« Mon Maloya » le nouvel opus de Meddy Gerville

Pianiste talentueux reconnu de l’océan Indien, Meddy Gerville nous enchante de son génie musical depuis plusieurs années. Ambassadeur artistique de La Réunion aux quatre coins du monde, avec son piano, il reste fidèle à son île et à son patrimoine musical.  « Mon Maloya » son dernier album sonne et résonne comme une ode à l’amour qu’il porte à notre identité.

Mon Maloya ” le nouvel album de Meddy, sorti le 8 juillet dernier est l’essence même du genre « jazz maloya » dont l’artiste est le précurseur. C’est avec convivialité et intimité, qu’il lance son nouvel opus lors d’un showcase autour d’un public qui a fort bien accueilli l’album. Il faut dire qu’il était attendu depuis un moment. S’il n’y avait pas eu la crise sanitaire, son album serait sorti depuis le mois d’avril.

image6

Mon Maloya ” est un opus aux sonorités suaves et fortes, d’une expression subtile qui vient marquer à la fois les vingt ans de la carrière de l’artiste ainsi que l’anniversaire des dix ans de la reconnaissance par l’Unesco du Maloya comme patrimoine culturel de l’humanité.

Pour la réalisation de cet album, Meddy s’est entouré de musiciens de grand talent : Michel Alibo qu’on ne présente plus et qui sur cet album est à la contrebasse, Emmanuel Félicité à la batterie et Johan Saartave à la basse. Interviennent aussi : Éric Longsworth ( violoncelle) et Olivier Ker Ourio (vocal).

Après un direct sur Antenne Réunion, Meddy est passé au JT de Réunion 1ere. Il a fait quelques radios aussi.  Même la presse mauricienne en parle avec également RFI et sa rubrique Épopée des Musiques Noires. Une séance de dédicaces est prévue le 1er août prochain à La FNAC du Port.

1-259372_10150198647202740_3407712_o

Meddy est impatient de faire de la scène  et de partager son Maloya  qui vous fera plonger au cœur de son savoureux « jazzoya ». Il  vous donne rendez-vous fin septembre au Théâtre Luc Donat. En trio pour débuter la soirée, de nouveaux musiciens rejoindront ensuite la scène pour partager les grands titres du répertoire séga de Meddy Gerville de «Rèss la minm » à « Mon abri » en passant par « Ti pa ti pa n’alé. Les concerts programmés à Paris et dans la zone océan Indien se feront dès que la situation sanitaire le permettra.

Publicité

Nicolas Esparon : Un jeune footballeur Réunionnais prometteur.

Dans le football moderne, le talent d’un joueur est découvert de plus en plus tôt. C’est le cas de Nicolas Esparon recruté lors d’une journée de détection. Après avoir évolué pendant 4 ans au Club Saint-Denis FC, le voilà dans l’équipe Scots du Monmouth College dans l’Illinois.  Portrait d’un jeune footballeur qui veut devenir meilleur que son père. 

A 20 ans, Nicolas Esparon ne manque certainement pas de confiance en ses capacités. Depuis son jeune âge, il touche au ballon rond et veut réaliser son rêve de devenir footballeur professionnel et surtout surpasser la carrière sportive de son père. 

Son père, son modèle…

Mon père Patrice Esparon est un  ancien champion de vélo sur route, sur piste et même de cyclo cross. Il est passé par l’INSEP avant de côtoyer Richard Virenque lors du championnat de militaire à Orange où il a fini champion de France par équipe en 1989. Il était champion dans toutes les disciplines et a gagné la première Mégavalanche de 1991. Mon père a été aussi plusieurs fois champion de la Réunion de bowling et est parti 4 fois aux championnats du monde ( Las Vegas, Singapour, Japon et Mexique ). Il est le seul à avoir eu un score parfait (300) sur l’île de la Réunion.  Avec une telle expérience, une telle histoire de champion,  j’essaie d’avoir un parcours identique voir meilleur “. 

1-115939992_989250278185269_3754658323736396902_n

 Depuis que Nicolas s’est mis au foot, son père l’a toujours accompagné à tous ses entraînements. Aujourd’hui même à plus de 20 000 km, il lui souhaite bonne chance avant chaque match à l’autre bout du monde.

Sa détection, un essai réussi…

Nicolas Esparon a été repéré lors d’une journée de détection en mai 2017 par l’agence Foot Détection qui organise des détections principalement en métropole. Sa famille a tout fait pour qu’il y participe. 

Dans la semaine suivant la détection, j’ai été contacté par une dizaine d’universités américaines. Celle qui me convenait le plus était située dans le Midwest, dans l’Iowa. A la fin de ma première année, j’ai été sélectionné dans la deuxième équipe type de toute ma conférence ( parmi environ 1000/1500 joueurs ). Durant cette année, j’ai terminé meilleur buteur de mon équipe et également 6 ème meilleur buteur de toute ma conférence avec plus de 10 buts et 3 passes décisives en 14 matchs ”. 

En route pour Monmouth College…

À la fin de cette même année, Nicolas Esparon se fait transférer à Monmouth College dans l’Illinois, une école plus grande où le niveau est beaucoup plus élevé. Il allie études et football en préparant un bac + 4  en Business et Administration. Il a également obtenu une bourse par rapport à la note qu’il a eu au TOEFL ( diplôme obligatoire pour intégrer des universités américaines ). 

95950458_251277356233987_8962503711934906368_n

Au début de mon séjour, c’était très difficile principalement à cause de la langue, et surtout le manque de ma famille. Je ne dirais pas que maintenant c’est beaucoup plus facile, à certains moments le décalage horaire ( plus de 10 heures, et selon les saisons ) fait que je ne peux même pas parler à ma famille pendant des jours “.

Les moments détente…

Nicolas Esparon s’est fait pleins d’amis dans son université et partout où il va, il partage un peu de son île notamment la cuisine créole. Nicolas leur a fait un bon cari poulet et les a fait même goûter au fameux cari zoeufs.

115966680_328566888530144_7155371361156971534_n

Mes copains d’université ont depuis le début étaient très accueillants. Ils aiment beaucoup découvrir des cultures différentes. Je visite le pays deux fois par an en général pour Noël et parfois au début des vacances d’été. Cette année, je n’étais pas censé rentrer à la Réunion puisque j’avais été retenu pour jouer dans une équipe semi professionnelle. Mais  à cause de la pandémie, tout s’est  arrêté du jour au lendemain ”.

Sacré Covid 19…

Son école a fermé ses portes le premier week end de Mars dès que la pandémie a commencé. Nicolas a dû trouver un abris afin de pouvoir stocker toutes les affaires de sa chambre.  Heureusement, qu’un de ces amis Américain l’a hébergé jusqu’à ce qu’il puisse trouver un avion pour rentrer sur son île. Malheureusement, aucun vol n’était prévu pendant deux mois. Nicolas a pu rejoindre ses parents seulement après déconfinement. Heureusement qu’il a pu garder contact avec ses proches, grâce aux messageries et aux réseaux sociaux. 

Depuis mon retour, je profite de ma famille, de mes amis, c’est un tel réconfort. Je fais de la musculation et je touche au ballon tous les jours tout en respectant les gestes d’hygiènes et de sécurité. Je reste positif et je ne lâche rien. Avec le soutien de toute ma famille, je ne peux que réussir “.

Toujours optimiste… 

Le jeune joueur, soutenu en cela par sa famille peut désormais assouvir son rêve : devenir un grand joueur de football professionnel comme ses idoles qu’il prend tant de plaisir à voir jouer lors des coupes du monde et autres compétitions prestigieuses. 

Nicolas reprend le chemin de son université dès demain, retrouver ses amis américains et son football.  Il ne manque pas de donner un petit conseil aux jeunes qui voudraient faire comme lui : “ Au niveau du foot, la première touche de balle  compte beaucoup. Des recruteurs de MLS ( professionnel aux Etats Unis ) me l’ont dit mais le point le plus important est de beaucoup travailler à l’école. Aujourd’hui, l’un ne marche pas sans l’autre. Tu peux être très bon au foot mais si t’es nul à l’école, tu n’aura aucune opportunité ”.

IMG_0448-Modifier

Même si le chemin est parfois tortueux,  mon expatriation est devenue un moyen de poursuivre mes rêves. Je garde dans ma chambre universitaire le drapeau de la Réunion affiché sur le mur, des livres sur les moments insolites dans mes tiroirs, de belles images de mon île dans  ma tête et dans mon cœur, car partout où je serais,  la Réunion sera toujours à mes côtés. J’espère devenir un grand footballeur professionnel et porter haut les couleurs de mon île “. 

 

 

Hommage à Tiloun : L’amour nous néna po ou

Il était aimé de ses pairs, légitimé par les nouvelles générations. Dimanche, un artiste, un ami, un tonton, un frère, un père, notre Tiloun (Jean Michel Ramoune de son vrai nom) s’en est allé à 53 ans rejoindre les étoiles. La musique est en deuil, elle pleure un de ses garçons de la Source. Ceux qui l’ont connu sont émus, et ne cessent de lui rendre hommage depuis l’annonce de son décès comme ses  frères et sœurs lakour. 

Tikok Vellaye : La atrist amwin séryié kan mwin la konèt mon tifrèr loun la parti koté bondyé! Mwin la grandi koté Tiloune dann kartyé la Sours, lilé in pé pli vyé ke mwin , mé lila mont amwin fé lanimasyion pou bann marmay, li té donnn bon konsèy é sirtou, li té antour i ta domoun la vé bezwin, nou la touzour partaz la mizik dépi lontan ansanm, li la vi mon bann débu dann la mizik, kan mwin la mont lo group « tisours » li té la po pouss amwin, mwin la akonpagn ali si son bann promyé son kan  lila komans shanté « woté mon kafrine » « dofé »…, dann tan la li té komans ékrir bann tex, é li té mèt in mélodi dési é té di anou anon ésay in kou po war kwé i donn… na telman po di dési li, té in bon marmay dann lo kèr bann réyoné a travèr son maloya é son konba pou nout péi… Loun té in Frèr po mwin, in bon dalon lo kèr, nou té aprési nout mizik ansanm, li té touzour la po soutyin amwin é mwin osi, sak fwa mwin té zwé in landrwa li té vyin war amwin é mwin paréy..mi perd in bon dada la mizik ousa ma port touzour, é toultan  dann mon fonnkèr, ma kontinyé shant pou ou mon Frèr!  kouraz tout out ti famiy, mi koné lé pa fasil, mé ifo mèt ansanm… kondoléans . Adyé mon Loun !!!

Ze Li To : Tiloun c’était un frère, un ami, un dalon, un père in dalon lamizik selon le lien qu’on pouvait avoir avec lui.
Pour moi c’était un frère, les nombreuses tournées qu’on a faites ensemble  nous a rapproché. Autant moi mais aussi les autres musiciens qui l’accompagnaient. Avec lui on arrivait toujours à faire part de ces petits soucis et il était là pour orienter et conseiller. Quand l’un des musiciens titulaires ne pouvait pas faire une tournée ou un concert, il y a avait toujours un autre ziko sous la main pour prendre place. On avait commencé des résidences d’écriture sur de nouvelles compos au Kerveguen et deux autres devaient encore suivre, malheureusement le destin en a voulu autrement mais si on pouvait sortir son album postule se serait un très bel hommage pour cette homme qui avait la main sur le cœur, l’humilité, la sagesse, la bravoure et j’en oublie encore.
Je garderais une anecdote en souvenir d’un concert en Chine à Shanghai en 2012, les petits chinois se pressaient pour faire une photo avait lui tellement ça leur rappelait sans doute un combattant sumo ou Inn ti Boudha kreol. En tout cas, il avait du succès.  Il se marrait souvent de nos  téléphones dernier cri avec lesquels on ne pouvait pas appeler la Réunion alors que le sien son ti tél pakoti, il pouvait le faire.
Il était fier de ce qu’il avait accompli jusque-là en tant que maloyér macadam, maloyer la kour, autodidacte, li té yinm telman maloya. On était avec lui jusqu’au dernier souffle il restera à jamais dans nos cœurs et dans nos mémoires. il portait haut et fièrement les couleurs de la Réunion.

Stéphanie Thazar :  Tiloun est l’une des voix les plus puissantes du maloya autant quand il chantait que dans son discours. ll avait une force et une grande douceur en même temps. Une belle personne attachante, bienveillante avec qui j’avais toujours plaisir de discuter et « casser les cuis ». Paix à son âme et toutes mes condoléances à sa famille.

Cathy Foucher : Notre Tiloun est un homme au grand cœur, authentique, d’une grande solidarité, un être d’amour. Il était le  parrain de notre ONG « Couer et Conscience » et il organisait  beaucoup de concerts pour les enfants et familles de notre association. Il va nous manquer..

106982911_2729580267331684_4877272757737900970_n

Gessica Pitou : Il était déjà et avant tout mon ami d’une gentillesse inégalable et restera un poète dans le Maloya. Il avait ce don à m’apaisé quand il me parlait, à me calmer. Il adorait manger et faire son rougail dévergondé,  son expression pour dire le rougail dont il avait envie sur le moment.

Nicole Dambreville : Tiloun était un artiste engagé et ardent défenseur des valeurs et traditions réunionnaises. Je disais toujours de lui : c’est une grande gueule au grand cœur ! Il assumait totalement ce qu’il pensait ! C’était un personnage haut en couleurs avec qui je partageais souvent des débats passionnés ! J’ai partagé beaucoup de précieux moments avec lui, les Z’ACHARNÉS, L’ODHIRATHON, des unes de magazines, nos histoires respectives, notre passion commune bref.. J’ai été particulièrement touchée quand j’ai eu mes soucis d’hernie discale où je ne pouvais plus marcher, lui à St Denis moi à St Joseph, il a appelé Sergio Grondin pour qu’il vienne m’aider, car il s’inquiétait beaucoup pour moi. Tiloun était comme un grand frère qui veillait sur sa petite sœur. Je devais passer le voir au Kerveguen la semaine dernière et malheureusement je n’ai pas pu… J’ai comme cette sensation amère de n’avoir pas pu lui dire au revoir… Vole à ton dernier voyage mon frère, mi ème aou bonpé.

1-31960086_1807059099355385_836041205509783552_o

Regard D’Osman Badat, photographe de patrimoine.

Osman Badat est un photographe de 43 ans, originaire de Saint-Denis, qui a toujours admiré les vieilles cases et monuments historiques dont sa ville regorge. C’est sans doute grâce à ce penchant naturel et culturel qu’il a vite ressenti le besoin comme photographe de partager la richesse et la beauté de ces vieilles bâtisses qui s’effacent peu à peu de notre paysage quotidien. Osman Badat est ainsi naturellement devenu photographe de patrimoine. Une passion qu’il tient à partager.

93649148_10158084202667086_2067013213756588032_o

Un compact pour cadeau…

Tout a commencé en 2006, avec un appareil photo compact reçu en cadeau. Osman fait ses premiers pas en photographiant tout ce qu’il peut: des fleurs, des chats, des paysages, des gens… Il ne s’en sépare plus, il l’emporte partout, c’est devenu un membre de la famille. En 2010, il passe au reflex et découvre un autre genre de photo.

Natif de Saint-Denis, il aime se balader dans sa ville. Heureux papa de trois enfants, ils sont ses meilleurs modèles.  Et puis, un dimanche de l’année 2014, il eut le déclic. Saint-Denis regorge de vieilles bâtisses et de monuments historiques oubliés de beaucoup. Il se décide à photographier tout cet héritage dans le but de valoriser le patrimoine et la transmettre aux générations futures.

Avec son statut d’auteur-photographe en 2015, il parcourt Saint-Denis.

Je me suis rendu compte du nombre de maisons abandonnées, et du nombre de chantiers en cours. Je me suis dit voilà mon sujet photo. J’ai passé pratiquement trois ans à photographier ces cases et portails de l’époque coloniale qui étaient à l’abandon et j’ai présenté ma première expo “Albasama” empreinte en arabe,  au Téat de Champ-Fleuri en avril 2017. Aujourd’hui, ils ont pour la plupart disparu du paysage de Saint-Denis ”.

Un véritable urbexeur…

Osman Badat est devenu avec les années, un véritable urbexeur ou explorateur urbain. Cela consiste à visiter des lieux construits et abandonnés par l’homme, mais cette pratique inclut également la visite de lieux interdits, cachés ou difficiles d’accès, tel que des tunnels, des catacombes, des chantiers de constructions/rénovations et des rooftop (sommets d’immeubles, monuments…). Mais Osman ne touche à rien, il laisse les lieux comme il les a trouvé. Il ne fait que visiter, photographier, juste une empreinte à travers son objectif.

prise de vue sans titre-8754

Certains lieux vous laissent bouche bée. Parfois, vous découvrez de vieilles photos de famille, de cartes postales, des vêtements qui traînent. J’ai eu l’occasion de m’introduire dans l’ancienne prison Juliette Dodu, seul un samedi après-midi , Houuuuuu les frissons. On a l’impression que les gens sont partis du jour au lendemain. D’ailleurs ce sera le thème de ma future expo ”.

54523415_10157000719982086_704064797603266560_o

Osman se fait lui même ses propres repérages parfois avec l’aide de certaines infos mais il faut que le lieu l’inspire. Avant de pénétrer sur un lieu, Osman attend un peu.

J’ai l’impression que les maisons me parlent. Elles me disent de rentrer ou pas .Comme si j’étais invité, c’est assez curieux comme sensation. Il peut se passer des mois entre le repérage et le jour où je décide à y entrer ”.

_MG_2195-2

Garder la mémoire de Saint-Denis…

Son vif intérêt pour le patrimoine historique, culturel et architectural le pousse naturellement à photographier les monuments et bâtisses de La Réunion classés et inscrits au patrimoine et particulièrement ceux en voie de disparition. Osman Badat a pour ambition de faire de cette recherche un livre-recueil qui rendra visible ces trésors souvent voués à l’effacement.

13391630_10154209052202086_4680468428702583187_o

C’est pourquoi, depuis 6 ans, avec son D750 Nikon, il traque les vieilles demeures, les cases oubliées, les ruines de vieilles usines, les vieux portails, les photographie pour témoigner de leur existence et ne les perd pas de vue. Il lui arrive de revenir sur place après que des engins les écrasent pour donner vie à une nouvelle demeure. Il photographie le vide laissé au milieu des gravats et de la poussière, puis revient quelques temps après pour capturer ce qui a été fané.

104683573_737446757011271_674056124929554532_n

Aujourd’hui, Osman Badat vend ses photos aux particuliers et aux collectivités. Il fait même des ateliers artistiques pour le Rectorat afin de transmettre sa passion. Il prépare également une nouvelle exposition pour 2021 qui mettra en avant l’intérieur des vieilles maisons. Pour l’aider à réaliser ce projet, il a besoin d’aide. Vous pouvez d’ailleurs le contacter sur son site web www.osmanbadat.com.

_DSC3268

Un jour n’aura pu kaz kréol dans Sin-Ni” regrette Osman. « J’essaie de restituer au mieux les détails et les qualités architecturales des constructions de notre patrimoine dans leur environnement et d’apporter mon regard de photographe passionné. Je veux que mes enfants soient fiers de leur père et qu’ils n’oublient pas notre patrimoine d’antan ”.

Bada Officiel : Des rues saint-pierroises aux étoiles d’Universal Music France

Originaire du sud, Etienne Ablancourt, plus connu sous son nom d’artiste Bada, s’est fait connaître avec « Bae ». Une chanson d’amour qui met un jeune couple en scène et qui doit faire face à l’handicap de la jeune femme. La chanson a été un tremplin  ce qui lui a permis quelques temps plus tard de rejoindre l’écurie Ker Maron. Il nous revient avec  un contrat de distribution signé avec Universal Music France affilié au label Aldam Production : Bada garde toute liberté sur sa carrière et ses compositions musicales. 

J’ai  commencé la musique en 2013 juste pour  m’amuser et pour rigoler après une déception due au football.  J’avais à l’époque l’occasion de jouer au Glasgow Rangers en Ecosse au collège mais ma famille a préféré privilégié les études”. 

Tout s’est effondré pour lui à ses 18 ans quand il a fuit les études pour une certaine liberté dans la rue. 

Plus jeune, mes parents m’interdissaient  de fréquenter le quartier où je résidais. Enfermé chez moi, je n’avais pas le droit d’aller  jouer dehors avec mes camarades, mes parents m’avaient enfermé dans un cocon. La seule chose qui me faisait du bien c’était le football, et j’étais heureux qu’on me reconnaisse dans la rue grâce à mon numéro 10 de l’équipe de la Capricorne”.

104115572_396041834647395_409309589461938448_n

Avec cette nouvelle liberté, Bada commençait à suivre d’autres chemins avec les jeunes de la rue : fumer, boire avec la musique en guise d’échappatoire. 

Depuis mes 5 ans, j’écrivais des poèmes , j’écrivais tout ce qui me passait par la tête. Je remplissais des cahiers entiers, d’histoires inventées ou réelles”. 

Puis un jour, il rencontre Mitrix, un jeune producteur et compositeur du sud qui possède Black Label Music.  Après une soirée et un freestyle, il lui  propose de venir dans ses studios d’enregistrements. 

J’ai posé mon premier texte “Rupture amoureuse”, puis un  deuxième “Maryse et un troisième “La vie autrement”.  Mon blase était Badaboum, un nom de scène qui m’a marqué depuis le lycée quand je suis tombé devant tout le monde. Et avec mon allure, je ne passais pas inaperçu et boum, badaboum, j’étais celui qui faisait rires les filles. Le nom est resté et je le me suis approprié puis j’ai enchaîné sur YouTube”. 

Grâce à ses millions de vues pour le titre Bae”, il se fait remarquer en Nouvelle Calédonie, en Martinique et  par une petite partie de la France hexagonale. A partir de là, il commence à voyager et à rencontrer  ses fans mais aussi d’autres artistes tels que Kalash, Fanny J, Taïro…. 

A 25 ans, Bada est fier de son parcours et fait partie de l’écurie d’Adam Production, le label distribué par Universal Music France, il rejoint donc Eva Queen, Kidaki et le Youtubeur Yacetom.

Pendant le confinement, j’ai joué sur un jeu en ligne qui me conseillait de contacter une boîte de production. J’ai envoyé un de mes sons qui les a séduit et deux jours après on m’a proposé un contrat”. 

Une belle aventure qui commence pour Bada après des années difficiles passées dans la rue. 

Je pourrais faire parler beaucoup plus ma musique à tout ceux qui se reconnaissent. Je suis le peuple , et je parle pour le peuple avec ma musique , voilà ma devise. Je suis toujours en autoproduction car j’aime le monde du business qui fait avancer les choses, et mon objectif est de montrer qu’un Réunionnais n’est pas à mettre de côté , même sur une petite île. Lui aussi à ses valeurs et ses principes car le réunionnais partage.  Li na la race quand i faut et li lé pas couillon”. 

Il prépare son tout premier album construit de A à Z par lui, qui sortira en fin d’année, histoire de fêter cette signature. Un album rempli de beauté et d’émotions que seul un petit prince des îles le ferait. 

Vous pouvez le suivre sur son Instagram @badaofficiel et sa page facebook 

Soukouss Combat : « Mi aime jouer la comédie « .

Si vous ne connaissez pas encore Soukouss Combat, il faut regarder ses vidéos sur Facebook. L’humoriste cumule déjà plus de 49 000 abonnés, rentre dans la peau de plusieurs personnages comme Madame Soukouss Combat, Dora la fille ou encore Gros Kok le mari. 

Avec son humour décalé,  Soukouss Combat  garde un œil aiguisé sur l’actualité pour incarner ses personnages mais aussi prend exemple sur les comportements des réunionnais face à des situations de commérages. On a tous une ma tante, une maman, une sœur à la madame Soukouss Combat. Il sait nous faire rire avec les choses de la vie loin des extrapolations et cris d’hurluberlus caricaturaux de femmes.

Derrière ces personnages se cache un homme respectueux des femmes, Erickson Irouva.  Marié, père de deux enfants, depuis le collège, il aime jouer la comédie. Mais c’est seulement depuis 1 an, qu’il ose franchir le pas et libérer son humour à travers des vidéos qu’il poste sur sa page.

J’aime faire rire les gens, même au travail, mes collègues me disent : Vas-y lance toi, t’as le potentiel, ne soit pas timide, lâche toi ” !

Comment a-t-il créé les personnages de Soukouss Combat?

 Un jour, j’étais chez moi, posé. J’ai mis un peu de musique, comme j’adore danser le Soukouss,  je me suis filmé. Et en dansant,  j’ai rajouté des gestes comme des coups de poings et de coups de pieds. Puis, j’ai partagé sur les réseaux et c’est là que je me suis donné le nom Mr Soukouss Combat ”.

Les internautes ont toute suite apprécié et  ont partagé la vidéo. Puis, une, deux, trois vidéos après, il créé sa page. Tout s’est enchaîné, et plusieurs sketchs sont venus l’alimenter.

C’est à partir de là,  que j’ai fondé le couple Madame Soukouss Combat et son mari Gros Kok ” .

73115584_1107334976126451_4930972989563863040_o

Pris dans la fureur de ses sketchs, Erickson Irouva tente plusieurs personnages, une famille entière est composée : Gros kok le papa, Nathalie la maman, Dora  la fille, Marinette la grand-mère, Roger le grand-père, Marie la tante et Sandrine une amie de la famille.

On a  tous une famille réunionnaise comme celle-là, qui aime occuper,  qui aime faire des ladilafés, qui fait semblant. Je me moque surtout des gens qui ne se rendent pas compte de ce qu’ils dégagent et surtout de leurs côtés irritants car quand tout va bien, les gens y ennuient à zot, cà lé bien connu ”.

Pourquoi jouer des personnages féminins ? 

 “  Une femme est toujours là pour recadrer son mari à la maison, la femme avec un fort caractère. La femme néna plis toupé qu’un homme ”.

Erickson est très fier d’avoir accompli cet exploit. En 1 an seulement, il a déjà totalisé plus de 49 000 abonnés devenus fans de ses sketchs.   Il prend du temps pour répondre aux messages qu’il reçoit et prend également plaisir à poser avec eux. Sa force c’est le soutient de sa femme et de ses deux enfants qui l’aident à réaliser ses comédies. Un peu de maquillage par ici, une perruque par là, des talons pour faire genre et voilà Soukouss Combat est transformé !

La majorité des gens me disent qu’ils se reconnaissent dans mes vidéos donc je pense qu’ils apprécient mes blagues qui s’appuient sur la réalité de la vie courante? D’ailleurs la vidéo qui a établi le record de vues est celle “le rhum pas bon même” avec 2 400 000 vues et 8 400 partages en trois mois ”.

Comme tous les réunionnais, la famille Soukouss Combat est confinée et s’amuse  comme elle peut par la grâce de Dieu.

#humour #gotoreunionisland #passionsreunion

Philippe Seychelles : Le baroudeur photographe du 974

La passion des volcans, des rivières, des éclairs, de la voie lactée et un pseudo qui donne des envies de découverte… c’est ça Phil en images !  Depuis une dizaine d’années, Philippe Seychelles passe son temps libre à explorer et découvrir des endroits insolites de la Réunion qu’il nous partage sur sa page photo, une vraie histoire d’amour. 

 Je fais de la photo depuis longtemps comme tout le monde au départ pour des souvenirs et depuis une dizaine d’années, je me suis vraiment intéressé à la photo de paysages ”. 

93189202_2657728891169784_7973035069042327552_o

Véritable autodidacte, ce Saint-Louisien  progresse dans la photo au fil du temps. Il a commencé à l’époque avec l’argentique, et puis  avec l’arrivé du numérique, la photo a fait un bond en avant. Plusieurs boîtiers sont passés par son apprentissage, le  Pentax, l’Olympus, le Canon pour enfin poser son choix sur le Nikon et y rester pour la qualité de son capteur et son menu intuitif.  Philippe privilégie la photo couleur mais il lui arrive aussi de faire du noir et blanc 

Au début,  j’avais un boitier APSC « petit capteur » puis je suis passé au full fram « plein format ».  Au niveau des objectifs une gamme assez complète me permet de faire du portrait, de la macro photo, de l’animalier, et du paysage qui reste quand même ma préférence ”. 

70789793_2467842343491774_3974666515013173248_o

La photo de paysage permet à Philippe Seychelles de ressortir toutes les couleurs de la nature. les moments paisibles, les déchaînements entre autres. 

On se rend vraiment compte qu’on est tout petit quand on observe la nature. J’ai fait les Trois Salazes, le Cimendef, le Piton Calumet,  le Piton Tortue et pas mal d’arêtes où il n’y a aucun sentier en mode découverte. La Réunion est un véritable gruyère qui ne demande qu’à être explorer ”. 

Le contact avec la nature lui permet également de retranscrire l’instant présent “carpe diem”, telle est sa devise. Outre les paysages, Philippe Seychelles voue une véritable passion pour la photo de la Voie Lactée.  Cela demande certes une certaine technique, mais avant tout des conditions favorables :  Il faut être dans un endroit sans pollution lumineuse donc quoi de mieux que la route du volcan !

92954520_2655450354730971_1837956277079113728_o

Je ne cherche pas à devenir célèbre.  La photo pour moi est avant tout un plaisir et le plaisir de partager avec des personnes qui n’auront peut être jamais l’occasion de voir de leurs yeux certains endroits de la Réunion, des endroits magiques. Ce n’est pas ma source de revenue principal juste une passion, je suis un photographe auteur ”.

92481008_2654191021523571_116032063374622720_o

 

Pour ceux qui débutent et qui veulent progresser, Philippe Seychelles conseille de suivre les tutos  sur You Tube, car il est malgré son âge (60 ans) constamment à la recherche pour améliorer sans cesse ses prises. 

 » J’aime avoir la tête dans les étoiles car elles ont toutes leur histoire.  J’aime les contempler et quand elles scintillent dans le ciel, mon doigt sur l’objectif me laisse à rêver d’une douce photo « .  

3

50

#photo #photography #objectif #beautenaturel #ileintense #nature #gotoreunionisland #passionsreunion

Rosa Queen, une touche d’humour à la sauce créole

Personnage public de la Réunion, Maroni Bazin est animateur, chanteur mais on le connaît plus en tant qu’humoriste qu’il pratique sans gêne et toujours avec entrain. Depuis le début du confinement, il publie des vidéos mettant en scène son nouveau  personnage, Rosa Queen, qui fait le bonheur d’un nombre croissant de « confinés ». 

Une perruque sur la tête, des lunettes rouges en plastique sur les yeux, de grosses boucles d’oreille, une longue robe africaine… Ce personnage coloré c’est Rosa Queen, né de l’imagination pendant le confinement de Didier Bazin plus connu sous le nom de Maroni.

92723435_3133014126748898_6602823347795394560_n

Celui-ci partage sur une page Facebook ses péripéties avec la « loi » à travers des vidéos humoristiques, mettant en scène son double féminin : une cafrine bonne vivante, authentique, attachante voire même très coquine.

Rosa Queen est l’un des personnages du prochain spectacle prévu pour 2021 de Maroni. La voilà de sortie pour aller faire ses courses en oubliant son autorisation. La “loila beze à elle un l’amende qu’elle met en scène dans sa première vidéo. Puis pour sa deuxième,  elle demande une faveur au Préfet de la Réunion en lui écrivant une lettre, pour “enlève à elle son l’amende” parce que dit elle “Moin la toujours été là pou toi« .

Avec ses vidéos hilarantes, Maroni veut divertir les Réunionnais et faire passer le message “rest out caz” avec Rosa Queen. Ce personnage ambigu n’a pas sa langue dans sa poche et parle de tout. Les vidéos sont inspirées des histoires dues au confinement sur les réseaux, des anecdotes “Made in Réunion” que kréol i aime bien.

92461743_110375623960171_1846935524686692352_o

L’humour est une façon de vivre le confinement sur les réseaux avec un peu plus de légèreté. Il permet de décompresser et de tenir bon. Ce n’est pas parce que la situation est grave qu’il ne faut pas rire, bien au contraire, Maroni l’a bien compris avec Rosa Queen et elle ajoute :

« >“Kreol tienbo, doucement mais sûrement nou va dégraine virus là. Bon confinage et bon courage zot toute”.

#rires #lareunion #gotoreunionisland #humour

Musique : Amitié & Confinement

L’histoire aurait pu commencer ainsi : En 2015,  Nathe (Nathalie) rencontre Yoan Grondin clavieriste et son groupe Dom & COet ce fut le coup de foudre pour une longue amitié musicale. 

Nathe chantait à l’époque dans le groupe « les Tropiques de Paris » avec le papa de Yoan. Passionnés tous les deux par la musique,  ils échangent sur leurs goûts musicaux. Séduite par son côté jazzy et sa sensibilité soul, ils joueront ensemble dans quelques pianos bars de la région parisienne.  Et puis l’année suivant,  Yoan et son groupe Dom & Co font appel à la voix de la chanteuse pour un mariage.

« J’ai dit oui sans savoir même si on était payé ni où et quand se déroulait le mariage« .

324682_2554989317780_290156813_o

Nathe profite de l’occasion pour y ramener sa touche locale au travers de Gisèle, un titre de Fabrice Legros, artiste réunionnais. « La prestation est un « carton total « .

D’ailleurs l’interprétation de Nathe a tant séduit les autres membres du groupe, qu’ils ont décidé en cette période de confinement de revisiter la chanson avec leurs propres sonorités.

#artist #gotoreunionisland #music

A découvrir bien évidemment sur Passions Réunion.

Magalie  Cassim

Le Piton de la Fournaise : Un volcan spectaculaire

La Réunion ou l’île intense porte bien son nom. C’est ce petit coin de paradis que beaucoup rêvent de visiter surtout le coté nature. Outres ses beaux paysages, ses cirques, ses superbes cascades, la Réunion, c’est avant tout un volcan le « Piton de la Fournaise » qui, pour le bonheur de ses habitants, offre des spectacles presque tous les ans. La connexion avec la nature est toujours omniprésente.

91918221_2729964463893270_5015669839130263552_n

Le Piton de la Fournaise situé dans le sud-est de La Réunion, est un des volcans les plus actifs au monde. Perché à 2631 mètres d’altitude, son décor lunaire éblouit les yeux et suscite l’intérêt de nombreux voyageurs. Le spectacle qu’il offre dépasse l’imagination : un sol de laves durcies, des terres recouvertes de scories brunes-orangées, des cratères,  sont autant de merveilles qui restent gravées dans la mémoire.

91809648_317298072567134_5154541211440119808_n

Au fil des éruptions, le magma a creusé sur les pentes de la Fournaise des tunnels aux décors fascinants, dont certains sont ouverts à la visite tels que  la Plaine des sable, la  Route des laves ou le Pas de Bellecombe.

Jeudi soir, Le Piton de la Fournaise s’est de nouveau réveillé malheureusement, pas de possibilité de visite pour les admiratifs car il faut avoir une autorisation particulière pour pouvoir approcher le volcan, période de confinement oblige.

91743054_923464858114607_6342256860292186112_n

Mais la nature peut s’exprimer sans l’intervention de l’homme cette fois-ci.  Un spectacle de mille feux auxquels nous ne pourrons accéder que dans nos pensées ou notre imagination, qui elles restent encore libres et immunisées du Covid 19.

#volcan #gotoreunionisland #gotoreunion #pitondelafournaise #beauténaturel #nature

91717629_229634975079383_1362589490031362048_n

 

91796692_563288831235481_635478430493704192_n

Merci à Philippe Seychelles de Run Picture 974 pour ses magnifiques clichés.