Danseur de hip hop depuis son adolescence, Loïck Perny alias Lowkaf, reste plus que jamais investi dans ce mouvement. Animé par l’esprit de ses débuts, il raconte sa passion devenu son métier.


Ses premières frissons
Le père de Loïck vouait une admiration pour l’icône de l’histoire de la pop, Michaël Jackson. C’est avec lui qu’il découvre l’univers artistique du chanteur, concerts et clips, tout y passe.
“J’ai découvert le hip hop grâce à ma famille surtout avec mon père fan de Michael Jackson. L’approche chorégraphique et improvisation de Michaël en danse me donnait des frissons. J’étais étonné de ce qu’on pouvait faire avec son corps. C’était de la magie et j’ai voulu moi aussi reproduire ces mouvements”.
Ses premières rencontres avec la danse hip hop, Loïck Perny les fait vers 13 ans dans le cadre d’échanges entre jeunes danseurs puis à l’école de danse hip hop de Saint-André.
“Mon grand-frère fan de rap (français /américain) était aussi attiré par la danse. Il s’habillait comme les rappeurs jeans baggy, t-shirt large, casquette sur le côté. Un style similaire aux danseurs de hip hop. On regardait beaucoup de clips liés à la danse de rue. Mais c’est grâce à la sortie du film Street Dancer que je découvre l’univers hip hop. Je me passionne très vite pour cette culture, ce qui m’a permis de trouver enfin ma voie : devenir danseur professionnel. Mon frère et moi, décidons de s’y mettre en prenant des cours à Saint-André”.


Un seul but : devenir professionnel
La danse occupe très vite une place importante dans ce que Loïck souhaite faire plus tard. Il suit tous les stages et master class des danseurs professionnels de renom de passage sur l’île comme Bruce Ykanjie, les Twins, Slim Boogy et participe à plusieurs battles et évènements hip hop de l’île sous le pseudo de « Baby Black ».
La « danse debout » est un de ses styles de prédilection. Là encore, Loïck ressent le besoin de se former auprès des plus grands de cette discipline.
Alors à 20 ans, il s’envole pour Paris et intègre en février 2011, la Juste Debout School, dont le fondateur n’est autre que l’un de ses mentors : Bruce Ykanjie.
“J’ai suivi une formation intensive de « danseur hip hop professionnel » durant 3 ans et je suis sorti diplômé en juin 2013, riche de rencontres et d’émotions”.
En 2014, il rejoint la Cie DC Vortex fondée par un autre de ses mentors et professeur ; Yugson (Wanted, Serial Stepperz). Il participe à la création de l’émission « Instinct » de DC Vortex et à sa diffusion jusqu’en juin 2016.


Ses ambitions
Loïck Perny ne perd pas de vue son projet d’origine qui l’a amené à quitter son île ces cinq dernières années et à se former encore et encore dans la danse hip-hop. De retour à La Réunion en 2016, il fonde KAFLOW sa propre compagnie de danse hip-hop et Il se fait appeler désormais LOW. Avec cette école, Il tient à véhiculer le message suivant : Danse ek lo kèr (danse avec le cœur).
“J’ai fait de ma passion, mon métier. J’ai choisi le hip hop car la culture est riche en discipline (DJ, graff, rap, danse, beatbox, vêtements…). Je ressens différentes émotions et je partage aussi mes émotions : colère, tristesse, joie. Et je peux également faire passer des messages puissants.
La danse représente mon âme, ma vie. Je me guéris émotionnellement avec ma danse. J’essaie de dépasser mes limites. Il y a un tel retour d’énergie positive, ça me fait sentir vivant”.


Et aujourd’hui
“J’enseigne dans mon école la danse hip-hop à partir de 6 ans jusqu’à pas d’âge pour garçon et fille “ dit-il en souriant. J’interviens également avec les jeunes des centres aérés de Saint-Paul et avec les jeunes d’une assistante sociale de Saint- Benoît. Mon travail permet de canaliser et de travailler en groupe”.
Loïck prépare une conférence hip-hop sous forme de spectacle où l’on peut comprendre les origines du hip-hop avec une touche locale en partenariat avec Shany Battle de l’Ouest et Yan Kanak des piliers de la culture hip hop Réunion.
“Mes projets d’événements sont toujours d’actualité pour La Réunion prévus pour 2022. Des événements à rayonnement international comme les précédents : Juste Debout, Battle Opéra mais aussi local comme le « Danse Ansanm » de 2019. Le hip hop commence à prendre une place importante dans notre société avec l’arrivée du JO BREAKDANCE 2024. Je trouve nécessaire de transmettre les bonnes valeurs de cet art sous forme de conférences, de spectacles, d’événements car aujourd’hui commercialement le hip hop peut être confus et mal interprété. On lui donne plusieurs noms tels que Urban Dance, Street Dance , Urban Move… C’est comme si nous trouvions d’autres mots pour notre danse péi le maloya et nou permet à nou de change à li “.
Si vous voulez prendre des cours avec le danseur chorégraphe Loïck Perny, retrouvez le sur sa page Facebook .