FUTUR CREW : DEMOUNE I COZ MÊME !

KONIX en featuring avec le rappeur Saint-Josephois  EL BANDIDO, vient de sortir une chanson qui  fait déjà parler toute La Réunion aux paroles bien explicites. Les deux compères, égales à leurs images, sont des personnages incomparables. A travers ce titre, ils dénoncent l’hypocrisie et la malveillance de certaines personnes sur une musique moderne aux sonorités drill rap rap latino. Les années passent mais les comportements ne changent guère : les ladilafés et  la malokilité restent un fléau qu’il faut absolument éradiquer !

A écouter sans modération…

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JSD : Le chanteur Catalan déterminé au cœur réunionnais

L’artiste JSD (Je Suis Déterminé) gitan Catalan d’origine algérienne-hollandaise, est un auteur compositeur et interprète installé depuis 13 ans à La Réunion. Il se fait connaître il y a 3 ans, avec son premier titre « Charbon » qui a fait le buzz sur les réseaux.  La musique est son oxygène, elle lui apporte la joie de vivre. Déterminé à percer dans ce domaine , il ose le mélange des musiques et sort plusieurs autres titres « AMG », « Barrio » « Mi vida ». Avec son label « Artdiente », il met en avant son identité hybride et défend ses valeurs (loyauté, respect, ambitions, réussite) à travers des messages préventifs auprès de ses auditeurs. Sa culture catalane chevillée au corps est l’ADN commune à toutes ses compositions. En préparation de son prochain son « Eldorado » dédié à sa fille, il se livre en toute discrétion.

Nicole Dambreville : « Tégor », la chanson qui vous met de bonne humeur!

La chanteuse et comédienne Nicole Dambreville vient de sortir « Tégor », une chanson en hommage à Arnaud Dormeuil, comédien réunionnais disparu en 2008. En bonus, un clip chaloupé, festif, rigolo, bref à l’image de l’artiste ! De quoi faire largement sourire les réunionnais à l’approche des fêtes de fin d’année.

Très attachée au sud sauvage, Nicole Dambreville a choisi de mettre en avant la SCA (Société Civile Agricole) de Bras Creux à la Plaine des Cafres pour tourner son clip. Un lieu « magique, apaisant, envoûtant, la vie des hauts dans toute sa splendeur« .

« Tégor » (amoureux) est une chanson écrite par Dominique Carrère et composée par Jean Luc Trulès.

« Tégor est un hommage à l’homme que j’ai aimé passionnément : Arnaud Dormeuil. Dans les années Vollard – Tropicadero… bref hier quoi ! Nous interprétions sur scène une chanson qui s’appelait Tantine. Elle n’avait jamais été enregistrée jusqu’ici ! Autrefois, nous prenions plaisir à la chanter, même dans l’intimité avec Arnaud. J’ai voulu lui rendre un hommage à ma façon, et sûrement pas de manière triste ! Il fallait quelque chose à sa hauteur, relevé, humoristique, chaloupé ! C’est alors que j’ai demandé à Dominique Carrère de la réadapter, et ‘Tégor‘ a vu le jour », raconte Nicole.

Nicole ne voulait pas dénaturer le morceau. Elle a tout fait pour retrouver l’ambiance, le style, et surtout l’énergie ! Cette chanson c’est aussi un virage, dans la mesure où elle accepte « enfin » vraiment qui elle est : une chanteuse, mais aussi une comédienne. Quelqu’un qui veut faire rire, faire pleurer, faire réfléchir, bref une artiste qui veut laisser son empreinte sur le cœur de tout un chacun.

« C’est aussi ce que m’avait appris Arnaud. Accepter qui on est, comme on est. Tout le monde sait que l’autodérision, c’est mon arme favorite, mais au-delà de cela, je voulais surtout que ce titre, que ce clip amène la bonne humeur. J’ai juste envie que vous écoutiez cette chanson quand vous vous préparez pour aller bosser le matin, ben, qu’elle vous mette de bonne humeur, qu’elle vous donne votre dose d’énergie, de joie, de folie aussi ! Après les années qu’on vient de passer, je voulais vraiment donner de l’amour et de la joie !!! Un peu de lumière dans toute cette ‘sombricitude' », dit-elle en souriant.

« Tégor » est la première chanson de son EP « Je continuerai » qui sort dans quelques jours, composé de cinq titres. Suivra un album qui sortira en avril 2023.

« J’ai voulu aussi montrer, via ce clip, les jeux de l’amour, cette façon qu’on avait de regarder l’autre en misouk, de rêver, alors qu’aujourd’hui on est englué dans le virtuel ! Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’on se drague via Messenger, qu’on fait l’amour via Skype, bientôt on fera des gosses par clé USB… »

Revenons à l’essentiel, à l’humain, prenons le temps de nous regarder, nous ressentir, nous parler…

« Tu l’as trahie » la première composition de l’artiste Thalie Baz

Lors du confinement de 2020, Thalie avait repris « Gisèle » le titre de Fabrice Legros avec ses propres sonorités. Puis a suivi « Tu es l’amour de ma vie » en collaboration avec David Louisin. Cette fois-ci, elle nous revient avec sa propre et première composition  » Tu l’as trahie ».

« J’ai eu l’occasion de faire les chœurs pour l’artiste Mauricien Rudy Brasse sur son morceau « Fami loin » qui est sorti en 2021. Puis mon groupe  » Dom & Co »  m’ont  conseillé de continuer sur ma lancée et m’ont demandé d’écrire mes propres chansons. J’avais écrit le titre  » Tu l’as trahie »,  il y a quelques années et déjà chanté devant mon public qui a apprécié le morceau ».  

Beaucoup ont demandé à l’artiste si ce morceau était autobiographique car il y avait tellement d’émotions qu’on pourrait le penser, mais ce n’est pas le cas ! 

Sa rencontre avec Yoan Grondin claviériste et de son groupe Dom & Co y est pour quelque chose : « Comme on dit souvent, parfois il suffit vraiment d’une rencontre et ta vie change » explique Thalie.  

« Don’t let go », le premier titre de l’artiste Nymphéa

Nymphéa, de son vrai nom Ingrid Richard, est une auteure-compositrice la nuit et professeur le jour. Réunionnaise amoureuse des mots et de la musique, elle a sorti il y a un mois son tout premier titre « Don’t let go ». Un titre en anglais certes mais avec des paroles en créole qui évoque le sentiment d’abandon, teinté d’errance et d’ombres mais surtout d’espoir, et de lumière. Une  chanson qui parlera au plus grand nombre !

A 38 ans, Ingrid Richard 38 ans est une Saint-Pauloise, professeur de français. Amoureuse des mots et de l’art, l’écriture et la musique font partie intégrante de sa vie, une vraie drogue saine, et cela depuis  toute petite.  

Son nom de scène n’a pas été choisi au hasard puisqu’il fait référence au peintre Monet du XIX siècle dont elle est fan. Un artiste peintre connu pour ses nombreuses œuvres de nymphéas.  

Son projet musical  

Le cœur brisé par une rupture l’année dernière, Nymphéa  décide d’allier ses deux passions : musique et écriture. Une thérapie pour guérir et avancer  puis aider ceux qui ont connu la même situation.

 « Tirés de poèmes que j’ai écrits depuis plusieurs mois en créole, en français et en anglais, les chansons naissent et s’écoulent en une dizaine de jours sous ma plume avide. Les mélodies viennent s’y entremêler spontanément dans ma tête » raconte-t-elle.

Sans le savoir  encore,  le tout premier album de l’artiste est en  train de voir le jour. Nymphéa contacte alors Gérald  Loricourt qui pose ses notes sensibles sur ses  textes et ses mélodies.  

Nymphéa propose une musique  éclectique aux sonorités métissées, aux influences soul, urbaines et traditionnelles à la fois, en bref : un bon cari la musik.

Son premier titre « Don’t let go »  

Prenez un soupçon de maloya, une pointe de  soul et de gospel, assortis d’une touche urbaine  ek in bon peu l’amour (toujours !) : Voilà  « Don’t let go ».  Premier titre écrit à 99,9% en créole, « Don’t let go » évoque le sentiment d’abandon que  chacun peut être amené à ressentir après une  rupture comme si l’autre avait emporté un bout  de votre cœur avec lui. On lui crie de ne pas  abandonner, de ne pas partir…en vain !  

« Je suis actuellement en préparation de mon premier EP « Coulèr mon l’âme », en studio avec Gérald Loricourt. La sortie est prévue pour la fin de l’année » renchérit Nymphéa avec enthousiasme.

L’auteure s’engage également auprès des plus démunis. En effet, après avoir été bénévole à la prison du Port dans l’association Lire Pour En Sortir, où  elle faisait de la lecture à voix haute, elle  participe une fois par mois à la distribution de repas pour les sans-abris de Saint-Paul.

Aussi à travers ses chansons, Nymphéa espère-t-elle aider les gens d’une autre façon grâce au  pouvoir cathartique des mots et de la musique.

Cédric Duchemann, pianiste de jazz Réunionnais : La virtuosité en toute discrétion

De passage à Saint-Paul, Cédric Duchemann accompagnait Mokhtar Samba le 5 août dernier sur la scène de Gran Kour à l’occasion  du 10 ème Opus Focus Percussions. Pianiste Réunionnais de jazz émérite, Cédric pratique une musique métissée. Rencontre avec un virtuose qui n’hésite pas à mixer les styles avec un bonheur rare.

Cédric Duchemann est né dans la musique, issu d’une grande famille de musiciens, il fait ses débuts à 8 ans. Il enregistre son premier disque avec son père et ses oncles à 15 ans. Il joue sur scène avec de nombreux artistes locaux. Mais c’est le concert de Sixun auquel il assiste à Saint-Gilles pour ses 13 ans qui révèle sa passion pour le jazz et les musiques improvisées.

Installé à Paris en 2000, il commence sa formation de jazz à la « Bill Evans Piano Academy » en alternance avec un job de vendeur en instrument de musique. Ces deux activités l’amènent à rencontrer un grand nombre de musiciens et de jouer avec diverses formations.

C’est lorsqu’il joue avec le groupe Touré Kunda qu’il est repéré par Paco Séry, batteur du groupe Sixun.

« Quand j’ai intégré ce groupe, j’ai repensé au petit garçon que j’étais, émerveillé, qui avait quitté le théâtre de Saint-Gilles après le concert de Sixun avec une seule idée en tête, jouer cette musique. Un rêve devenu réalité ! » raconte Cédric avec émotion.

Près de 15 ans ont passé et les différents pays traversés et cultures rencontrées ont fait mûrir un premier album solo « Tropicalism ». Un album de compositions originales du pianiste coloré de manière sublime par ses invités  et amis dont il apprécié beaucoup le travail tels que : Nguyên Lê, Michel Alibo ou encore Louis Winsberg.

Frédéric Madia : Au carrefour du maloya et des musiques mandingues

Chanteur, auteur, compositeur, Frédéric Madia est un enfant du maloya, issu d’une grande famille de musiciens. Originaire du quartier de Bras-Fusil à Saint-Benoît, il est, comme Obélix, tombé tout petit dans la marmite mais à riz du maloya.

Frédéric Madia  a commencé sa carrière à 11 ans avec le groupe Génération Lélé qui avait pour but de reprendre tous les répertoires de Granmoun Lélé. Quelques années plus tard, il intègre le CRR (Conservatoire à Rayonnement Régional de la Réunion) pour suivre l’enseignement de Jean-Luc Ceddaha et de Nicolas Moucazambo qui l’initient aux langages rythmiques africains. Il y fera ses armes pendant huit années consécutives et en sortira diplômer en fin de 3ème cycle en 2001.

Il complète sa formation musicale en métropole et multiplie les collaborations sur l’île avec notamment le groupe Lindigo avec qui il débute une grande aventure aux quatre coins du monde. Il côtoie de grands musiciens tels que : Mathieu Chedid, Madala Kunene, Los Monequitos entre autres.

Après avoir accompagné de grands noms de la musique africaine, le voilà vendredi dernier sur la scène de Gran Kour (Ecole franco-chinoise à Saint-Paul) à l’occasion du festival Opus Focus #10 Percussions entouré de ses musiciens et son éternel Kamel N’Goni.

Le monde naïf de Natacha Christine Coulon

Natacha Christine Coulon, artiste-peintre naïve, expose actuellement ses œuvres à l’hôtel Saint-Alexis à Boucan Canot. Des toiles naïves très colorées et vives qui réveillent toute la poésie de La Réunion dès que le regard se pose dessus.

Un émerveillement pour les yeux au sein de la salle de réception de l’hôtel Saint-Alexis. Le public rentre dans l’univers de Natacha Christine Coulon artiste-peintre naïve. Elle y expose une trentaine de toiles jusqu’au 21 août 2022 « qui sont en vente si le cœur vous en dit », souligne l’artiste. Les amateurs d’art qui le souhaitent peuvent acquérir une ou plusieurs de ses œuvres, et comme elle précise « c’est déductible des impôts ».

Retour sur une artiste-peintre qui transmet la diversité de la culture réunionnaise grâce aux sirandanes créoles (devinettes ou proverbes) au travers de ses tableaux : robe rouge, jupon blanc, soulier vernis ? Zot la deviné ? Oui, c’est bien le letchi ! Ou encore la tête mon grand-père lé plein la gale ? Zot la trouvé? C’est le Ti Jacques !

De l’art naïf qui réveille une petite étincelle en nous, celle de la découverte, de l’émerveillement, de l’enfance, d’un parent, d’une scène.. L’artiste a toujours peint, depuis qu’elle savait tenir un crayon du moins… de l’art naïf mettant en scène la vie quotidienne où les couleurs ont une place importante. Elle dissèque les détails du quotidien, travaille sur des thèmes, comme ceux du tableau « Padel » etc. Chaque tableau nous raconte une histoire, celle de la vie de tous les jours, au marché forain, à la pêche aux bichiques, à la cueillette des fleurs, à la danse du quadrille sans oublier les coutumes religieuses…

 « Chaque tableau dévoile un moment vécu, une tranche de vie, un paysage que j’aime » souligne Natacha. Les fruits et légumes, le chapeau, le poutou sur le front des malbaraises, la nudité, les cascades : tous ces détails minutieux  remplissent  ses tableaux. C’est à Saint-Denis que Natacha Christine Coulon laisse libre cours à sa passion.

« Cet amour de la peinture, je l’ai depuis l’enfance grâce à un magazine laissé par un voisin. A l’intérieur, il y avait des petites vignettes qui représentaient des œuvres d’art. J’ai essayé dans un premier temps de reproduire ces tableaux. La première œuvre qui m’a touché est le tableau « La fille à la robe rose » exposé dans le salon de mes parents. Pendant longtemps, j’ai cru que c’était de Monet mais j’ai appris il y a peu, que c’était un tableau de Frédéric Bazille.  Un  peintre impressionniste français qui n’a jamais vendu de tableau de son vivant. Il a produit des œuvres remarquables. Voilà c’est comme cela que ma passion pour la peinture a commencé » explique Natacha en souriant.

Makay, le maloya dans les gènes

Makay est un jeune artiste de maloya qui a déjà plus de 10 ans d’expérience avec le groupe Lindigo. L’année dernière, il fait de son rêve une réalité en chantant en solo, se faisant remarquer sur plusieurs scènes musicales de l’île. Avec « Chapo Nwar », son premier clip vidéo, il continue à faire référence à son identité, sa kiltir et à ses traditions. Il sera en tournée prochainement à Lyon et en est très fier.

A 29 ans, Makay de son vrai prénom Mickaël, est un ti gars lakour originaire de la cité Paniandy à Bras-Panon. Touché depuis son jeune âge par la musique traditionnelle, il crée à 14 ans le groupe « Zeunès Lindigo » avec des jeunes de son quartier. A 18 ans, il rejoint le groupe Lindigo en tant que musicien « pikerman » et choriste. Il participe à l’enregistrement de plusieurs albums « Mi lé Sèk Mi lé » en 2014, « Komsa Gayar » en 2017 et « Kosa Néna » en 2019 et part en tournée au Japon, aux Etats-Unis, au  Malaisie, au Brésil etc…

Makay revient riche d’expérience et surtout de motivation. Au début de l’année, il décide donc de se lancer en tant que leader, avec son groupe de maloya composé de six musiciens et d’une choriste.  Il a déjà enregistré deux chansons « Gayar » et  » Chapo Nwar », ce dernier étant une collaboration avec DJ Gos. 

« Dan Bras-Panon, néna in potentiel de musiciens. Mwin la voulu à nouveau donne lo meilleur de nous  et sirtout représente nout ville car nou néna aussi le maloya y coule dann nout veine. Nou la besoin mette en lèr nout musique, nout kiltir, nout tradition. Zamé na larg ali, maloya, léritaz nout zansèt, na tyinbo séré » explique Makay.

Makay et son groupe sera en métropole du 6 au 17 juillet pour des scènes essentiellement aux alentours de Lyon.  

Alex Hoareau primé lors d’un concours d’art pour le portrait de T-Matt

Alex Hoareau a toujours aimé dessiner depuis ses huit ans. D’abord des mangas puis petit à petit, des portraits au crayon. Un talent qui lui vaudra les honneurs d’un jury composé de membres de l’École Supérieure d’Art de La Réunion. Ces derniers lui ont en effet attribué le 1er prix du concours d’Art de chez Dalbe Réunion pour son portrait de l’artiste T-Matt. Alexandre veut désormais se faire connaître en tant que dessinateur artiste portraitiste. Rencontre avec ce jeune homme originaire de Sainte-Clotilde qui veut vivre de sa passion.

Ses débuts

Artiste portraitiste autodidacte, Alex Hoareau  plus connu sous son nom d’artiste « Alexart » a cette passion pour le dessin depuis marmaille. Il recopiait fidèlement les personnages de ses mangas favoris (Dragon Ball, Naruto entre autres). Il dessinait tous les jours, que ce soit chez lui ou à l’école avec juste un crayon et une feuille de papier. Avec ce matériel, il était heureux. 

« Au fil des années, j’ai maîtrisé les techniques du dessin manga.  Cela devenait limite trop facile à mon goût. » dit-il en souriant.

A ses 18 ans, il décide de sortir de sa zone de confort et de se lancer dans le dessin portrait.

« Je regardais beaucoup de vidéos sur Youtube, de personnes réalisant des vidéos de type timelapse (vidéo accélérée) de leurs dessins. Une des personnes qui m’a le plus inspiré était Heather Rooney, une artiste portraitiste américaine. J’ai voulu en faire de même. Cependant, la transition manga / portrait était brutale, les techniques étaient complètement différentes de ce que j’avais l’habitude de faire et j’avais l’impression de devoir réapprendre le dessin, de repartir à zéro ». explique Alex.

Motivation et persévérance

En 2012,  il réalise  son premier portrait et le résultat fut « catastrophique » selon ses dires. Motivé, Alex poursuit ses efforts.  Après environ une centaine de feuilles de papier jetées à la poubelle, ce n’est qu’au bout de deux longues années de travail qu’il arrive enfin à maîtriser le style portrait. Il décide donc de se lancer dans la réalisation de vidéos timelapse.

« A l’aide de mon téléphone, une lumière et d’une application pour réaliser le montage vidéo, j’ai réalisé mes premières vidéos. Sans grand succès. Mais abandonner ne fait pas vraiment partie de mon vocabulaire, et là me vient l’idée de réaliser le portrait en vidéo d’un artiste réunionnais : T-Matt ».

La vidéo rencontre un succès fou, 60.000 vues, « c’est peu » comme il le dit,  mais c’était énorme pour lui à l’époque. Plusieurs personnes prennent contact avec lui pour des expositions, des articles, des commandes, et c’est à partir de là que commencera pour lui sa grande aventure artistique.

Alex enchaîne les portraits, sa technique de plus en plus maîtrisée. Sa rencontre avec le producteur VJ AWAX va changer sa vie. Ce dernier  très connu dans le milieu musical, va l’aider en postant une de ses vidéos timelapse d’un des artistes de son label, Mc Box sur sa propre chaîne Youtube « Run Hit ».

Et c’est le début de la reconnaissance de son talent. Par la suite, d’autres vidéos d’artistes suivront : « Dangerous », « T-Matt ».

« Le cliché de l’artiste T-Matt a été pris par le photographe Olivier Ah Poor. La complexité de la photo m’a intrigué et j’ai voulu tenter le challenge ».

Challenge réussi puisque ce dessin rencontrera un énorme succès.

Nouveau départ !

Avec la crise Covid, son travail a ralenti un peu. Plus d’expos, plus de commandes, Alex décide alors de faire une pause dans sa carrière et de se focaliser sur sa vie personnelle. Mais en 2022, le dessin lui manque cruellement. Il reprend donc ses crayons.

« En 2 ans, tout le monde m’a oublié » soupire-t-il.  Il me fallait donc rallumer la flamme, et j’ai réenchaîné portrait sur portrait dans l’espoir de me faire connaître à nouveau ».

Il a bien fait puisqu’il vient de remporter  le premier prix concours d’Art organisé par Dalbe Réunion.

« J’ai tenté ma chance en tant que concurrent en déposant le portrait de T-Matt, A ma grand surprise, je remporte le fameux concours. Le jury était composé de professeurs de l’Ecole Supérieur d’Art de La Réunion (ESA) et m’a félicité pour mon travail ».

Avec pleins de projets déjà entamés, Alex espère pouvoir vivre de sa passion. Mission pas impossible tant son talent est grand.

Le Grand Boucan 2022 : L’événement coloré de l’Ouest !

Après deux ans d’absence, le Grand Boucan est de retour dans les rues de Saint-Gilles avec son éphémère roi Dodo. Un rassemblement symbolique très attendu par des milliers de Réunionnais.

Le Grand Boucan, le carnaval de La Réunion

Le Grand Boucan c’est un carnaval géant ! Créé en 1997. Il  réunit chaque année
des centaines d’artistes amateurs, professionnels, des habitants, des enfants, des associations, accompagnées de chars fabriqués pour l’occasion pour un grand défilé. Toute la rue principale de Saint-Gilles-les-Bains est prise d’assaut et les visiteurs jouent également le jeu en venant déguisés souvent dans le thème du Festival !

Cette année, c’est dans  la joie et  la bonne humeur que ces rues s’animent. Au son des tambours, des tams tams et autres percus, les gens sont heureux et font la fête en toute convivialité. Un évènement coloré qui réunit chaque année des milliers de personnes, venant des quatre coins de l’île.

Le Roi Dodo admiré, applaudi mais brûlé !

Après avoir défilé entouré de sa cour, sa majesté le Roi Dodo, à la nuit tombée, se rend sur la plage des Brisants. Des cracheurs de feu, la foule des grands soirs, s’amassent autour de lui, avant qu’il ne brûle dans un magnifique feu de joie. Pas de tristesse cependant car il reviendra l’an prochain…

Vidéos : Le Sakifo comme si vous y étiez !

Démarrage en trombe pour le festival du sud ce vendredi soir avec des spectateurs en nombre pour applaudir le groupe Texas, Tiken Jah Fakoly, Blakkaya, Stogie T ou encore Aleksand Saya qui a fait sensation avec son maloya électro.

Formé à Glasgow en Ecosse en 1987 par la chanteuse Sharleen Spiteri et le bassiste Johnny Mc Elhone, le groupe TEXAS a connu un succès mondial avec leur premier single, » I Don’t Want A Lover » en 1989, repris à l’occasion du Sakifo 2022. Une pure merveille🙂

Tiken Jah Fakoly est le véritable étendard d’une jeunesse africaine, dont il porte haut la soif de liberté et de changement. Le héros du reggae moderne est aussi le haut-parleur de tout un continent, un authentique artiste engagé, sur scène comme sur le terrain, alliant dans l’écrin luxueux de son reggae international la lutte et l’espérance, le combat et la fête. Auréolée d’un espoir immense pour les générations futures, la caravane Fakoly défriche en musique un monde meilleur.

Figure emblématique du reggae mauricien et d’ambassadeur de messages conscients et poignants, Blakkayo  est une véritable icône nationale du reggae mauricien aussi appelé le “Seggae ». Jean-Clario Gateaux alias Blakkayo cultive sa musique comme le bon vin : il se bonifie à chaque album et au fil du temps.

Stogie T alias Tumi Molekane est un rappeur et poète sud-africain né en Tanzanie. Il est une légende et un authentique O.G. Avec ses enregistrements avec des artistes tels que Styles P, Immortal Technique, Saul Willams, Battles on KOTD et sa tournée mondiale à travers les 5 continents, son statut n’est pas à prendre à la légère. Sa vaste expérience dans la culture Hip Hop lui a permis de gagner deux fois le prix du meilleur parolier au « South African Hip Hop Awards ». On le connait également pour la réalisation d’un Freestyle monumental lors du « In The Morning Freestyle » en 2018, qui a assis sa position comme l’un des meilleurs adeptes du rap conscient dans le gam.

Aleksand SAYA et son maloya électro, de la bombe 🙂, une superbe fusion entre la tradition et la modernité en créolisant les musiques électroniques où se mélangent chants créoles, basses épaisses, et percussions traditionnelles de la Réunion.

Sur la scène du Sakifo entouré de machines et de percussions, tout le monde est convié à participer et à danser….