Makay, le maloya dans les gènes

Makay est un jeune artiste de maloya qui a déjà plus de 10 ans d’expérience avec le groupe Lindigo. L’année dernière, il fait de son rêve une réalité en chantant en solo, se faisant remarquer sur plusieurs scènes musicales de l’île. Avec « Chapo Nwar », son premier clip vidéo, il continue à faire référence à son identité, sa kiltir et à ses traditions. Il sera en tournée prochainement à Lyon et en est très fier.

A 29 ans, Makay de son vrai prénom Mickaël, est un ti gars lakour originaire de la cité Paniandy à Bras-Panon. Touché depuis son jeune âge par la musique traditionnelle, il crée à 14 ans le groupe « Zeunès Lindigo » avec des jeunes de son quartier. A 18 ans, il rejoint le groupe Lindigo en tant que musicien « pikerman » et choriste. Il participe à l’enregistrement de plusieurs albums « Mi lé Sèk Mi lé » en 2014, « Komsa Gayar » en 2017 et « Kosa Néna » en 2019 et part en tournée au Japon, aux Etats-Unis, au  Malaisie, au Brésil etc…

Makay revient riche d’expérience et surtout de motivation. Au début de l’année, il décide donc de se lancer en tant que leader, avec son groupe de maloya composé de six musiciens et d’une choriste.  Il a déjà enregistré deux chansons « Gayar » et  » Chapo Nwar », ce dernier étant une collaboration avec DJ Gos. 

« Dan Bras-Panon, néna in potentiel de musiciens. Mwin la voulu à nouveau donne lo meilleur de nous  et sirtout représente nout ville car nou néna aussi le maloya y coule dann nout veine. Nou la besoin mette en lèr nout musique, nout kiltir, nout tradition. Zamé na larg ali, maloya, léritaz nout zansèt, na tyinbo séré » explique Makay.

Makay et son groupe sera en métropole du 6 au 17 juillet pour des scènes essentiellement aux alentours de Lyon.  

Publicité

Alex Hoareau primé lors d’un concours d’art pour le portrait de T-Matt

Alex Hoareau a toujours aimé dessiner depuis ses huit ans. D’abord des mangas puis petit à petit, des portraits au crayon. Un talent qui lui vaudra les honneurs d’un jury composé de membres de l’École Supérieure d’Art de La Réunion. Ces derniers lui ont en effet attribué le 1er prix du concours d’Art de chez Dalbe Réunion pour son portrait de l’artiste T-Matt. Alexandre veut désormais se faire connaître en tant que dessinateur artiste portraitiste. Rencontre avec ce jeune homme originaire de Sainte-Clotilde qui veut vivre de sa passion.

Ses débuts

Artiste portraitiste autodidacte, Alex Hoareau  plus connu sous son nom d’artiste « Alexart » a cette passion pour le dessin depuis marmaille. Il recopiait fidèlement les personnages de ses mangas favoris (Dragon Ball, Naruto entre autres). Il dessinait tous les jours, que ce soit chez lui ou à l’école avec juste un crayon et une feuille de papier. Avec ce matériel, il était heureux. 

« Au fil des années, j’ai maîtrisé les techniques du dessin manga.  Cela devenait limite trop facile à mon goût. » dit-il en souriant.

A ses 18 ans, il décide de sortir de sa zone de confort et de se lancer dans le dessin portrait.

« Je regardais beaucoup de vidéos sur Youtube, de personnes réalisant des vidéos de type timelapse (vidéo accélérée) de leurs dessins. Une des personnes qui m’a le plus inspiré était Heather Rooney, une artiste portraitiste américaine. J’ai voulu en faire de même. Cependant, la transition manga / portrait était brutale, les techniques étaient complètement différentes de ce que j’avais l’habitude de faire et j’avais l’impression de devoir réapprendre le dessin, de repartir à zéro ». explique Alex.

Motivation et persévérance

En 2012,  il réalise  son premier portrait et le résultat fut « catastrophique » selon ses dires. Motivé, Alex poursuit ses efforts.  Après environ une centaine de feuilles de papier jetées à la poubelle, ce n’est qu’au bout de deux longues années de travail qu’il arrive enfin à maîtriser le style portrait. Il décide donc de se lancer dans la réalisation de vidéos timelapse.

« A l’aide de mon téléphone, une lumière et d’une application pour réaliser le montage vidéo, j’ai réalisé mes premières vidéos. Sans grand succès. Mais abandonner ne fait pas vraiment partie de mon vocabulaire, et là me vient l’idée de réaliser le portrait en vidéo d’un artiste réunionnais : T-Matt ».

La vidéo rencontre un succès fou, 60.000 vues, « c’est peu » comme il le dit,  mais c’était énorme pour lui à l’époque. Plusieurs personnes prennent contact avec lui pour des expositions, des articles, des commandes, et c’est à partir de là que commencera pour lui sa grande aventure artistique.

Alex enchaîne les portraits, sa technique de plus en plus maîtrisée. Sa rencontre avec le producteur VJ AWAX va changer sa vie. Ce dernier  très connu dans le milieu musical, va l’aider en postant une de ses vidéos timelapse d’un des artistes de son label, Mc Box sur sa propre chaîne Youtube « Run Hit ».

Et c’est le début de la reconnaissance de son talent. Par la suite, d’autres vidéos d’artistes suivront : « Dangerous », « T-Matt ».

« Le cliché de l’artiste T-Matt a été pris par le photographe Olivier Ah Poor. La complexité de la photo m’a intrigué et j’ai voulu tenter le challenge ».

Challenge réussi puisque ce dessin rencontrera un énorme succès.

Nouveau départ !

Avec la crise Covid, son travail a ralenti un peu. Plus d’expos, plus de commandes, Alex décide alors de faire une pause dans sa carrière et de se focaliser sur sa vie personnelle. Mais en 2022, le dessin lui manque cruellement. Il reprend donc ses crayons.

« En 2 ans, tout le monde m’a oublié » soupire-t-il.  Il me fallait donc rallumer la flamme, et j’ai réenchaîné portrait sur portrait dans l’espoir de me faire connaître à nouveau ».

Il a bien fait puisqu’il vient de remporter  le premier prix concours d’Art organisé par Dalbe Réunion.

« J’ai tenté ma chance en tant que concurrent en déposant le portrait de T-Matt, A ma grand surprise, je remporte le fameux concours. Le jury était composé de professeurs de l’Ecole Supérieur d’Art de La Réunion (ESA) et m’a félicité pour mon travail ».

Avec pleins de projets déjà entamés, Alex espère pouvoir vivre de sa passion. Mission pas impossible tant son talent est grand.

Le Grand Boucan 2022 : L’événement coloré de l’Ouest !

Après deux ans d’absence, le Grand Boucan est de retour dans les rues de Saint-Gilles avec son éphémère roi Dodo. Un rassemblement symbolique très attendu par des milliers de Réunionnais.

Le Grand Boucan, le carnaval de La Réunion

Le Grand Boucan c’est un carnaval géant ! Créé en 1997. Il  réunit chaque année
des centaines d’artistes amateurs, professionnels, des habitants, des enfants, des associations, accompagnées de chars fabriqués pour l’occasion pour un grand défilé. Toute la rue principale de Saint-Gilles-les-Bains est prise d’assaut et les visiteurs jouent également le jeu en venant déguisés souvent dans le thème du Festival !

Cette année, c’est dans  la joie et  la bonne humeur que ces rues s’animent. Au son des tambours, des tams tams et autres percus, les gens sont heureux et font la fête en toute convivialité. Un évènement coloré qui réunit chaque année des milliers de personnes, venant des quatre coins de l’île.

Le Roi Dodo admiré, applaudi mais brûlé !

Après avoir défilé entouré de sa cour, sa majesté le Roi Dodo, à la nuit tombée, se rend sur la plage des Brisants. Des cracheurs de feu, la foule des grands soirs, s’amassent autour de lui, avant qu’il ne brûle dans un magnifique feu de joie. Pas de tristesse cependant car il reviendra l’an prochain…

Clery, le nouvel artiste à suivre !

« Calling You » la chanson interprétée par Jevetta Steele pour le film Bagdad café a fait le tour du monde. Ce titre a fait rêver plus d’un notamment par Clery le petit prodige du label SHMevents.  Présent sur tous les réseaux sociaux, il partage sa musique et ses covers puissants. Avec sa reprise de « Calling you », il  débute une série de vidéos qui seront présentées prochainement. En attendant de sortir ses propres chansons, Clery est un talent à suivre !

Clery est un jeune artiste franco-mauricien de 23 ans.Venant d’une famille entière d’artistes, c’était une évidence pour lui de faire partie du milieu musical. Bercé par la musique, il débute depuis son plus jeune âge.

 Selon sa mère, à seulement dix mois « il commençait déjà à pousser la chansonnette« . Grandissant dans la religion, la chorale et le gospel ont été des éléments très importants dans son apprentissage car c’est à l’église qu’il s’exerce dans le chant mais aussi aux  instruments tels que le violon et le piano. A tout juste un an, il fait sa première scène devant un public. Avec son ancien groupe d’église, nommé Alliance, il fait une tournée sur toute La Réunion mais également à l’Île Maurice.

 Cette passion grandissante l’a donc conduit à faire le conservatoire à l’âge de sept ans. Il se fait repérer par le label SHMevents en 2020 en gagnant un concours de Karaoké. Il signera deux ans plus tard, son 1er contrat d’artiste avec cette société de production. Sa rencontre avec la violoniste de Beyoncé, remplie de partage et d’expérience la même année, lui donne des ailes dans le milieu musical. Il travaille également avec Pascal Manglou, compositeur et directeur artistique des artistes tels que Ziskakan ou encore Mickaël Pouvin…

Habitué des répertoires à voix, Cléry surprend par sa maturité artistique et vocale ! On dit de lui qu’il peut aussi bien passer vocalement de Stevie Wonder à Mariah Carey, des graves ou aiguës, avec un son new soul et pop ! Un vrai caméléon musical ! 

Le Cavadee Saint-Paul célèbre le Dieu Mourouga

Plus de 500 pénitents ont défilé hier du bassin Bouillon (dans le quartier de Grande Fontaine) au Temple situé en centre-ville de Saint-Paul lors de la fête Cavadee. Cette fête en l’honneur de la divinité Mourouga est la plus émouvante des cérémonies tamoules.

Les pénitents, hommes, femmes et enfants, s’enfoncent  des  broches acérées et des crochets dans la peau pour montrer qu’ils sont prêts à souffrir pour Dieu, un spectacle déconseillé aux âmes sensibles !  

Mourouga (Muruga)  est le dieu tutélaire du peuple tamoul. Chef des armées célestes, divinité de la jeunesse et de la guerre. Il est monté sur un paon, destructeur de serpents (les attachements corporels…) et brandit le Vel, la lance dont les trois parties (tige, partie large du fer et pointe) sont la puissance, l’intelligence et la victoire. Ce fils de Shiva est aussi appelé Soupramanien (Subrahmania)… On le vénère avec éclat à l’occasion du Kavadi  ou Cavadee et la plupart des grands temples urbains lui sont consacrés.


Il est le plus jeune fils de Siva et de Shakti, et le  frère de Ganesh. Il est l’enfant divin d’amour, de compassion de sagesse et le dieu de la jeunesse et de la beauté. Il représente la sagesse de la lumière et efface l’obscurité. Grâce à son Vel « le javelot » mais aussi « l’ esprit » les hindous disent qu’il procure la force, les moyens de subsistance, la protection et  aide l’homme  à atteindre le succès en effaçant sa nature arrogante .

Rashel : « C’est Fou » sa chanson qui rime avec séduction

Âgée de 22 ans, Rashel a déjà à son actif 5 titres et 5 clips vidéo.  “Mon destiné” est son premier single sorti l’année dernière. Originaire de Saint-André, la jeune chanteuse compositrice vient de sortir son nouveau clip « C’est fou », qui traite de la séduction entre deux personnes. Celle qui chemine sa carrière d’artiste étape par étape,  souhaite aussi devenir Chef d’établissement ou professeur des écoles ou d’espagnol.

Ses débuts …

Rashel est une artiste autodidacte qui a débuté sur les bancs du collège avec l’atelier instrumental à la salle Gramoune Lélé à Saint-Benoît. Puis, elle enchaîne dès ses 17 ans avec des groupes tels que l’Atelier de musique de Jimmy Toave. Entre maloya et jazz, la musicienne se découvre un amour pour l’accordéon et intègre l’orchestre Plyphonia.  

« La première fois que j’ai chanté en public autre qu’à l’église, j’avais 12 ans. Mais sur une vraie scène, c’était au collège. C’est là que j’ai eu le déclic : devenir artiste » explique Rashel avec le regard rieur.

Compositrice et interprète

L’ambition et le rêve semble toutefois porter ses fruits. Repérée par des artistes locaux sur les réseaux sociaux, puis par Vincent Lambert son producteur, le rêve de Rashel devient réalité. Lorsqu’elle se remémore la création de son premier single « Mon destiné », la jeune artiste a les étoiles pleins les yeux :

« J’étais vraiment en train de réaliser mon rêve. Je faisais quelque chose que j’aime. J’ai composé et écrit une chanson et j’ai tourné mon clip. Pour certains, ce n’est peut-être rien mais pour moi c’est beaucoup car j’y ai mis du cœur et tout mon cœur ».

Une artiste est née

Avec sa voix suave et vibrante, Rashel puise cet amour inconditionnel de la musique de sa famille. Elle chante mais joue également de plusieurs instruments. Cette fibre musicale forgée au sein de son cocon familial lui a permis dès l’âge de 6 ans, de s’initier à la guitare puis rapidement au piano. Cette jeune femme met un point d’honneur à mettre en avant sa foi qui a été également le terrain de son élan musical.

« J’ai commencé à jouer au clavier à l’église de Sainte-Suzanne avec ma famille, et j’y chantais aussi. La musique me permet de me sentir bien. Je pleure, je chante ! Je rigole, je chante ! Je suis triste j’écoute de la musique ! J’ai besoin de me retrouver avec moi-même, je me coupe du monde. Je ne peux pas vivre sans musique ! » affirme l’artiste.

Sur les traces de son idole…

« Je suis reconnaissante envers ceux qui m’ont dit « non » ; grâce à eux, je l’ai fait moi-même » voilà la citation revendiquée par la talentueuse artiste Rashel. 

La chanteuse évoque plusieurs projets en construction. Elle vient de collaborer avec  l’artiste Whity Matinal avec le clip « All Night ».  Elle prend en  confiance et sort de sa zone de confort. « Irremplaçable » sorti en août dernier est inscrit dans cette volonté. Actuellement « Tourner la tête » sorti en décembre dernier, est le plus gros succès de Rashel. Mais une chose est sûre, la passionnée au feeling inné pour composer et chanter, nous réserve de belles surprises.

Admirative de la queen Whitney Houston, on lui souhaite le même succès.

Vidéos : Le Sakifo comme si vous y étiez !

Démarrage en trombe pour le festival du sud ce vendredi soir avec des spectateurs en nombre pour applaudir le groupe Texas, Tiken Jah Fakoly, Blakkaya, Stogie T ou encore Aleksand Saya qui a fait sensation avec son maloya électro.

Formé à Glasgow en Ecosse en 1987 par la chanteuse Sharleen Spiteri et le bassiste Johnny Mc Elhone, le groupe TEXAS a connu un succès mondial avec leur premier single, » I Don’t Want A Lover » en 1989, repris à l’occasion du Sakifo 2022. Une pure merveille🙂

Tiken Jah Fakoly est le véritable étendard d’une jeunesse africaine, dont il porte haut la soif de liberté et de changement. Le héros du reggae moderne est aussi le haut-parleur de tout un continent, un authentique artiste engagé, sur scène comme sur le terrain, alliant dans l’écrin luxueux de son reggae international la lutte et l’espérance, le combat et la fête. Auréolée d’un espoir immense pour les générations futures, la caravane Fakoly défriche en musique un monde meilleur.

Figure emblématique du reggae mauricien et d’ambassadeur de messages conscients et poignants, Blakkayo  est une véritable icône nationale du reggae mauricien aussi appelé le “Seggae ». Jean-Clario Gateaux alias Blakkayo cultive sa musique comme le bon vin : il se bonifie à chaque album et au fil du temps.

Stogie T alias Tumi Molekane est un rappeur et poète sud-africain né en Tanzanie. Il est une légende et un authentique O.G. Avec ses enregistrements avec des artistes tels que Styles P, Immortal Technique, Saul Willams, Battles on KOTD et sa tournée mondiale à travers les 5 continents, son statut n’est pas à prendre à la légère. Sa vaste expérience dans la culture Hip Hop lui a permis de gagner deux fois le prix du meilleur parolier au « South African Hip Hop Awards ». On le connait également pour la réalisation d’un Freestyle monumental lors du « In The Morning Freestyle » en 2018, qui a assis sa position comme l’un des meilleurs adeptes du rap conscient dans le gam.

Aleksand SAYA et son maloya électro, de la bombe 🙂, une superbe fusion entre la tradition et la modernité en créolisant les musiques électroniques où se mélangent chants créoles, basses épaisses, et percussions traditionnelles de la Réunion.

Sur la scène du Sakifo entouré de machines et de percussions, tout le monde est convié à participer et à danser….

L’appel des « supers » Nanas du Sud aux collectivités : « Les petits artistes existent aussi! »

2020 a été l’année où le monde artistique et culturel fut touché par la crise sanitaire et forcer à l’arrêt la plupart des artistes connus ou à demi et mêmes les nouveaux talents. La Réunion n’a pas été épargnée. Si certains oubliés ont réussi à sortir du tunnel,  d’autres ont dû s’armer de patience car la concurrence est rude entre les productions et les labels pei. Face à ce constat,  quatre femmes artistes originaires du sud représentant leur secteur géographique se sont réunies pour former « Les Nanas du sud ». Un projet ambitieux qui n’est pas qu’artistique mais également un combat pour chacune d’entre-elles.

Les rassemblements, les discothèques, les braderies et autres fêtes foraines ont été suspendus pendant plus de deux ans. Le milieu de la musique est un domaine très privé et parfois même compliqué pourtant les artistes pei sont nombreux sur l’île.

Alors pourquoi certains artistes sont plus sollicités que d’autres ?

Il faut savoir que la concurrence entre les productions et les labels se font sentir sur leur notoriété auprès des communes. Toutes les radios ne valorisent pas forcément le local, le boycott et le copinage sont les deux raisons de cette négligence au sein de la musique. Après la levée des restrictions sanitaires dans l’île en février dernier par la préfecture, le monde culturel et artistique a pu reprendre un semblant de vie.

Mais la plus grande difficulté pour ces artistes est de faire valoir leur talent et leur passion sur nos podiums réunionnais. Et même si le  monde artistique reprend peu à peu son souffle, la concurrence reste rude et cruelle.

Par ailleurs, de nombreuses collectivités restent encore frileuses dans l’organisation d’évènements culturels en raison du contexte sanitaire. À cause de cela, les artistes les plus médiatisés et reconnus deviennent leaders des plateaux artistiques au grand regret des autres qui sont moins bien connus. Face à cela, ces « petits » artistes sont obligés de réduire drastiquement le coût de leur prestation voire parfois faire du copinage pour obtenir un plateau artistique. Voilà la triste réalité !

Le projet Nanas du Sud est né

Tessa, artiste chanteuse depuis 7 ans est porteuse du projet Nanas du Sud avec pour seul objectif de « réunir pour mieux réussir ». Elle propose par exemple que les démarches soient facilitées pour un artiste postulant à un évènement organisé dans sa commune. 

Cela a commencé par une communication évasive sur les réseaux sociaux autour d’un jeu mystère sur les Nanas du Sud. Qui étaient-elles ? Les Nanas du Sud font parler d’elles avec leurs anciens titres mais également avec des nouveaux avec la collaboration d’Olivier Brique.  Soutenu par ce dernier, mais aussi par leurs familles et amis, ce girls band péï a un répertoire bien adapté sous forme de show : Po mon Ker avec Myssilie, Ou la décidé avec Cécile, Stop Ladilafé avec Zila et La jalousie avec Tessa.

En route vers les plateaux

Grâce à  l’aide de certains médias,  les Nanas du Sud ont su conquérir la curiosité du public virtuel. Pour valider leur acquis et leur présence sur scène, elles se produiront pour la première fois en live et présenteront leur premier titre, le 24 juin  prochain à Saint-Joseph en l’honneur de la Fête de la Musique.

 » Nous espérons un rapprochement communal des villes du Sud, pour avoir l’honneur de représenter notre propre ville, mais surtout,  nous souhaitons pouvoir au moins faire réagir le public et les organisateurs, sur le fait qu’il y a autant artistes dans leur propre ville que dans d’autres ! »explique Tessa la leader du groupe.

Mais découvrons qui se cache derrière cette formation…

Tout d’abord celle qui est à l’origine des Nanas du Sud : Tessa Tsa Robert :

Compositrice, autrice, interprète et éditeur depuis 2014. 7 ans carrière,  découverte par  Clif Azor, avec la reprise du titre « Valer mon sentiment ». Le titre : »La jalousie  » devient le tube soleil sur Exo en 2015. Deux Albums à son actif et sept compilations en collaboration avec,  Futucrew, Dominique Maillot, Mirage et Samuel Tapaz.

Quatre grandes tournées déjà effectuées vers la Métropole, Rodrigues et Maurice.
Actuellement, Animatrice radio sur LFM Réunion, Tessa a décidé depuis peu à être indépendante et signe une préparation d’album chez Studio One and Only d’Olivier Brique, de Studio Acoustique 422 et Otentik Groov à l’île Maurice.
Tessa a plusieurs cordes à son arc, organisatrice événementiel pour du privé, diplômée en BTP et architecture,  elle reste une femme autodidacte sur ses talents.

Facebook:  https://www.facebook.com/tessa.t.s.a
YouTube : https://youtube.com/channel/UCelw7aX9w3S4WCKVp9qQZRQ
Clip le plus connu : https://youtu.be/pCQb7d3_fao

C’Cile : Cécile est une artiste chanteuse, autodidacte, originaire de Saint-Joseph. Elle sort son premier titre un séga love « En prison » enregistré au studio Son’j.  Puis en 2021, c’est dans un autre registre qu’elle se lance avec un seggae « Kozé » avec amily Studio. Cette année, elle revient un titre phare « Ou la décidé » un séga love du studio de Mathieu Govind.

L’univers de C’Cile est varié, elle écoute et interprète de la variété anglo-saxonne et touche aussi à d’autres styles de musique comme  le reggae le seggae, la soul ou encore le blues. C’est sa passion pour le chant qui lui a donné l’envie d’enregistrer.

« J’aimerais surtout faire passer l’émotion à travers mon interprétation. Mon objectif faire vibrer mon public. » sourit C’Cile.

Facebook : https://www.facebook.com/cecileartiste974
instagram : https://www.instagram.com/?hl=fr
Youtube: https://www.youtube.com/watch?v=UVvncRgPLfI&list=RDUVvncRgPLfI&start_radio=1

Zila : Elle est bercée et passionnée par la musique de tout genre depuis sa plus tendre enfance. Autrice, compositrice, interprète et éditeur depuis 2021.
Zila a partagé sa première scène au théâtre de St Gilles avec l’artiste Pixl. A partir de là, elle décide de sortir son premier titre: « Stop Ladilafé » en décembre 2021, avec l’aide de Samuel Henri du studio KDM Familly, puis son second « Nout l’amour » en Mai 2022 qu’elle compose et réalise avec l’aide de Désiré François du groupe Cassiya.

Actuellement maman et autoentreprenneur,  Zila est une femme accomplie et comblée. Heureuse de partager sa musique avec ceux qui l’entourent, Zila a d’autres projets à venir.


Facebook : https://www.facebook.com/ZILAchanteuse/
YouTube : https://youtube.com/channel/UCUEyGmvYuuqWn7hbRq0isyg
Clip officiel :
https://youtube.com/watch?v=m-Bb7-QugU8&feature=share

Myssilie : Compositrice, autrice, interprète depuis 2020,  fraîchement arrivée dans le monde musical, elle accompagne le ségatier Olivier Brique dans son studio One and Only. Son premier titre sortie en septembre 2021 « Po mon ker » puis son second en 2022 « arrêt fait la langue ». Même si elle plongée depuis petite dans le monde musical grâce à sa famille, c’est tardivement qu’elle fera de la musique sa passion. Elle participe à plusieurs castings musicaux « Run star » en l’occurrence et des concours de karaoké qui lui ont permis d’acquérir plus d’assurance pour pouvoir se lancer réellement dans le monde musical et dans la composition.

Myssilie possède un autre atout, l’humour qui va l’amener à partager des scènes avec l’humoriste, Johnny Guichard prochainement.

Facebook : https://www.facebook.com/Myssilie-cmpt-artiste-100360406034738/
Clip : https://youtu.be/OU1IF6NJktE

Foire de Bras-Panon : L’artiste T-Matt fond en larmes en rendant hommage à son père décédé

Nombreux artistes se sont retrouvés hier soir sur la scène de la Foire de Bras-Panon. Un public venu nombreux ont chanter, danser, sur les hits de leurs favoris. Léa Churros  la jeune artiste a enflammé la scène avec « Bébé », son feat avec Varaine Ben repris en chœur et par cœur par tous les fans présents. Nicky Larson, Malkijah, Junior, PLL entre autres se sont donnés à fond pour animer cet événement unique, familial et convivial. L’artiste T-Matt très attendu également a fondu en larmes en rendant  hommage à son père décédé. Un moment très émouvant…

Sainte-Suzanne : Bénédiction du Jako malbar pour les festivités du nouvel An Tamoul 5123

En ce dimanche 8 mai, le « Jako malbar » était de sortie au Bocage à Sainte-Suzanne pour les festivités du jour de l’an Tamoul 5123. Cet homme-singe peint de rouge (ou de vert) est un  dansèr contorsionniste qui ramasse des tites pièces et des ti billets avec sa bouche…mais le Jako est bien plus que cela.

Cela fait des années, que le Jako parcoure les rues de l’île de La Réunion pour chasser les mauvais esprits et apporter de la chance aux gens pendant les festivités du jour de l’An Tamoul. S’il peut paraitre grotesque pour certains, il n’est pas méchant.

Qui est le Dieu Hanuman ?

Hanuman est une des divinités hindoues les plus populaires ; il est le dieu-singe, patron des lutteurs et des acrobates, des arts martiaux mais aussi dieu de la sagesse et de la méditation. Il est souvent représenté avec une massue. Il représente le contrôle intérieur, la foi et la dévotion complète à une cause

C’est quoi un Jako ?

Après avoir respecté une période de carême et de prières, Le Jako prend l’apparence du Dieu Hanuman et apporte sa bénédiction en dansant au rythme des tambours. Il semble en communion avec le dieu, comme pénétré par l’esprit d’Hanuman. Le Jako esquisse quelques pas de danse, procédant à des gestes et des parades précises. Sur son passage, des fidèles déposent de l’argent dans une feuille de bétel. Il le ramasse, en faisant des acrobaties et en se contorsionnant, uniquement avec sa bouche.

Il arrive que  le Jako soit invité à bénir une maison et la famille afin qu’ils soient protégés par Hanuman. Il appose sa main sur le mur de celle-ci, constituant ainsi une « garantie », une protection pour la famille. Il termine  son exhibition en remerciant les divinités Alvan et Nargoulam, en procédant à des rituels et en leur effectuant des offrandes.

Certains profitent de l’occasion de prendre une photo à ses côtés pour que la chance soit avec eux toute l’année.

Maéva Coutant :  Le Taekwondo, plus qu’un sport, une philosophie de vie 

Multiple Championne de France, Vice-championne du monde Senior, Championne d’Europe Junior de 2005 à 2013,  Maéva Coutant est aujourd’hui la personne la plus titrée de l’histoire du Taekwondo à La Réunion. Maman de deux petits garçons, elle a mis sa carrière de championne entre parenthèses pour se consacrer à sa famille. Mais elle continue la pratique de ce sport en entraînant de futurs champions  dans son club Tkd Tampon Dojang. Rencontre avec une femme qui a explosé dans cette discipline de part sa carrure et son talent.

Native de Saint-Louis, Maéva Coutant est une sportive dans l’âme.  Dotée d’un palmarès bien riche, la Réunionnaise est très investie dans la pratique du Taekwondo à La Réunion, art martial d’origine coréenne qui permet d’acquérir une force d’épanouissement et de cultiver un esprit d’ouverture.

Son parcours

C’est à l’âge de 7 ans que Maéva Coutant  découvre le Taekwondo grâce à sa maman qui avait un faible pour les sports de combat.

On a tenté et j’ai accroché. C’est devenu une passion, car de base j’ai un caractère assez tenace, j’ai beaucoup aimé l’idée de frapper.” dit-elle en souriant. 

 “ Mes premiers pas dans la compétition, je les ai fait en minimes où je suis arrivée seconde.   Cela a été le début d’un rendez-vous annuel incontournable. L’année suivante, je suis devenue championne de France. Au total je compte 11 titres nationaux (minimes, cadette, junior, espoirs et seniors confondus). Grâce à ces résultats, j’ai pu être repérée par la Fédération ce qui m’a permis de participer au 1er Championnat d’Europe cadet en 2005 qui s’était déroulé en Sicile. Le déclic a été immédiat, j’ai su que je voulais aller au plus au haut niveau ”. 

En parallèle, Maéva évolue dans les structures régionales, mises en place par la Ligue de Taekwondo Réunion. Tout d’abord le pré-pôle (2003-2004) et le pôle espoir (de 2004 à 2007). L’année 2007 se révèle être la bonne année pour elle car Maéva devient Championne d’Europe Junior en Azerbaïdjan. Elle intègre dans la foulée le pôle France à Aix-en-Provence. 

Je quitte donc mon île à 16 ans en direction de la métropole,  Ma formation au sein de cette structure m’a donné l’opportunité de jouer dans la cour des grands. Étant encore Junior,  je suis sélectionnée pour les Championnats d’Europe Senior en Italie à Rome et j’y remporte le bronze. Ce résultat me propulse parmi les meilleurs de France, les portes de l’INSEP s’ouvrent pour moi. C’est la dernière structure que je convoite ”. 

Pendant six ans, Maéva enchaîne les Championnats du Monde, les Championnats d’Europe (les  préparations Olympiques, JO de Londres 2012 notamment), les Opens et les divers stages internationaux. Mais lors de son parcours,  elle se blesse aux ligaments croisés en 2009.  Déterminée, elle  participe quand même aux Championnats du Monde à Copenhague et termine 4e avec sa blessure.  

A la suite de cette mésaventure,  je me suis faite opérer. Ça fait partie du jeu et il faut concilier performance et santé. Sans oublier les études, je passe mon Bac au sein de l’INSEP cette même année”. 

Quelles sont les qualités pour être un bon combattant?

 » Persévérance, contrôle, respect et détermination « .

Le Taekwondo est un sport de femmes ou d’hommes? À La Réunion, combien de femmes en pratiquent-elles ?

« C’est un sport mixte où l’on peut s’exprimer peu importe son genre. On développe sa personnalité à travers lui. Il y a 133 licenciés au club dont 50 féminines « . 

Quelle est la philosophie de cet art martial?

 » Ça veut dire La voie du pied et du poing « . 

Faut-il un régime spécial pour la pratique de cet art martial? 

 » Le Taekwondo est un sport à catégorie de poids, la morphologie de la personne doit être prise en compte. Les gens longs et fins ont un avantage physique, et ceux qui le sont moins doivent compenser avec la rapidité, l’agilité et la force. C’est pourquoi à haut niveau,  on retrouve les régimes drastiques, pour éviter de se retrouver confronté aux grands gabarits. C’était mon cas « .  

Quel a été ton meilleur souvenir? Comment te sens tu après un combat? 

 » Mon meilleur souvenir c’était lors de mes premiers championnats d’Europe Senior en 2008, alors que je n’étais que Junior, j’ai terminé 3e. J’ai réalisé que je rentrais dans une grande famille, les grands étaient là pour nous et j’étais entourée de champions. Je ne pouvais espérer mieux pour continuer dans mon évolution vers le plus haut niveau« . 

 » En fonction du résultat, on se sent plus ou moins satisfait… Après une victoire, je me sens déterminée et reconnaissante que le meilleur de moi m’ait apporté la médaille. Après une défaite, je me sens exaspérée, car souvent mon pire ennemi est moi-même, un doute, un manque de vigilance et on paye le prix fort. À haut niveau ça se joue à peu« . 

Et aujourd’hui??

 » Ça fait 2 ans que je suis revenue dans l’univers du Taekwondo, après une grosse coupure. J’ai eu l’opportunité de retourner sur mon île pour transmettre mon expérience aux combattants réunionnais. D’autres avaient été là pour moi à mes débuts comme Philippe Bernard, Richard Calixte ou Dany Lastouillat…et bien d’autres, je me devais d’en faire de même pour la nouvelle génération. Grâce à la structure régionale (CRAHN) où je travaille en collaboration avec Dario Dorféans, nous formons les jeunes pour qu’ils accèdent au haut niveau » dit-elle fièrement.

Retrouvez Maéva Coutant au Tampon Taekwondo Dojang au 10ème km, 58 rue Georges Azema. Vous pouvez joindre le Dojo au 0692 86 83 28.

G-Wins : L’artiste à suivre…

Jason Calendrin c’est un ti gars lakour qui sorte dann Chaudron. Plus connu sous son nom d’artiste G-Wins, il est auteur compositeur et interprète.  Il se passionne très jeune pour la musique qu’il a hérité de ses parents. L’artiste s’inspire beaucoup de son aîné Frédéric Joron du groupe Oussanousava pour la maîtrise de l’écriture. Son premier titre “Mi aim à ou”, qu’il a écrit à 12 ans, est très apprécié par le public réunionnais. Ses inspirations : l’amour sous toutes ses formes et il le chante dans toutes ses chansons. En préparation d’un E.P. avec en prime des featurings avec des artistes réunionnais, G-Wins se livre en toute discrétion dann son kartié ché son momon.