Avec sa touffe de cheveux, son physique de dandy, William Mendelbaum ne passe pas inaperçu. Et quand il se met à jouer du piano devant le public, toutes les oreilles sont attentives et les regards sont intenses. Ses mains fines semblent légères mais dès leur premier contact avec le clavier, on en mesure la puissance.
William Mendelbaum avait 8 ans lorsqu’il posa les mains pour la première fois sur un clavier. A 12 ans, c’est déjà un autodidacte qui voue une véritable passion pour cet instrument. Il étudie seul les musiques actuelles et commence à jouer dans les bars quelques années plus tard.
“J’ai commencé le piano jeune, ma mère avait acheté un mais ne l’utilisait pas, j’ai fini par m’y mettre par curiosité”.
En 2015, souhaitant se professionnaliser, il entre en formation au sein de « EMA Réunion ». Loin de se décourager car l’enseignement est rude, il reste à l’écoute de tout et approfondit ses connaissances musicales. Il s’intéresse au jazz qu’il affectionne particulièrement avec des maîtres tels que Yann Martin, Jamy Pedro, Teddy Doris, Pierre Potin ainsi que Thüryn Mitchell. Personnage passionné, Il se fait rapidement remarqué et repéré pour ses talents de pianiste, d’improvisateur, et d’arrangeur. Pendant plus de 3 ans, William sera résident dans certains établissements de l’île et se représente dans de nombreux endroits.
“Je joue beaucoup d’improvisations, des compositions, et des reprises totalement arrangées à ma manière. En terme de style, je reprend des morceaux pop, ou des musiques traditionnelles (klezmer, gnawa, maloya), le tout en version jazz”.
A 23 ans, William Mendelbaum est un pianiste virtuose qui aime les défis et exprime ses émotions en musique. Il n’hésite pas à collaborer avec d’autres arts en jouant pour une pièce de théâtre intitulé « Novecento » en 2017. Il accompagne alors au piano la troupe Nera avec un répertoire de jazz des années 20.
En 2018, voulant se rapprocher des musiques de films et reportages, il réalise avec Jérémy Malin la bande son d’un reportage réunionnais « Dann Zardin Pépé » de Mathieu Tavernier.
En 2019, il se représente au « Limoud », une journée culturelle sur l’identité juive.
Et William de part ses origines ethniques, réunionnaise, marocaine et polonaise, ajoute de nombreuses influences en lien direct avec son identité. Le groove et l’improvisation sont très présents dans son jeu, et son grain de folie fait de sa prestation un jeu unique.
“Je me sens habité par la musique. Lorsque je joue du piano, c’est pour moi un véritable moyen d’expression et d’échange. J’ai pu lors de mes voyages en Israël, en Nouvelle Calédonie, en Nouvelle Zélande en autres, rencontrer et échanger énormément avec d’autres talents artistes ”.
Compositeur, arrangeur et improvisateur, c’est sur scène et devant le public que William brille. Et les éloges sont unanimes : magique, merveilleux, envoûtant, voyage, grâce… Un public très attentif, capté par le jeu incarné de l’artiste. Un régal pour les yeux, pour les oreilles mais aussi pour le cœur! Un moment exceptionnel! William fait mouche à chaque fois qu’il se produit, son écriture musicale n’a rien à envier aux plus grands.
“ L’année dernière, j’ai fait des démos à l’intérieur des galeries commerciales de Saint-Pierre pour les Francofolies. Les gens s’arrêtaient quand je jouais, me posais des questions, et beaucoup m’ont demandé mes influences. Ces interventions m’ont permis d’expérimenter des choses. Je pars du principe qu’on apprends tous les jours, c’est ce qui me permet de toujours évoluer où la créativité et l’originalité doivent être présentes ”.
Étant très porté vers l’originalité, William travaille son instrument techniquement. Relié à la musique, il compose continuellement.
“ Le piano est mon métier depuis 5 ans. J’ai le statut d’intermittent du spectacle et je suis adhérent à la SACEM en tant que compositeur. J’accompagne souvent des artistes car ils ont besoin de quelqu’un d’ouvert, d’efficace avec des compétences ”.
William prépare actuellement un EP en piano solo, plein de surprises et d’originalités sont de parties. Mais il ne s’arrête pas à là, car il projette de concourir au prestigieux Montreux Jazz, un des plus grand concours au monde de piano Jazz.
“ La musique c’est quelque chose au delà du physique, c’est plus lié à l’âme, à l’esprit, à l’aura où la vibration est très importante. Je me sens en harmonie avec le musique et mes mains sont liés à mon piano. Je ne pourrais pas m’empêcher de composer, c’est mon refuge”.