Chanteur, auteur, compositeur, Frédéric Madia est un enfant du maloya, issu d’une grande famille de musiciens. Originaire du quartier de Bras-Fusil à Saint-Benoît, il est, comme Obélix, tombé tout petit dans la marmite mais à riz du maloya.
Frédéric Madia a commencé sa carrière à 11 ans avec le groupe Génération Lélé qui avait pour but de reprendre tous les répertoires de Granmoun Lélé. Quelques années plus tard, il intègre le CRR (Conservatoire à Rayonnement Régional de la Réunion) pour suivre l’enseignement de Jean-Luc Ceddaha et de Nicolas Moucazambo qui l’initient aux langages rythmiques africains. Il y fera ses armes pendant huit années consécutives et en sortira diplômer en fin de 3ème cycle en 2001.
Il complète sa formation musicale en métropole et multiplie les collaborations sur l’île avec notamment le groupe Lindigo avec qui il débute une grande aventure aux quatre coins du monde. Il côtoie de grands musiciens tels que : Mathieu Chedid, Madala Kunene, Los Monequitos entre autres.
Après avoir accompagné de grands noms de la musique africaine, le voilà vendredi dernier sur la scène de Gran Kour (Ecole franco-chinoise à Saint-Paul) à l’occasion du festival Opus Focus #10 Percussions entouré de ses musiciens et son éternel Kamel N’Goni.
Makay est un jeune artiste de maloya qui a déjà plus de 10 ans d’expérience avec le groupe Lindigo. L’année dernière, il fait de son rêve une réalité en chantant en solo, se faisant remarquer sur plusieurs scènes musicales de l’île. Avec « Chapo Nwar », son premier clip vidéo, il continue à faire référence à son identité, sa kiltir et à ses traditions. Il sera en tournée prochainement à Lyon et en est très fier.
A 29 ans, Makay de son vrai prénom Mickaël, est un ti garslakour originaire de la cité Paniandy à Bras-Panon. Touché depuis son jeune âge par la musique traditionnelle, il crée à 14 ans le groupe « Zeunès Lindigo » avec des jeunes de son quartier. A 18 ans, il rejoint le groupe Lindigo en tant que musicien « pikerman » et choriste. Il participe à l’enregistrement de plusieurs albums « Mi lé Sèk Mi lé » en 2014, « Komsa Gayar » en 2017 et « Kosa Néna » en 2019 et part en tournée au Japon, aux Etats-Unis, au Malaisie, au Brésil etc…
Makay revient riche d’expérience et surtout de motivation. Au début de l’année, il décide donc de se lancer en tant que leader, avec son groupe de maloya composé de six musiciens et d’une choriste. Il a déjà enregistré deux chansons « Gayar » et » Chapo Nwar », ce dernier étant une collaboration avec DJ Gos.
« Dan Bras-Panon, néna in potentiel de musiciens. Mwin la voulu à nouveau donne lo meilleur de nous et sirtout représente nout ville car nou néna aussi le maloya y coule dann nout veine. Nou la besoin mette en lèr nout musique, nout kiltir, nout tradition. Zamé na larg ali, maloya, léritaz nout zansèt, na tyinbo séré » explique Makay.
Makay et son groupe sera en métropole du 6 au 17 juillet pour des scènes essentiellement aux alentours de Lyon.
On dit que l’amour perdure jusqu’à l’éternel. Ce n’est pas l’artiste Natacha Tortillard qui dira le contraire. Même si elle a gardé des cicatrices de sa jeunesse, elle partage les événements marquants qui ont forgé la femme et la maman qu’elle est aujourd’hui dans l’album “Moman”. Un album qui incarne la transmission et la liberté sur les rythmes puissants du jazz soul et la douceur d’un généreux ségamaloya romance aux influences modernes.
Natacha Tortillard est une artiste Réunionnaise, autrice, compositrice et interprète. Femme et maman chanteuse-libérée, elle est animée par l’envie de transmettre ce qu’il y a de plus beau dans sa musique comme on transmet des valeurs profondes à son enfant.
« ’Moman’ est un mielleux voyage qui nous laisse pérégriner sur les traces et cicatrices de ma jeunesse. Des ‘moman’ enivrants, des ‘moman’ puissants qui m’ont inspirée et m’ont guidée dans l’écriture de mon album. L’amour d’une mère pour son enfant ne connaît ni loi, ni pitié, ni limite », dit-elle avec fierté.
Dans cet album, Natacha nous tend la main et nous raconte sa jeunesse effervescente, son amour irréductible pour sa maman et à tout cela, elle dit OUI. Écrit et composé par Natacha Tortillard et son binôme incontestable Bernard Minatchy, “Moman” se veut authentique, métissé de par sa multiplicité, et pur. Artiste dévouée à sa culture réunionnaise, Natacha nous livre à travers ses sonorités une grande sincérité. Elle franchit à nouveau un palier artistique qui lui permet de sublimer des mélodies qui lui sont chères.
Natacha, femme déterminée
Avant de devenir l’artiste incontournable du paysage musical réunionnais, Natacha s’est engagée dans un cursus de formation professionnelle avec succès de chant option piano en jazz à l’INFIMM CIM (institut de formation internationale musique et multimédia) à Paris, de 1998 à 2000.
“De retour sur mon ti caillou, j’ai été retenue en audition par l’orchestre régional en tant que chanteuse pour un projet rassemblant plus de 200 musiciens, sur un répertoire de chansons réunionnaises. J’ai collaboré par la suite avec divers artistes reconnus de groupes locaux et des îles voisines en tant que choriste, et participé à plusieurs enregistrements discographiques, des tournées, des concerts dans l’océan Indien (Madagascar, Maurice, Seychelles, Mayotte, Comores, Inde, Afrique du Sud) et en Europe (Belgique, Allemagne, France)”, explique t-elle.
Natacha, femme entreprenante
Souhaitant poursuivre sa formation musicale, Natacha intègre le Conservatoire à rayonnement régional de l’île de La Réunion, où elle obtient son DEM de musique réunionnaise.
“Forte de mes expériences professionnelles, j’ai créé en 2009, ‘Vivre en Muzik’, où j’instruis plusieurs projets (organisation de spectacle vivant, résidence de création, intervention musicale dans des associations de jeunes publics, hôpitaux, EHPAD…). Puis, embarquée dans le tourbillon de la musique locale, j’ai commencé à écrire mes propres textes et mélodies”.
Natacha, artiste engagée
Sa rencontre et sa collaboration avec l’artiste local populaire Thierry Gauliris du groupe BASTER lui donne des ailes pour son premier opus « Fanm » en 2012.
“Fanm, c’est la transition entre la choriste (pendant 20 ans) et l’auteure-compositrice et interprète maintenant. J’ai été très soutenue par Thierry Gauliris qui a arrangé mon premier album. La même année, j’obtiens mon statut d’intermittente du spectacle, et pendant 4 ans, je me suis produite sur plusieurs scènes en tant qu’artiste à part entière”, explique t-elle.
Et puis, en 2014, c’est la consécration avec l’arrivée de sa fille comme un Soley levé, son deuxième album, et le titre de « Meilleure voix féminine de l’océan Indien ».
En 2020, une terrible nouvelle vient chambouler le quotidien de sa famille. Avec la perte de sa maman, Natacha aura sa révélation avec l’album Moman.
“Cet album est un hommage à ma maman qui a inspiré l’écriture de mes chansons. Elle était fière de ce que j’étais devenue avec les valeurs qu’elle m’a inculquées. Aujourd’hui c’est à moi de les transmettre à mes enfants. Il y a un temps pour tout, mais il ne faut pas perdre son temps et savoir dire non et stop quand il le faut”.
Retrouvez Natacha ek son band et ses invités de marque en concert le 5 novembre prochain à partir de 20H00 à la Cité des Arts.
Son album de huit titres enregistré chez Studio LA KAZ par Meddy Gerville est disponible sur toutes les plateformes de téléchargement.
Baigné dans la musique dès son plus jeune âge, Christophe Zoogonès est un flûtiste de jazz et compositeur réunionnais. À la fois interprète et professeur respecté, il revendique son métissage et sa créolité à travers les musiques traditionnelles et sacrées. Rencontre avec un artiste qui a été inspiré par le gospel pour trouver les bonnes notes.
Tes premiers pas dans la flûte?
Je n’ai vraiment pas choisi la flûte, c’est plutôt elle qui m’a choisi. Ma première flûte était un cadeau de ma grand-mère, j’avais 12 ans. Quelque part, j’ai voulu lui faire honneur et faire honneur à ce cadeau qui est devenu mon leitmotiv plus tard.
Quelle flûte as-tu choisi ?
J’ai commencé avec la flûte à bec au collège des Alizés au Chaudron. Puis au fur et à mesure de mon apprentissage je suis passé à la traversière. Elle est comme un être humain, elle est composée d’une tête, d’un corps et d’une patte, de façon très imagée bien évidemment, elle est changeante, inspirante, vibrante. Je crois que c’est la seule chose que je garderai si jamais je perds tout.
Tes débuts dans la musique? Quel genre?
Je suis né dans une famille de musiciens, mes débuts étaient à l’église, je jouais tous les dimanches matin. Pourquoi la flûte traversière ? Plutôt pourquoi un instrument à vent ? Parce qu’on te reconnait à ton son. J’écoutais beaucoup de gospel très jeune, en plus j’avais beaucoup d’amis flûtistes au conservatoire, ça m’a paru comme une évidence du coup. Mon chemin de vie est le jazz. Pourquoi cette musique? Parce que c’est une manière de vivre, de penser, de s’exprimer, une forme de liberté sans doute !
Je pense que toute cette philosophie correspondait à ma personnalité, à mon caractère comme le morceau d’un puzzle manquant.
Ton métier ?
J’enseigne le jazz auprès d’un public d’adultes et d’adolescents depuis quelques années à l’Ecole intercommunale de Beauséjour à Sainte-Marie. J’aime beaucoup partager ce que j’ai appris, paradoxalement c’est là qu’on apprend le plus. Michel Petrucciani disait que les gens aiment le jazz mais ils ne savent pas ce que c’est. Moi, j’essaie juste de leur mettre sous les yeux ce qu’ils aiment déjà.
La flûte est devenue mon métier et également ma passion ce qui m’amène à voir les choses autrement : faire des concerts, faire des albums, vibrer et partager collaborer avec des musiciens, c’est cela ma vocation!
Ton meilleur souvenir d’artiste?
Je garde un bon souvenir (et pire en même temps) du théâtre plein air de Saint Gilles lors du festival Total Jazz en 2016, une scène mythique et inoubliable. J’ai eu la chance de présenter mon premier album Kind of zoo. En arrivant sur scène, j’avais oublié le cordon pour mon sax électronique dans les loges. Un moment de stress intense ! J’étais décomposé sur place: je suis sorti de scène discrètement pendant un solo du bassiste et j’ai couru vers les loges qui n’étaient pas très proches, juste le temps de revenir. Je crois que le public n’a vu que du feu, du moins je l’espère !
Combien d’albums as-tu à ton actif?
J’ai 3 albums en tant que compositeur :
–Limé mwin (soul caribéenne) en collaboration avec la chanteuse Gaby Diop, une expérience et un projet enrichissant;
– Kind of zoo (jazz, world) mon premier album jazz en tant que leader, une sorte de mise à nue, une synthèse de mes racines réunionnaises et du jazz,
– et ZOOLOGY (jazz fusion) mon deuxième album jazz, une volonté d’explorer et d’expérimenter le format quartet jazz, une synthèse de mes influences de mes débuts.
Un titre ou des titres qui te touche (nt)?
Beaucoup de titres de l’album ZOOLOGY font référence à ma vie à ce qui me touche. Mais celui qui me tient à cœur est Portrait of Marvyn : un hommage à mon fils. Les enfants c’est ce qu’il nous reste de plus important dans ce bas monde.
Unusual appearance fait référence à ceux qui sont différents physiquement dans une société du paraître.
Précious name est une chanson inspirée d’un psaume écrit et chanté par ma cousine, une manière à moi de vouloir me recentrer sur l’essentiel.
Pour le reste, je souhaite que chaque titre devienne un écho chez celui qui l’écoute.
Comment choisis-tu tes collaborateurs? Comment se passent tes compositions?
Mes collaborateurs sont des musiciens avec qui j’ai des affinités musicales (évidemment), humaines (super important) mais aussi culturelles (le must). Des musiciens de renommée nationale et internationale pour certains, j’ai de la chance de les avoir. Je suis accompagné de Hadrien FERAUD à la basse, de Jerry LEONIDE au piano et de Yoann SCHMIDT à la batterie.
Chacun a sa manière de composer, quand cela devient un besoin, une nécessité, un chemin de vie, avec le désir de partager la musique, on va forcément trouver le moyen de composer, d’organiser et exprimer ses idées. Je suis produit par Ilona records, une maison de disques de jazz française, une production comme j’ai rarement vu.
Pas de Sakifo à Ravine Blanche mais un Sakifo y rant dan ron quand même avec un bel hommage à Tiloun, notre zaboutan disparu le 5 juillet dernier. Les grands noms du maloya ont fait vibré le Théâtre Luc Donat : Danyèl Waro, Firmin Viry, Tikok Vellaye, Maya Kamaty, Christine Salem, Patrice Treuthardt, Marie-Claude Lambert, Zanmari Baré accompagnés par les fidèles musiciens du défunt.
Avec un papa manager, Cassandre ne pouvait que suivre les traces de son père dans la musique mais avec un talent musical inscrit en plus dans les gènes. Jeune chanteuse de 10 ans, elle sort son premier single “Petit escargot” avec la collaboration du grand Danyel Waro chanteur de maloya emblématique de La Réunion.
Cassandre a commencé à faire de la musique dès l’âge de 6 ans, entourée d’artistes depuis son jeune enfance. Aux côtés de son papa Ruddy , elle a vu les débuts de beaucoup d’artistes locaux décoller. Et depuis, elle rêve d’embrasser une carrière d’artiste et de monter également sur scène.
Un rêve qu’elle peut aujourd’hui réaliser aux côtés de Danyel Waro musicien, chanteur, poète de l’île de La Réunion, entouré de G-Wins, Msylirik, An’Sow et de David Saman.
Une première pour le chanteur de maloya qui a accepté de partager un moment musical avec une enfant inconnue du grand public.
Un partage très enrichissant pour cette petite équipe de chanteurs qui sortent de leurs registres habituels en nous proposant une balade maloya.
Le titre évocateur est un grand classique de notre enfance et de nos enfants qui restent dans nos têtes : petit escargot porte sur son dos… est revisité en version créole laissant place à un message fort de Cassandre sur une prise de conscience des effets néfastes de la pollution et du non respect de notre planète, ainsi que de la biodiversité.
Le son est en rotation sur les radios locales et la sortie du clip est programmée pour le vendredi 13 novembre sur les réseaux sociaux.
Un clip illustrant un jeu de société magique remit à Cassandre par Danyel Waro qui la transportera dans différentes scènes avec un message percutant de la société et un survol en hélicoptère. Une façon encore de redécouvrir les richesses de notre île de La Réunion.
Le groupe Kervéli poursuit sa lancée amorcée avec la sortie de son premier album « Maloya à Cordes » et s’apprête à conquérir le coeur des Réunionnais avec son mélange de maloya et d’instruments à cordes frottées. L’album comporte 10 titres aux sonorités diverses : des rythmiques maloya ou encore valsées, des sonorités classiques mais aussi celtiques, avec des paroles en créole et en français. L’album possède également de nombreux morceaux rythmés mais aussi des chansons d’amour. C’est ce dont a besoin La Réunion surtout en cette période de fin d’année qui s’annonce incertaine. Confidences de Loïc Gigan le leader du Groupe Kervéli sur Passions Réunion.
Quel est le morceau qui ouvre l’album ?
Le morceau qui ouvre l’album s’intitule « Ferm lo zié ». Nous avons choisi cette chanson afin d’inciter les gens à rêver, voyager, laisser leur imagination prendre le dessus. Et, selon nous, le meilleur moyen c’est de fermer les yeux.
Comment fonctionne le groupe lors des sessions de compositions, qui donne les idées principales, qui fait office de médiateur ?
Il est important pour nous, membres du groupe, que chacun puisse apporter son univers, son avis, ses idées, tant dans la composition des chansons que dans leurs arrangements.
Généralement, il n’est pas nécessaire d’avoir un médiateur, chacun est à l’écoute de l’autre pour au final, être satisfait de notre production. Trois musiciens sur cinq ont participé à la composition des morceaux de l’album. Quelque fois, nous prenons appui sur des amis « fonkézer » afin d’enrichir nos textes, comme Emmanuelle Guezello. Pour l’arrangement live et studio, chacun apporte son avis et son expérience.
L’album complet doit-être une grande fierté pour toi, mais dans quel morceau t’identifies-tu le plus et pourquoi ?
En effet, je suis fier de partager cette aventure avec mes amis musiciens et également, de pouvoir présenter cet album aujourd’hui. S’il fallait choisir un morceau auquel m’identifier, personnellement, ce serait « Trasé ». Dans cette chanson, les percussions, les chœurs et l’apport des cordes représentent cette « double personnalité » que j’ai : d’une part, l’amour pour le maloya et d’autre part, celui pour les instruments à cordes frottées. Aussi, les paroles parlent du fait de vivre sa vie sans regarder ce qui se passe autour, de continuer de suivre sa propre route et c’est une mentalité que je tente d’appliquer dans ma vie au quotidien.
Y a-t-il un ver ou une phrase d’une chanson qui te tiennent particulièrement à cœur ? Si oui, pourquoi ?
« Rend a mwin mon kozé ». Je trouve que c’est un message fort pour La Réunion d’aujourd’hui. Il peut être interprété de plusieurs manières mais, à mon sens, il est important de valoriser notre culture, notre langue si riche et si belle. Rend mon kozé peut aussi être un appel au secours pour toutes ces personnes, malgré elles, qui se retrouvent de l’autre côté de la mer et qui souhaitent revenir ici, à La Réunion.
Quelles sont vos principales influences lorsque vous composez vos morceaux ?
Nous avons tous des influences très différentes allant du classique au blues, en passant par le celtique ou encore la pop et sans oublier le maloya. Je pense que c’est ce qui fait la richesse de cet album car plusieurs styles sont mélangés.
Est-ce que d’autres sujets hors musique vous inspirent dans vos chansons ?
Cela dépend du message qu’on souhaite passer et de l’inspiration liée à la musique mais pour cet album, nous avons été inspiré par des faits contemporains (les Réunionnais obligés de partir de leur île pour travailler ou étudier), l’amour ou encore le vivre ensemble.
Crédit@photos : Laurent VIENNE
Vous pouvez trouver l’album de Kerveli en téléchargement sur les plateformes de téléchargement iTunes/ Deezer/spotify/Amazon music. Sinon, il faudra passer par leur Facebook.