La mangue et le fruit-à-pain, de vraies merveilles

Il y a tout une catastrophe qui s’abat sur nos fruits actuellement : pourront-ils encore s’exporter ? Il faudrait que nos décideurs s’étouffent avec un noyau de mangue sucée car ce sont eux qui ont promis monts et merveilles à nos agriculteurs s’ils diversifiaient. 

A propos de mangues… Pour les mangues mûres surtout, nous connaissons tous plus ou moins l’indécrottable mangue américaine. Mais aussi de la mangue-carotte, la mangue-emblème de chez nous : mangue verte èk piment crazé, ça lé dos! Et dans une salade de fruits, c’est encore et toujours la « carotte » qui domine. Certains auront une préférence pour la josé avec sa chair parfumée et délicate que nous suce jusqu’au noyau.

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Mais pour un bon rougail mangue, un vrai de vrai, c’est la mangue sauvage. Quelques bazardiers ont recommencé à en proposer depuis quelque temps. Une mangue plus acide que les autres, qui demande à être battue « èk deux couteaux » comme chez mémé Bovalo : on laisse mijoter les miettes dans de l’eau salée deux bonnes heures, on presse, on égoutte, et on aménage : huile, sel, piment, point ! Ça in rougail mangue, ça !

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Parlons d’une bestiole qui avait autrefois une place d’honneur sur nos tables : le fruit-à-pain.  Aujourd’hui, la plupart l’ignorent. Il y en a partout car ce fruit a la gentillesse de s’offrir à qui veut. Meilleure courtisane tu meurs !

On peut faire, avec le fruit-à-pain, mille fois mieux qu’avec des pommes-de-terre, parce que le goût est incomparable : cuit avec de la viande ; en velouté ; en purée ; en boulettes-la-morue (aucun acra ne lui arrive à la cheville !) ; en frites (vos mômes adoreront) ; grillé sur le gaz pour accompagner vos brochettes… C’est « LE » fruit par excellence.

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Il est navrant de voir qu’il y a autant d’arbres-à-pain ici mais que ces fruits pourrissent lamentablement, ne profitant qu’aux moustiques, aux martins et aux rats. Il y a tant de gens qui ne mangent pas à leur faim…

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Regard D’Osman Badat, photographe de patrimoine.

Osman Badat est un photographe de 43 ans, originaire de Saint-Denis, qui a toujours admiré les vieilles cases et monuments historiques dont sa ville regorge. C’est sans doute grâce à ce penchant naturel et culturel qu’il a vite ressenti le besoin comme photographe de partager la richesse et la beauté de ces vieilles bâtisses qui s’effacent peu à peu de notre paysage quotidien. Osman Badat est ainsi naturellement devenu photographe de patrimoine. Une passion qu’il tient à partager.

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Un compact pour cadeau…

Tout a commencé en 2006, avec un appareil photo compact reçu en cadeau. Osman fait ses premiers pas en photographiant tout ce qu’il peut: des fleurs, des chats, des paysages, des gens… Il ne s’en sépare plus, il l’emporte partout, c’est devenu un membre de la famille. En 2010, il passe au reflex et découvre un autre genre de photo.

Natif de Saint-Denis, il aime se balader dans sa ville. Heureux papa de trois enfants, ils sont ses meilleurs modèles.  Et puis, un dimanche de l’année 2014, il eut le déclic. Saint-Denis regorge de vieilles bâtisses et de monuments historiques oubliés de beaucoup. Il se décide à photographier tout cet héritage dans le but de valoriser le patrimoine et la transmettre aux générations futures.

Avec son statut d’auteur-photographe en 2015, il parcourt Saint-Denis.

Je me suis rendu compte du nombre de maisons abandonnées, et du nombre de chantiers en cours. Je me suis dit voilà mon sujet photo. J’ai passé pratiquement trois ans à photographier ces cases et portails de l’époque coloniale qui étaient à l’abandon et j’ai présenté ma première expo “Albasama” empreinte en arabe,  au Téat de Champ-Fleuri en avril 2017. Aujourd’hui, ils ont pour la plupart disparu du paysage de Saint-Denis ”.

Un véritable urbexeur…

Osman Badat est devenu avec les années, un véritable urbexeur ou explorateur urbain. Cela consiste à visiter des lieux construits et abandonnés par l’homme, mais cette pratique inclut également la visite de lieux interdits, cachés ou difficiles d’accès, tel que des tunnels, des catacombes, des chantiers de constructions/rénovations et des rooftop (sommets d’immeubles, monuments…). Mais Osman ne touche à rien, il laisse les lieux comme il les a trouvé. Il ne fait que visiter, photographier, juste une empreinte à travers son objectif.

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Certains lieux vous laissent bouche bée. Parfois, vous découvrez de vieilles photos de famille, de cartes postales, des vêtements qui traînent. J’ai eu l’occasion de m’introduire dans l’ancienne prison Juliette Dodu, seul un samedi après-midi , Houuuuuu les frissons. On a l’impression que les gens sont partis du jour au lendemain. D’ailleurs ce sera le thème de ma future expo ”.

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Osman se fait lui même ses propres repérages parfois avec l’aide de certaines infos mais il faut que le lieu l’inspire. Avant de pénétrer sur un lieu, Osman attend un peu.

J’ai l’impression que les maisons me parlent. Elles me disent de rentrer ou pas .Comme si j’étais invité, c’est assez curieux comme sensation. Il peut se passer des mois entre le repérage et le jour où je décide à y entrer ”.

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Garder la mémoire de Saint-Denis…

Son vif intérêt pour le patrimoine historique, culturel et architectural le pousse naturellement à photographier les monuments et bâtisses de La Réunion classés et inscrits au patrimoine et particulièrement ceux en voie de disparition. Osman Badat a pour ambition de faire de cette recherche un livre-recueil qui rendra visible ces trésors souvent voués à l’effacement.

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C’est pourquoi, depuis 6 ans, avec son D750 Nikon, il traque les vieilles demeures, les cases oubliées, les ruines de vieilles usines, les vieux portails, les photographie pour témoigner de leur existence et ne les perd pas de vue. Il lui arrive de revenir sur place après que des engins les écrasent pour donner vie à une nouvelle demeure. Il photographie le vide laissé au milieu des gravats et de la poussière, puis revient quelques temps après pour capturer ce qui a été fané.

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Aujourd’hui, Osman Badat vend ses photos aux particuliers et aux collectivités. Il fait même des ateliers artistiques pour le Rectorat afin de transmettre sa passion. Il prépare également une nouvelle exposition pour 2021 qui mettra en avant l’intérieur des vieilles maisons. Pour l’aider à réaliser ce projet, il a besoin d’aide. Vous pouvez d’ailleurs le contacter sur son site web www.osmanbadat.com.

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Un jour n’aura pu kaz kréol dans Sin-Ni” regrette Osman. « J’essaie de restituer au mieux les détails et les qualités architecturales des constructions de notre patrimoine dans leur environnement et d’apporter mon regard de photographe passionné. Je veux que mes enfants soient fiers de leur père et qu’ils n’oublient pas notre patrimoine d’antan ”.

Philippe Seychelles : Le baroudeur photographe du 974

La passion des volcans, des rivières, des éclairs, de la voie lactée et un pseudo qui donne des envies de découverte… c’est ça Phil en images !  Depuis une dizaine d’années, Philippe Seychelles passe son temps libre à explorer et découvrir des endroits insolites de la Réunion qu’il nous partage sur sa page photo, une vraie histoire d’amour. 

 Je fais de la photo depuis longtemps comme tout le monde au départ pour des souvenirs et depuis une dizaine d’années, je me suis vraiment intéressé à la photo de paysages ”. 

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Véritable autodidacte, ce Saint-Louisien  progresse dans la photo au fil du temps. Il a commencé à l’époque avec l’argentique, et puis  avec l’arrivé du numérique, la photo a fait un bond en avant. Plusieurs boîtiers sont passés par son apprentissage, le  Pentax, l’Olympus, le Canon pour enfin poser son choix sur le Nikon et y rester pour la qualité de son capteur et son menu intuitif.  Philippe privilégie la photo couleur mais il lui arrive aussi de faire du noir et blanc 

Au début,  j’avais un boitier APSC « petit capteur » puis je suis passé au full fram « plein format ».  Au niveau des objectifs une gamme assez complète me permet de faire du portrait, de la macro photo, de l’animalier, et du paysage qui reste quand même ma préférence ”. 

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La photo de paysage permet à Philippe Seychelles de ressortir toutes les couleurs de la nature. les moments paisibles, les déchaînements entre autres. 

On se rend vraiment compte qu’on est tout petit quand on observe la nature. J’ai fait les Trois Salazes, le Cimendef, le Piton Calumet,  le Piton Tortue et pas mal d’arêtes où il n’y a aucun sentier en mode découverte. La Réunion est un véritable gruyère qui ne demande qu’à être explorer ”. 

Le contact avec la nature lui permet également de retranscrire l’instant présent “carpe diem”, telle est sa devise. Outre les paysages, Philippe Seychelles voue une véritable passion pour la photo de la Voie Lactée.  Cela demande certes une certaine technique, mais avant tout des conditions favorables :  Il faut être dans un endroit sans pollution lumineuse donc quoi de mieux que la route du volcan !

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Je ne cherche pas à devenir célèbre.  La photo pour moi est avant tout un plaisir et le plaisir de partager avec des personnes qui n’auront peut être jamais l’occasion de voir de leurs yeux certains endroits de la Réunion, des endroits magiques. Ce n’est pas ma source de revenue principal juste une passion, je suis un photographe auteur ”.

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Pour ceux qui débutent et qui veulent progresser, Philippe Seychelles conseille de suivre les tutos  sur You Tube, car il est malgré son âge (60 ans) constamment à la recherche pour améliorer sans cesse ses prises. 

 » J’aime avoir la tête dans les étoiles car elles ont toutes leur histoire.  J’aime les contempler et quand elles scintillent dans le ciel, mon doigt sur l’objectif me laisse à rêver d’une douce photo « .  

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Musique : Amitié & Confinement

L’histoire aurait pu commencer ainsi : En 2015,  Nathe (Nathalie) rencontre Yoan Grondin clavieriste et son groupe Dom & COet ce fut le coup de foudre pour une longue amitié musicale. 

Nathe chantait à l’époque dans le groupe « les Tropiques de Paris » avec le papa de Yoan. Passionnés tous les deux par la musique,  ils échangent sur leurs goûts musicaux. Séduite par son côté jazzy et sa sensibilité soul, ils joueront ensemble dans quelques pianos bars de la région parisienne.  Et puis l’année suivant,  Yoan et son groupe Dom & Co font appel à la voix de la chanteuse pour un mariage.

« J’ai dit oui sans savoir même si on était payé ni où et quand se déroulait le mariage« .

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Nathe profite de l’occasion pour y ramener sa touche locale au travers de Gisèle, un titre de Fabrice Legros, artiste réunionnais. « La prestation est un « carton total « .

D’ailleurs l’interprétation de Nathe a tant séduit les autres membres du groupe, qu’ils ont décidé en cette période de confinement de revisiter la chanson avec leurs propres sonorités.

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A découvrir bien évidemment sur Passions Réunion.

Magalie  Cassim

Le Piton de la Fournaise : Un volcan spectaculaire

La Réunion ou l’île intense porte bien son nom. C’est ce petit coin de paradis que beaucoup rêvent de visiter surtout le coté nature. Outres ses beaux paysages, ses cirques, ses superbes cascades, la Réunion, c’est avant tout un volcan le « Piton de la Fournaise » qui, pour le bonheur de ses habitants, offre des spectacles presque tous les ans. La connexion avec la nature est toujours omniprésente.

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Le Piton de la Fournaise situé dans le sud-est de La Réunion, est un des volcans les plus actifs au monde. Perché à 2631 mètres d’altitude, son décor lunaire éblouit les yeux et suscite l’intérêt de nombreux voyageurs. Le spectacle qu’il offre dépasse l’imagination : un sol de laves durcies, des terres recouvertes de scories brunes-orangées, des cratères,  sont autant de merveilles qui restent gravées dans la mémoire.

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Au fil des éruptions, le magma a creusé sur les pentes de la Fournaise des tunnels aux décors fascinants, dont certains sont ouverts à la visite tels que  la Plaine des sable, la  Route des laves ou le Pas de Bellecombe.

Jeudi soir, Le Piton de la Fournaise s’est de nouveau réveillé malheureusement, pas de possibilité de visite pour les admiratifs car il faut avoir une autorisation particulière pour pouvoir approcher le volcan, période de confinement oblige.

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Mais la nature peut s’exprimer sans l’intervention de l’homme cette fois-ci.  Un spectacle de mille feux auxquels nous ne pourrons accéder que dans nos pensées ou notre imagination, qui elles restent encore libres et immunisées du Covid 19.

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Merci à Philippe Seychelles de Run Picture 974 pour ses magnifiques clichés.