sur de nombreuses questions culturelles, politiques et sur de bien d’autres thèmes.

 Je ressens une profonde envie, et un devoir professionnel de recherche de l’humanité et de la profondeur dans chaque personnage.

Les expériences d’Alizée Falque de vie dans la culture réunionnaise, si diverse, si colorée, si joyeuse l’aident à aller au-delà des apparences et à tenter de trouver le lien qui unit tous ! C’est une belle leçon de vie également car  même avec son parcours atypique, elle a réussi à réaliser son rêve. Le soutien des parents pour ce genre d’aventure a été vital car c’est beaucoup de sacrifices, de courage, de conviction et de confiance pour toute la famille. 

Ensamb mwin, Le kompa sensuel de Sega”el

Cette année, Sega”el s’est lancé un défi : faire du kompa. Avec son titre “ « Ensamb mwin », elle sort de sa zone de confort qui est le séga et réussit son pari.

Cela fait plus de 16 ans que Séga”el fait de la musique. Cette dionysienne a sorti son premier album en 2006 en autoproduction au studio Volcan. On se souvient du titre “Plèr pa frinka » qui a lancé l’artiste sur les voix du succès?  En 2008, elle rejoint l’équipe de KDM Family où de nombreux albums ont été créés avec la complicité de Mustapha Bahdi et des arrangeurs tels qu’ Alain Ramanisum, Olivier Brique ou encore Kairos. 

En 2012,  je remporte le Kora Awards dans la catégorie « Meilleure qualité voix féminine de la diaspora Europe caraïbes. En 2017 et 2019,  j’ai été sollicité pour représenter La Réunion à l’Olympia. Et cette année a été une année très spéciale.  J’ai rejoint l’équipe de Kartel Prod. La nouvelle production m’accompagne désormais sur mes nouveaux projets musicaux. Moi qui chantait principalement du séga, me voilà sur du kompa. Je n’aime pas rester sur mes acquis et j’aime réaliser des défis. Très récemment j’ai travaillé en collaboration avec Jérémy Duplouy et Dj Tox  et  avec le soutien de Dj Skam,  de Willy Caderby et Giannina Caderby ” dit-elle enthousiasmée. 

Le clip réalisé par Denis Ramjane connaît d’ailleurs un succès à sa grande surprise. Le titre du kompa « Ensamb mwin » est un mélange d’amour, d’ambiance et de sensualité. L’idée était de montrer à tous ses fans qu’elle était capable de faire autre chose que du séga.

 “J’ai envie de m’évader musicalement et le public fera partie de mon voyage artistique. Le séga reste malgré tout ma priorité, je porte son nom et je lui dois du respect et de la reconnaissance…Je ne compte pas l’abandonner” renchérit-elle.  

Son prochain concert se déroulera le 12 décembre au Sakifo à 20h00. Accompagnée par le groupe Family Groove, Sega”el compte bien faire plaisir au public. Puis, elle enchaînera avec le Festival du zouk le 8 janvier 2022. Une tournée suivra également dans l’hexagone. 

Restez connectés… Des surprises vont tomber !

Jérôme Leperlier : “Les yeux”, son feat avec l’artiste venezuelien Sudy King

Originaire de la Possession, Jérôme Leperlier alias Choco S est un artiste urbain réunionnais installé à Aix-en-Provence. À la suite d’un drame familial en 2016, il se réfugie dans la musique et commence à écrire des chansons. Son nouveau clip  “Les yeux”, en collaboration avec  “Sudy King”, artiste connu du Venezuela, est sorti hier. Un son aux sonorités reggaeton, mélangeant le français et l’espagnol avec une touche de créole. 

Choco S navigue entre la France et l’Espagne pour son travail en tant que professeur de français à Madrid. Il est mannequin et danseur professionnel avec la compagnie de danse Umami Dance Theatre qu’il a cofondée avec Gustavo Hoyos, un professeur de danse. 

Souvenez-vous de cet appel lancé aux Réunionnais pour sa participation à Top Model Europe où il leur demandait de voter pour lui afin qu’il puisse devenir le premier Réunionnais Top Model Europe. Une belle aventure où il a terminé demi-finaliste.  Aujourd’hui épanoui et aventureux, Choco S se concentre plus sur la musique.

En janvier 2016, après le suicide de mon père, j’étais désorienté. La danse ne me permettait plus d’exprimer mes sentiments, ni de me défouler. J’ai commencé le mannequinat, même chose, j’aimais beaucoup mais ce n’était pas suffisant. Ce n’est qu’en 2018 quand j’ai commencé la musique que j’ai pu mettre par écrit tout ce que j’avais sur le cœur. Rapper m’a permis d’évacuer”, explique Choco S. 

Choco S a toujours aimé écrire et rapper ne faisait pas partie de ses plans. Finalement, évacuer par l’écriture lui a permis de se libérer. En 2020, il rend hommage à son père dans le clip ‘’Coco’’ pour montrer qu’il a surpassé ce drame. C’est à ce moment-là qu’il prend conscience que ses textes l’apaisent.

“La musique a toujours fait partie de ma vie. Composer mes propres chansons me permet de parler d’autre chose, comme de l’amour dans toute sa splendeur (sain, toxique, entiché, romantique…). J’ai sorti le son ‘’Málaga’’ cet été qui marque mon renouveau. Avec ‘’Les yeux’’ en featuring avec l’artiste certifié du Venezuela Sudy King, je confirme ce changement”. 

Le clip ‘’Les yeux’’ tourné entre Saragosse et Madrid en Espagne parle de l’amour profond ressenti quand on reconnaît l’autre comme son âme sœur. Un amour pur, sain, un peu coquin par moment mais qui reste romantique sans être dans l’accaparement. Deux mondes différents : le côté romantique français et le côté ‘’caliente’’ de l’Amérique latine. Ajoutée à cela une petite phrase en kréol, petit clin d’œil à ses racines. 

Choco S est l’un des premiers artistes réunionnais à collaborer avec la star latino du Venezuela qu’est Sudy King. Un EP est en projet et est programmé pour fin 2022.

Neuf Mois De Maternité

Que l’on devienne maman pour la première fois ou non, une grossesse soulève toujours des questions sur notre aptitude à devenir une bonne mère.

Léa (notre photo) va devenir maman bientôt et c’est une extraordinaire aventure qui va commencer pour elle. Pour l’aider, à préparer l’arrivée de son bébé, Passions Réunions lui a écrit ce poème : Neuf Mois De Maternité.

Nouvelles qui vont chambouler mon mode de vie
Et qui assaillent de doutes mon esprit
Un petit être vient de louer mon corps
Faisant irruption, il s’est mis en confort.
Maman, je vais devenir comme toi, je prends le relais,
Objectif, réaliser à mon tour ce que tu as fait
Incertaine, je me demande si je serais à la hauteur
Si, je saurais lui donner l’amour et le bonheur
De le faire grandir dans les meilleures conditions
Et si et si… Tant de questions, big bang d’émotions
Maman, comment as tu fait quand tu as su pour moi
As tu eu toutes ces choses en toi ?
Tu savais déjà comment tu allais m’appeler,
Et si j’avais été un garçon, comment m’aurais tu prénommé ?
Reste, avec moi pour l’accouchement,
Ne me laisse pas seule pour ce grand et terriblement  moment.
Il n’est encore qu’un petit grain de riz…
Toi, tu souris en me regardant, toujours avec ces même yeux
En ce jour, je comprends et je veux te dire merci, je t’aime maman.

De #MagalieCassim

Bonne Fête des Mères à toutes les mamans.

 

le café grillé un tradition lontan

Si aujourd’hui beaucoup d’entre nous préfèrent les machines à expresso pour leur simplicité, il reste dans nos souvenirs d’enfance un ustensile qui a disparu des cuisines, la « grek » une petite cafetière qu’utilisaient nos mémés.

Un vrai parcours du combattant pour son utilisation car il ne faut pas juste bouillir de l’eau, non, il faut d’abord griller le café.

« Je me souviens de ma mémé, qui se levait aux aurores, il faisait encore nuit dehors. Dans notre « ti caz » en tôle, l’air frais circulait inlassablement. Je rabattais souvent la couverture sur ma tête à cause des moustiques qui prenaient un malin plaisir à émettre ce bruit strident dans mes oreilles. C’était vraiment insupportable! Mais, ce qui me faisait rester éveiller, c’était cette odeur du café qui était omniprésente dans ma chambre » se rappelle Caroline.

Le rituel de Mémé

Longtemps, je restais blottis sous la couverture pour ne pas me lever mais le rituel de mémé m’intriguait. Et un jour, je l’ai suivi discrètement. A travers les nacots de la cuisine, je la voyais se pencher et prendre sous l’évier, une vieille marmite à riz complètement brûlée.

35763210_1363262560444029_8115890792318369792_o

Elle l’a rinça un peu et l’a mis sur les feux du réchaud en fonte. Et quand la marmite fut bien chaude, elle versa au fond un sachet de café vert . Avec un gros morceau de bois, elle tournait, et tournait continuellement. « Oté mémé lé pas fatigué don?? »

Des gouttes de sueurs coulaient sur son visage ridé, mais elle continuait à touiller avec un grand sourire. Si cela durait 1 heure au moins, ce fut une éternité pour ma petite personne de 8 ans. Je commençais à crouler sous la fatigue à force de rester percher sur mes talons pour pouvoir regarder à travers les nacots.

Quand Mémé avait fini de griller son café, elle le moulut. Sur son vieux réchaud, elle faisait chauffer l’eau dans une bouillotte. Quand celle-ci sifflait, elle renversait l’eau bouillante petit à petit sur le café moulu dans le filtre. Il fallait remplir la cafetière ! Puis quand c’était fini, Mémé remplissait deux bouteilles en verre de ce fameux café maison qui lui servaient de stock pour la semaine. Le lendemain quand elle se réveillait, elle utilisait la grek pour réchauffer son café, et celui de toute la famille. Le café était brûlant et si bon.

saint-joseph-36663-15_w1000

Souvenirs, souvenirs

Je sentais son odeur merveilleuse et magique dans toute la maison qui me remplissait d’émotions. Quels souvenirs, quelle nostalgie! Il n’y a rien de meilleur que le café de notre mémé , et je reste persuadée qu’il plairait bien aux amateurs d’expresso d’aujourd’hui. J’ai essayé toutes les marques de café mais je n’ai jamais retrouvé cette saveur subtile, ce goût intense de café de ma Mémé.
Aujourd’hui encore, il m’arrive de retrouver Mémé , de boire un bon café maison et de partager avec elle les souvenirs de mon enfance.

cafe-grec-elleniko-400x266

Pour toutes nos mémés qui nous ont quitté, grosses pensées à vous « oté grand mère coq lé té out réveil sak lé mienne lé té l’odère café« .. A jamais dans nos cœurs.

Pour tous les amateurs de bon café mémé, cette histoire vous devez la partager.

Passions Réunion

Passions Réunion est un papillon.
Son Origine ? Un petit œuf sur la feuille, une Sensation. De cette petite bulle posée sur berceau de vert, est née une minuscule chenille qui va se développer selon l’évolution que la nature lui aura attribuée, Sentiments. Dans ses draps de soie, chrysalide, les sentiments vont s’accroître, Amour. Le temps venu avec certitudes, Passions Réunion s’affirmera, et déploiera ses ailes au rythme du ballet de la vie.

De toutes les couleurs, nous nous sommes parfois arrêtés sur eux pour les admirer, où, enfant nous nous avons pour une grande majorité tenté de les attraper. En grandissant, beaucoup d’entre nous avons été attristés d’apprendre que des beautés aussi intenses ne vivaient que quelques jours. Tout comme la passion, les papillons sont éphémères mais ils sont toujours là.

Lorsque la passion nous étreint, nous nous sentons submergés et ressentons toutes sortes de sensation, d’émotion, et de sentiments… L’excitation, cette impression que des ailes veulent sortir de notre dos pour nous emporter. Un Big bang…, quelque chose d’inexplicable veut jaillir et puis bim bam boum, explosion, et plus rien jusqu’à ce qu’au prochain cycle… Le cycle des passionnés.

Natifs, voyageurs… l’île de la Réunion ne cessera jamais de nous étonner et de nous émerveiller. Comme la Joconde, il y a tellement de secrets à percer, tellement à découvrir encore et encore. Et pourtant lorsqu’on la regarde vue du ciel, c’est un simple petit caillou de 2512 km  situé dans l’archipel de Mascareignes de l’Océan Indien.

Et sur cette terre qu’on ne peut pas apercevoir depuis l’espace que si l’on zoom au maximum vivent bientôt près d’un million de personnes. Avec chacune une Identité, un Don, un Talent, une Histoire et des Rêves…Un lieu qui réunit tant de sujets passionnants.

Au travers de notre site, nous souhaitons connaître et faire connaître, aux Réunionnais d’ici et d’ailleurs, ainsi qu’à ceux qui se sont installés, ceux qui viennent en vacances dès qu’ils le peuvent, ceux qui rêvent de venir un jour… Nous désirons partager les Passions Réunion.