Saméry Técher, 22 ans : L’engagement citoyen au cœur de son parcours de vie.

Malgré sa timidité, Saméry Técher est un jeune leader citoyen de 22 ans. Diplômé de la faculté de Droit et Science politique de Montpellier, il est également Président de La Jeune Chambre Economique. Il poursuit ses  engagements associatifs et veut réconcilier sa génération avec la politique et l’engagement citoyen. Rencontrez Saméry Técher à travers ses forces, ses perspectives pour le futur et ses valeurs.

Qui es-tu Saméry Técher ? 

“Je suis un jeune Réunionnais engagé, attaché depuis mon plus jeune âge à la conviction suivante : “L’avenir appartient à ceux qui s’engagent”  » !

Mon parcours d’engagement a commencé en milieu scolaire, lors des élections de délégué de classe, de représentant des élèves au Conseil d’administration du Collège/Lycée, au Conseil Académique de la Vie Lycéenne. Ces différentes élections m’ont permis grâce à la confiance de mes pairs de représenter et être fort de propositions pour l’ensemble des élèves de l’établissement. L’expérience la plus marquante à l’époque du collège, a été d’être élu à la  Présidence du Conseil Départemental des Jeunes en 2013. L’ensemble des collégiens de l’île ont exprimé leurs suffrages en faveur de ma candidature et de mes propositions d’actionsAprès le lycée, en 2019,  J’ai poursuivi mon engagement au sein d’une association durant mes études universitaires. J’ai eu ainsi l’honneur de présider l’association Rotaract Club de Montpellier, un club service pour mener des actions humanitaires et sociales en faveur des plus démunisÀ 19 ans, être président d’une association a été un véritable challenge en termes de développement de compétences et de leadership. Après une année à la présidence de cette association, je m’engage et devient membre à la Jeune Chambre Économique (JCE) toujours à Montpellier. La JCE est un mouvement de jeunes leaders citoyens (18 à 40 ans) qui a pour but d’offrir des opportunités de développement et créer des changements positifs.

Lors de son retour à La Réunion en 2021, c’est tout naturellement que Saméry Técher s’engage à la JCE Saint-Denis de La Réunion et en prend la présidence en janvier dernier

Quel a été le déclic de tes engagements ? et Pourquoi ?

Le déclic de mes différents engagements a été pour moi, la confiance réciproque. C’est la confiance qui me permet d’avancer, de faire avancer une équipe vers la réussite. Ce sentiment de confiance renforce chaque jour ma ténacité, ma détermination d’agir avec et pour les autresLa prise de responsabilité n’est pas évidente lorsqu’on est jeune. Faire confiance à un autre élève pour représenter la classe ; l’établissement, faire confiance à un jeune pour devenir le président d’une association : c’est cette confiance qui me motive pour agir avec force et détermination. Mes actions sont fondées sur la confiance des autres, la confiance que les autres décident de m’accorder pour agir et les représenter dans les différentes instances et lors des événements. Cette confiance se traduit par l’élection, par la démocratie. Se faire élire par les autres, c’est une grande responsabilité. 

Comment participes-tu à la vie politique?

En ma qualité de Président de la Jeune Chambre Économique, il m’appartient de travailler en étroite collaboration avec l’ensemble des acteurs de l’île : les membres du mouvement JCE, les observateurs, les élus, les partenaires institutionnels et privés. Ma démarche est apartisane avec des valeurs car j’agis avec et pour les autres. Les actions sociales, économiques, environnementales impliquent de travailler avec tous, pour faire avancer les choses. Je rencontre de nombreuses personnes, des élus, des ministres, des cabinets ministériels et des jeunes pour faire gagner La Réunion. C’est finalement à mon échelle : créer des changements positifs pour mon île. Le bénévolat me permet d’enrichir mes connaissances sur le fonctionnement institutionnel et associatif, afin d’être force de propositions pour l’avenir de la Réunion. Il s’agit donc de travailler, de réfléchir et de proposer des solutions, avec la contribution de tous pour impacter positivement le territoire

Il est par ailleurs vrai que mes engagements laissent parfois cette image auprès du public que : « Saméry, un jour sera haut-fonctionnaire ou un futur élu de la République » ce qui est assez flatteur dit-il en souriant. Je n’exclus pas pour les années à venir de m’engager politiquement pour mon île, car ce qui fait ma force c’est encore une fois la confiance des uns et des autres à mon égard.

C’est la politique au sens noble du terme qui m’intéresse : SERVIR LA CITÉ, pour construire l’avenir de notre île. Demain se prépare aujourd’hui ! renchérit-il. 

Pourquoi les jeunes ont dû mal à s’engager politiquement ? 

Il me semble que les jeunes ressentent une certaine défiance face à la vie politique locale et nationale. Toujours cette histoire de confiance qui aurait été rompue avec la politique. Depuis plusieurs décennies, l’abstention ne cesse de progresser élection après élection. Ce lien de confiance entre la classe politique et les citoyens, en particulier les plus jeunes semble se déliter davantage. La politique, particulièrement à La Réunion est perçue comme une affaire de quelques-uns. La perception des citoyens de la vie politique locale est écornée par les affaires judiciaires de nombreuses personnalités publiques locales. Il est donc facilement compréhensible que s’engager politiquement dans ce contexte local risque de décourager de nombreux jeunes. 

Aussi, ce qui peut freiner les jeunes à s’engager, c’est le regard porté sur la « jeunesse ». De nombreuses personnes dans notre société s’empressent à infantiliser ou à ne pas prendre au sérieux la jeunesse qui souhaite s’engager. Chaque jeune doit être considéré, afin que sa voix compte et qu’il puisse se sentir valorisé pour parvenir à ses projets. L’âge n’est en aucun cas un critère probant pour juger la valeur d’un jeune. Être jeune, c’est une force pour transformer positivement la société réunionnaise.

Je veux toutefois montrer à la jeunesse réunionnaise, à la nouvelle génération, un autre visage de la politique, de l’engagement citoyen : bâtir ensemble une société réunionnaise de l’engagement en faisant confiance à la jeunesse, tout en s’appuyant sur les multiples initiatives citoyennes. Il existe de nombreux jeunes talents réunionnais qui s’engagent au quotidien. Un sursaut de la jeunesse est encore possible, j’y crois profondément ». 

Le message que je fais passer chaque jour, à chaque personne que je rencontre : « Engagez-vous au quotidien, posez-vous la question du sens dans chaque projet que vous souhaitez entreprendre. Le sens que vous donnez à votre engagement transforme votre vie. »

Tes plus belles rencontres ?

Mes plus belles rencontres sont indéniablement tous ces jeunes qui s’engagent à mes côtés pour impacter positivement le territoire. La jeunesse réunionnaise qui s’engage existe, il est impératif de la soutenir, de les encourager et de les accompagner vers la réussite de leurs projetsLors de mes différents stages à l’Assemblée nationale et au Sénat, j’ai eu l’opportunité de rencontrer des élus locaux à Paris, ce qui m’a permis d’échanger sur leur vision pour l’avenir de La Réunion. 

J’ai rencontré par ailleurs Sarah El Haïry, Secrétaire d’État à la jeunesse et au SNU qui inspire l’engagement, l’envie de « Faire-ensemble », d’encourager à l’engagement sous toutes ses formes pour les autres, pour son territoire. Récemment, j’ai eu à cœur de découvrir son Cabinet à Paris pour échanger sur des réflexions quant aux politiques publiques à destination des jeunes réunionnais. Au-delà de son parcours, elle est une femme inspirante, très dynamique, qui fait de la jeunesse sa priorité. J’ai eu l’honneur d’échanger avec elle et surtout d’avoir obtenu son soutien dans une vidéo à destination des jeunes de la Jeune Chambre Économique à La Réunion. Ses actions marquent bien sa volonté de réunir toutes les forces en présence pour accompagner tous les jeunes d’Hexagone et d’Outre-mer.

Tes projets ?

Étant diplômé de la Faculté de Droit et Science Politique de Montpellier et de l’Université de la Réunion, il me revient de construire un solide parcours professionnel. Je souhaite consacrer ma carrière à l’administration, afin de servir les Réunionnaises et les Réunionnais. Mes connaissances en matière juridique et politique me permettent de me projeter sur des concours de la Haute Fonction publique

Je poursuis mes engagements associatifs, car la souplesse du bénévolat me permet d’aider au mieux les plus démunis, les plus vulnérables de notre société. Poursuivre l’accompagnement des jeunes afin qu’ils s’engagent davantage, qu’ils trouvent le sens qu’ils souhaitent donner à leur vie à travers l’engagement. Fort de mon expérience de leader associatif engagé, il me revient de partager mon expérience pour inciter, encourager à l’engagement. La Jeune Chambre Economique est une école de la vie, qui existe depuis 61 ans – je vais ainsi continuer à développer mon leadership pour demain, prendre de nouvelles responsabilités.

La vie politique m’intéresse fortement, et pourquoi pas penser à 2026, aux prochaines élections municipales ? Il est certain que je m’engagerai à d’autres niveaux pour faire gagner La Réunion en termes de défis sociaux, économiques et environnementaux, dit Saméry avec conviction.

Publicité

Clery, le nouvel artiste à suivre !

« Calling You » la chanson interprétée par Jevetta Steele pour le film Bagdad café a fait le tour du monde. Ce titre a fait rêver plus d’un notamment par Clery le petit prodige du label SHMevents.  Présent sur tous les réseaux sociaux, il partage sa musique et ses covers puissants. Avec sa reprise de « Calling you », il  débute une série de vidéos qui seront présentées prochainement. En attendant de sortir ses propres chansons, Clery est un talent à suivre !

Clery est un jeune artiste franco-mauricien de 23 ans.Venant d’une famille entière d’artistes, c’était une évidence pour lui de faire partie du milieu musical. Bercé par la musique, il débute depuis son plus jeune âge.

 Selon sa mère, à seulement dix mois « il commençait déjà à pousser la chansonnette« . Grandissant dans la religion, la chorale et le gospel ont été des éléments très importants dans son apprentissage car c’est à l’église qu’il s’exerce dans le chant mais aussi aux  instruments tels que le violon et le piano. A tout juste un an, il fait sa première scène devant un public. Avec son ancien groupe d’église, nommé Alliance, il fait une tournée sur toute La Réunion mais également à l’Île Maurice.

 Cette passion grandissante l’a donc conduit à faire le conservatoire à l’âge de sept ans. Il se fait repérer par le label SHMevents en 2020 en gagnant un concours de Karaoké. Il signera deux ans plus tard, son 1er contrat d’artiste avec cette société de production. Sa rencontre avec la violoniste de Beyoncé, remplie de partage et d’expérience la même année, lui donne des ailes dans le milieu musical. Il travaille également avec Pascal Manglou, compositeur et directeur artistique des artistes tels que Ziskakan ou encore Mickaël Pouvin…

Habitué des répertoires à voix, Cléry surprend par sa maturité artistique et vocale ! On dit de lui qu’il peut aussi bien passer vocalement de Stevie Wonder à Mariah Carey, des graves ou aiguës, avec un son new soul et pop ! Un vrai caméléon musical ! 

Le Cavadee Saint-Paul célèbre le Dieu Mourouga

Plus de 500 pénitents ont défilé hier du bassin Bouillon (dans le quartier de Grande Fontaine) au Temple situé en centre-ville de Saint-Paul lors de la fête Cavadee. Cette fête en l’honneur de la divinité Mourouga est la plus émouvante des cérémonies tamoules.

Les pénitents, hommes, femmes et enfants, s’enfoncent  des  broches acérées et des crochets dans la peau pour montrer qu’ils sont prêts à souffrir pour Dieu, un spectacle déconseillé aux âmes sensibles !  

Mourouga (Muruga)  est le dieu tutélaire du peuple tamoul. Chef des armées célestes, divinité de la jeunesse et de la guerre. Il est monté sur un paon, destructeur de serpents (les attachements corporels…) et brandit le Vel, la lance dont les trois parties (tige, partie large du fer et pointe) sont la puissance, l’intelligence et la victoire. Ce fils de Shiva est aussi appelé Soupramanien (Subrahmania)… On le vénère avec éclat à l’occasion du Kavadi  ou Cavadee et la plupart des grands temples urbains lui sont consacrés.


Il est le plus jeune fils de Siva et de Shakti, et le  frère de Ganesh. Il est l’enfant divin d’amour, de compassion de sagesse et le dieu de la jeunesse et de la beauté. Il représente la sagesse de la lumière et efface l’obscurité. Grâce à son Vel « le javelot » mais aussi « l’ esprit » les hindous disent qu’il procure la force, les moyens de subsistance, la protection et  aide l’homme  à atteindre le succès en effaçant sa nature arrogante .

Rashel : « C’est Fou » sa chanson qui rime avec séduction

Âgée de 22 ans, Rashel a déjà à son actif 5 titres et 5 clips vidéo.  “Mon destiné” est son premier single sorti l’année dernière. Originaire de Saint-André, la jeune chanteuse compositrice vient de sortir son nouveau clip « C’est fou », qui traite de la séduction entre deux personnes. Celle qui chemine sa carrière d’artiste étape par étape,  souhaite aussi devenir Chef d’établissement ou professeur des écoles ou d’espagnol.

Ses débuts …

Rashel est une artiste autodidacte qui a débuté sur les bancs du collège avec l’atelier instrumental à la salle Gramoune Lélé à Saint-Benoît. Puis, elle enchaîne dès ses 17 ans avec des groupes tels que l’Atelier de musique de Jimmy Toave. Entre maloya et jazz, la musicienne se découvre un amour pour l’accordéon et intègre l’orchestre Plyphonia.  

« La première fois que j’ai chanté en public autre qu’à l’église, j’avais 12 ans. Mais sur une vraie scène, c’était au collège. C’est là que j’ai eu le déclic : devenir artiste » explique Rashel avec le regard rieur.

Compositrice et interprète

L’ambition et le rêve semble toutefois porter ses fruits. Repérée par des artistes locaux sur les réseaux sociaux, puis par Vincent Lambert son producteur, le rêve de Rashel devient réalité. Lorsqu’elle se remémore la création de son premier single « Mon destiné », la jeune artiste a les étoiles pleins les yeux :

« J’étais vraiment en train de réaliser mon rêve. Je faisais quelque chose que j’aime. J’ai composé et écrit une chanson et j’ai tourné mon clip. Pour certains, ce n’est peut-être rien mais pour moi c’est beaucoup car j’y ai mis du cœur et tout mon cœur ».

Une artiste est née

Avec sa voix suave et vibrante, Rashel puise cet amour inconditionnel de la musique de sa famille. Elle chante mais joue également de plusieurs instruments. Cette fibre musicale forgée au sein de son cocon familial lui a permis dès l’âge de 6 ans, de s’initier à la guitare puis rapidement au piano. Cette jeune femme met un point d’honneur à mettre en avant sa foi qui a été également le terrain de son élan musical.

« J’ai commencé à jouer au clavier à l’église de Sainte-Suzanne avec ma famille, et j’y chantais aussi. La musique me permet de me sentir bien. Je pleure, je chante ! Je rigole, je chante ! Je suis triste j’écoute de la musique ! J’ai besoin de me retrouver avec moi-même, je me coupe du monde. Je ne peux pas vivre sans musique ! » affirme l’artiste.

Sur les traces de son idole…

« Je suis reconnaissante envers ceux qui m’ont dit « non » ; grâce à eux, je l’ai fait moi-même » voilà la citation revendiquée par la talentueuse artiste Rashel. 

La chanteuse évoque plusieurs projets en construction. Elle vient de collaborer avec  l’artiste Whity Matinal avec le clip « All Night ».  Elle prend en  confiance et sort de sa zone de confort. « Irremplaçable » sorti en août dernier est inscrit dans cette volonté. Actuellement « Tourner la tête » sorti en décembre dernier, est le plus gros succès de Rashel. Mais une chose est sûre, la passionnée au feeling inné pour composer et chanter, nous réserve de belles surprises.

Admirative de la queen Whitney Houston, on lui souhaite le même succès.

Vidéos : Le Sakifo comme si vous y étiez !

Démarrage en trombe pour le festival du sud ce vendredi soir avec des spectateurs en nombre pour applaudir le groupe Texas, Tiken Jah Fakoly, Blakkaya, Stogie T ou encore Aleksand Saya qui a fait sensation avec son maloya électro.

Formé à Glasgow en Ecosse en 1987 par la chanteuse Sharleen Spiteri et le bassiste Johnny Mc Elhone, le groupe TEXAS a connu un succès mondial avec leur premier single, » I Don’t Want A Lover » en 1989, repris à l’occasion du Sakifo 2022. Une pure merveille🙂

Tiken Jah Fakoly est le véritable étendard d’une jeunesse africaine, dont il porte haut la soif de liberté et de changement. Le héros du reggae moderne est aussi le haut-parleur de tout un continent, un authentique artiste engagé, sur scène comme sur le terrain, alliant dans l’écrin luxueux de son reggae international la lutte et l’espérance, le combat et la fête. Auréolée d’un espoir immense pour les générations futures, la caravane Fakoly défriche en musique un monde meilleur.

Figure emblématique du reggae mauricien et d’ambassadeur de messages conscients et poignants, Blakkayo  est une véritable icône nationale du reggae mauricien aussi appelé le “Seggae ». Jean-Clario Gateaux alias Blakkayo cultive sa musique comme le bon vin : il se bonifie à chaque album et au fil du temps.

Stogie T alias Tumi Molekane est un rappeur et poète sud-africain né en Tanzanie. Il est une légende et un authentique O.G. Avec ses enregistrements avec des artistes tels que Styles P, Immortal Technique, Saul Willams, Battles on KOTD et sa tournée mondiale à travers les 5 continents, son statut n’est pas à prendre à la légère. Sa vaste expérience dans la culture Hip Hop lui a permis de gagner deux fois le prix du meilleur parolier au « South African Hip Hop Awards ». On le connait également pour la réalisation d’un Freestyle monumental lors du « In The Morning Freestyle » en 2018, qui a assis sa position comme l’un des meilleurs adeptes du rap conscient dans le gam.

Aleksand SAYA et son maloya électro, de la bombe 🙂, une superbe fusion entre la tradition et la modernité en créolisant les musiques électroniques où se mélangent chants créoles, basses épaisses, et percussions traditionnelles de la Réunion.

Sur la scène du Sakifo entouré de machines et de percussions, tout le monde est convié à participer et à danser….

L’illusion et le mystère de Vadrame Clair

Vadrame Clair pratique l’art de la prestidigitation, de mentaliste, de l’illusionniste, de l’hypnose, bref de la magie partout dans le monde. Ne laissant personne insensible lorsqu’il se produit, Vadrame met ses témoins devant le fait accompli. Il aime les éblouir par sa magie et cultiver leur curiosité en leur laissant une expérience amusante et inoubliable. Confessions d’un magicien hors pair en vacances sur son île. 

Originaire de Saint-Paul, Vadrame Clair est installé depuis une dizaine d’années sur Paris. Il est aujourd’hui l’un des plus grands prestidigitateurs français alors que rien ne le prédestinait à ce métier. 

“ J’ai quitté mon île à 18 ans pour un challenge sportif dans la boxe. J’ai commencé ce sport avec Yanis Racine, ici à La Réunion puis je suis allé me perfectionner en métropole et dans le monde entier (Thaïlande, Suisse, Luxembourg, Australie, Russie) jusqu’à obtenir le titre de champion de monde de -91kg en kick boxing en Allemagne en 2015”. 

Ses débuts dans la magie

Comme presque tous les petits garçons à son âge, Vadrame reçoit une boîte de magiciens à Noël. La magie opère de suite,  il se met déjà dans la peau d’ un apprenti sorcier. Il réalise des petits tours en fonction de son imagination et fait preuve de créativité dans sa mise en scène. 

“J’ai commencé à apprendre la magie par hasard à 11 ans à Villèle, il s’agissait uniquement de la magie de carte. Mon parcours sportif m’a permis de rencontrer beaucoup de personnes dans le monde entier et de développer en parallèle ma magie. Je suis donc devenu magicien grâce à ma curiosité mais aussi grâce à mon envie de faire vivre aux personnes des expériences inoubliables. Du coup aujourd’hui, je fais du sport  pour garder la forme et m’entraîne davantage à développer mes techniques de magie”.  

Sa rencontre avec Maxime Magnin et d’autres consultants magie lors d’un événement dans l’Oise le feront progresser rapidement. 

Quel genre de magie?

Il pratique tous les types de magie : les cartes, en passant par le mentalisme et l’hypnose. Il aime ce lien avec le public et réaliser des expériences basées sur le hasard mais également l’influence. 

Pour créer ses tours, il se demande toujours ce que pourra apprécier la personne en face de lui. Il fait en sorte que ses tours soient gravés dans la mémoire du spectateur. 

“Créer un tour mais surtout le maîtriser demande beaucoup de temps. Il faut compter environ une année pour les tours les plus poussés. Je m’entraîne chaque jour, sur des personnes différentes afin de m’adapter à tout type de public. Je réalise ces tours la plupart du temps grâce à mon imagination. Je ne joue pas de personnage, je préfère rester moi- même. Pas de tenue particulière ni aucun signe distinctif, j’adapte juste mes tours à mon public pour qu’il s’en souvienne  le plus longtemps possible … et même à vie” sourit-il. 

Les réactions des spectateurs?

Ses numéros s’enchaînent et ne se ressemblent pas. Son public est actif dans le cadre de son spectacle et peut s’attendre à des surprises et des numéros à couper le souffle.

“ Mes numéros sont très variés avec une pincée d’humour. Mon public est souvent intrigué mais il passe toujours un agréable moment. Il est parfois un peu méfiant au début. mais j’arrive à faire passer mon message basé sur la bienveillance. Je souhaite lui prouver qu’il faut dépasser les limites que nous nous fixons. Je crée de l’illusion avec leur propre cerveau. J’ai des retours positifs que vous pouvez voir sur mon site internet. 

“Tu n’écris ta vie qu’une seule fois, applique toi”

A 30 ans, Vadrame Clair est un professionnel. Il  vit de sa passion depuis 2015 et sillonne toute l’Europe et les Etats-Unis. 

“J’ai un spectacle d’un peu plus d’une heure, avec du close-up (magie de proximité), de l’illusion diverse et variée. Cela fait plus de quatre ans que je ne suis pas venu voir mes parents et leur présenter ma petite famille (Vadrame est papa d’un ti bout de chou de 18 mois).  Je profite de mon séjour jusqu’à mi-août pour faire découvrir aux Réunionnais ce monde fantastique. Après avoir atteint mon objectif sportif, mon nouveau challenge est d’ouvrir une école de magie ici, à La Réunion, et transmettre mes expériences et  ma passion auprès des jeunes. Je rencontre actuellement beaucoup de personnes qui m’aident à concrétiser mon projet”. 

Vadrame a développé au fil des ans ses tours pour garantir frissons et incertitudes. Sa magie rapprochée rencontre toujours un franc succès. Il existe bien sûr des procédés mais il laisse planer le mystère. Il continue à vivre ses rêves…

Dimitri Pavadé : “Le handicap n’est pas un frein dans le sport ».

Champion de France et vice-champion du monde en 2019, recordman de France en 2020 en saut en longueur, le Réunionnais Dimitri Pavadé, le ti kartouche au très beau palmarès ne cesse de briller par ses performances de haut niveau. Amputé de son tibia droit en 2007, suite à un accident de travail,  ce Possessionnais de 31 ans s’entraîne avec une prothèse presque tous les jours pour réaliser son rêve : devenir coach en équipe de France et décrocher la médaille d’or aux Jeux de Paris en 2024.

Dimitri Pavadé a été auparavant médaillé d’or au lancer de javelot en 2016, puis médaillé d’argent en hauteur la même année. Il est aujourd’hui un athlète handisport,  confirmé en saut en longueur qui porte haut l’étendard de sa discipline : le handi-athlétisme afin qu’elle soit reconnue partout dans le monde. 

Son histoire

Muni de son BEP Mécanique Motocycle en 2007, Dimitri est embauché comme manutentionnaire sur les quais du Port puis un soir lors d’une manutention, l’imprévu surgit : 

 « Je me suis fait percuter par le contrepoids d’un chariot élévateur de 18 tonnes. Il me renverse littéralement et entraîne ma jambe droite sous les roues”.

Le diagnostic est sans appel, il doit se faire amputer. 

“Au fond de moi-même, je sais que l’amputation est la seule issue possible. J’accepte donc mon destin en sachant que ma vie ne sera plus la même. Mais au moins, je suis là”. 

Nouveau départ

La convalescence et la rééducation se succèdent. Avec une prothèse, il est à nouveau sur pied en juin 2008. Dimitri  suit alors une formation d’employé libre service. Il signe son premier CDI en 2011 en tant qu’hôte de caisse à Jumbo Sainte-Marie jusqu’à fin 2013. Même si son métier lui plaît, il veut changer d’air et décide de déposer sa candidature pour une reconversion professionnelle en Métropole. 

Ma candidature a été retenue. Je quitte tout, ma famille, mes amis, mon loisir et mon boulot. Me voilà à Clairvivre, petit village de Dordogne pour une nouvelle aventure en formation en tant que technicien orthoprothésiste en janvier 2014 pour une durée de 17 mois“.

Un stage bouleversant

 Dimitri Pavadé effectue un stage dans une des plus grosses boîtes de métropole, la société Lagarrigue. Il aime ce qu’il fait et l’ambiance est au top. 

« Cette nouvelle pratique me plaît. Les employés admirent mon investissement, la rigueur de mon travail et me font savoir que je suis un bon élément. Je rencontre Alain Montean, le PDG de la boîte. Une rencontre qui bouleverse ma vie. Nos échanges sont positifs et nos projets s’accordent. Il me propose de m’embaucher après l’obtention de mon diplôme et de lancer un partenariat de sponsoring para-athlétisme. Je ne pouvais qu’accepter cette opportunité incroyable et offerte avec le cœur. Rempli d’émotions, les étoiles plein les yeux : je me vois déjà loin ”. 

Nouvelle aventure

CAP Technicien orthoprothésiste en poche, je signe mon CDI au sein de la société Lagarrigue à Toulouse en octobre 2015. De belles perspectives s’ouvrent à moi, et je commence l’athlétisme en janvier 2016.  Un an plus tard, avec ma ténacité, ma force et mon envie de réussir, je suis reconnu athlète handisport de haut niveau”.

Le sport comme exutoire

Quand j’avais mes deux jambes , j’étais très dynamique et je faisais plein de choses. Aujourd’hui avec ma prothèse, rien ne m’arrête. Je m’entraîne du lundi au vendredi de 18H00 à 20h00. Je pratique le sprint, le saut en hauteur et en longueur et même du javelot. Les aléas ont fait que je me suis concentré sur le sprint et la longueur. Mes résultats étaient impressionnants surtout en longueur. Je me donnais à fond, j’avais des objectifs à atteindre pas seulement en performance mais aussi personnellement. J’ai dû apprendre à vivre avec mon handicap et en faire un atout ”.

Sport et handicap

Le handicap n’est pas un frein dans la pratique du sport bien au contraire, c’est une libération complète pour notre bien être et une façon de nous exprimer autant que les personnes valides”. 

Ses performances?

Il lui a fallu quelques mois pour s’habituer à sa prothèse et en faire une jambe pour courir à haut niveau. Dès lors, il enchaîne les performances depuis 2016. Deux ans plus tard, il intègre l’équipe de France handisport d’athlétisme. La “bibe” bat des records et s’envole vers les victoires :  champion de France au javelot et vice champion en hauteur en 2016, 7.39 m lors des championnats de France à Albi, sélectionné pour les Jeux Paralympiques de Tokyo, champion de France avec 6,93 m en 2019, vice champion du monde et recordman de France en saut en longueur avec 7,25 m et en 2020, nouveau record de France meeting validé avec 7,39 m.

Sa vie en Métropole

J’ai une vie très confortable en métropole et je ne me vois pas revenir vivre à La Réunion, du moins pas maintenant. Je suis actuellement détaché complètement de mon poste et je m’occupe que de mon sport et de mes performances. Je représente et travaille l’image de mon entreprise qui me sponsorise. Je reviens pratiquement tous les ans voir ma famille ”.

L’amour dans tout cela?

L’amour a sa place mais il est très difficile de rencontrer la personne qui accepte cette situation avec un athlète de haut niveau”. 

Projets, rêve et conseils

J’aimerais être coach en équipe de France plus tard et mon rêve aujourd’hui c’est de décrocher la médaille d’or aux jeux de Paris 2024.

Il faut choisir toutes les opportunités qui se présentent, se jeter à l’eau sans avoir peur de se mouiller, se donner à fond dans ce qu’on entreprend car il y a toujours des gens qui croient en toi et pour qui on pourrait un bel exemple de force”

Quand d’autres pourraient tomber très vite, Dimitri Pavadé, lui choisit les défis. 

Varaine’Ben, le chanteur afro pop love qui fait de l’amour sa musique

Il a l’élégance de sa musique : sentimentale  et romantique. Un physique de mannequin, la peau mate, des yeux brillants de sensualité, Varaine’Ben est un jeune homme qui plaît beaucoup à la jeunesse réunionnaise, auprès de qui il rencontre un grand succès pour ses chansons « love ».  Portrait d’un jeune artiste  sur la route du succès.  

Ses débuts

A 21 ans, Varaine’Ben , originaire du Sud de l’île,  n’est pas à son premier coup d’essai. Il baigne depuis son enfance dans la musique. 

J’ai toujours été intéressé par la musique depuis mon plus jeune âge avec notamment mon  tonton  Arsène Marimao qui chante dans le milieu religieux et qui a participé à Run Star. Mais c’est vraiment au collège que j’ai pu développer cette passion avec un groupe d’amis.  On se retrouvait le mercredi ou le samedi après-midi après les cours pour écrire des mélodies  et faire du beat box. Et c’est durant ces sessions d’improvisation que j’ai trouvé mon nom  d’artiste. J’ai ensuite mis en ligne des chansons sur YouTube et beaucoup de gens m’ont  sollicité sur les réseaux par rapport aux vidéos que je postais comme les freestyles ou des covers. J’ai ensuite professionnalisé mes projets comme “Envouté” sortie en 2017 avec plus d’un million de vues, suivie du titre “Déhanché”  puis “Impossible”. Grâce à cela j’ai pu rencontrer pas mal de gens et faire des scènes comme  Expobat. Je chantais dès le départ des chansons love” 

Diplômé d’un Bac Pro commerce section européenne en 2019, il part pour l’Irlande pour compléter sa formation  mais surtout  perfectionner son anglais.  Une langue qui l’aide à créer son style  musical orienté Afro pop et Love. 

Tu es jeune et tu chantes particulièrement des chansons d’amours, pourquoi? 

J’ai choisi ce style musical car il parle à tout public. Je voulais que tout le monde puisse se  retrouver à travers les musiques d’un jeune homme en recherche de son identité aux  personnes plus âgées qui veulent se rappeler de leurs belles années d’amour. Aujourd’hui, les jeunes ne savent plus aimer comme leurs anciens. Ils vont de relation en relation et  ne pensent qu’à s’amuser. Même si je fais partie de cette génération, je reste un grand romantique à la recherche de l’étincelle. Je désire être un artiste complet  afin d’amener notre culture le plus loin possible sur la scène musicale et donner de la visibilité  à nos valeurs

 La chanson qui te tient à cœur? 

Celle que je clippe en ce moment et qui doit arriver dans les prochaines semaines. Avec un couplet en kréol qui donne une saveur particulière à la chanson. Ce titre intitulé “Face  à toi” sera le premier extrait de l’EP qui sort bientôt  produit par JamSix  Studio. C’est une chanson d’amour qui explique que si une personne t’aime vraiment, elle ne t’abandonne jamais, qu’importe à quel point la situation est difficile.

Raconte-moi ta première scène ? 

Je me rappellerais toujours de ma première scène à Expobat en 2017. C’était une belle expérience d’avoir l’opportunité de chanter devant un aussi grand public. Je me suis senti privilégié et je me suis donné à fond pour transmettre mon love.  Le public m’a suivi dès le début et c’était formidable de pouvoir compter sur leur soutien  durant cette première scène. Et cela m’a vraiment motivé à continuer à développer mon répertoire musical afin de leur proposer de la qualité. 

Quelles sont tes inspirations ? 

L’inspiration me vient principalement lorsque je suis en studio. Avec l’atmosphère spécifique, à l’écoute des notes de piano, des accords de guitare, la batterie, c’est tout un univers  créatif qui me permet ensuite de trouver les mots et le rythme pour faire passer mon ressenti dans les chansons. Principalement auteur et interprète, la composition de la musique,  je la laisse entre les mains des talents du studio JamSix

As-tu eu des difficultés pour te lancer? Et maintenant? 

Oui ! Ici comme vous pouvez le savoir, c’est très difficile de se professionnaliser. Il faut avoir  un capital financier pour investir afin de développer des projets de qualité. Nous ne sommes  pas guidés pour l’aspect financier et les subventions sont très difficiles à avoir. Je suis conscient d’être jeune  et que je ne pourrais pas vivre de ma musique mais j’ai espoir un jour. Le nombre de vues sur  Youtube ne sont pas forcément significatives en termes de revenus. Et depuis la crise  de la Covid-19, ça devient très compliqué pour les artistes avec l’impossibilité de faire des  scènes, nous sommes nombreux à n’avoir reçu aucune aide malgré les annonces politiques.  Fort heureusement, et je parle en général, on arrive à trouver des solutions avec les studios et à se débrouiller avec nos propres moyens

Varaine’Ben prépare actuellement son EP composé de 5 titres dont la chanson phare est “Face à toi”.  Il se développe également sur des styles plus dansants avec une petite surprise qui  sera un genre propre à lui-même, genre “ signature”. Il espère  retrouver son public rapidement lors d’une belle scène.

Je dois avouer que passer aussi longtemps sans voir le public est  difficile surtout que j’ai hâte de leur présenter mon nouveau projet” conclut-il en souriant. 

Pour ton plaisir, “Pour toi”, le nouveau single de Varaine’Ben.

 

L’Oiseau Noir : Le slam comme thérapie pour soigner ses maux et se reconstruire

Il a fallu une peine d’amour  et un coeur brisé en plein confinement pour que  l’artiste l’Oiseau Noir, Benoit Queroix  de son vrai nom, se révèle au public. De cette déception brutale est née “Je ne t’aime plus mon amour ». Rencontre avec un slameur qui  joue avec les mots et les sons pour créer sa propre poésie.

Originaire de la banlieue parisienne, Benoit Queroix vit à la Réunion depuis 9 ans . Après avoir fait des études d’arts et communication, il a changé de cap à 22 ans pour des études en alternance dans le commerce. 

J’ai travaillé de nombreuses années dans l’immobilier comme stagiaire puis conseiller manager et patron associé. J’ai toujours réalisé des projets de photographie depuis tout jeune à travers mes nombreux voyages, dans la rue et avec des associations. J’aime définitivement les gens”.

Comment es-tu devenu slameur?

Tout allait bien pour moi, jusqu’à ce fameux jour où j’ai subi la plus grande déception amoureuse de ma vie.  

En mars 2020 et pendant le confinement,  j’ai écrit une chanson à celle qui a partagé une partie de ma vie.  Je voulais la lui transmettre chantée par une vraie chanteuse mais j’ai décidé de slamer cette chanson puis de la publier sur les réseaux sociaux. Je lui ai envoyé également mais aucune réponse de sa part”.

Le lendemain,  il écrit un autre texte sur la mort de son père, slamé en facecam avec un air de piano relayé par des milliers de personnes sur les réseaux. 

J’ai reçu de nombreux messages d’encouragement me disant que mon écriture était belle tout comme ma voix. Avant cela,  je n’avais jamais écris le moindre texte ni même chanté ou slamé. Voilà comment je suis devenu chanteur ou slameur peu importe. C’est devenu très vite une passion pour l’écriture”.

Benoît se considère comme un  chanteur dans un style plutôt « spoken word » (qui se concentre essentiellement sur les mots eux-mêmes, la dynamique et le ton de la voix, les gestes, les expressions) car le slam a d’autres codes. Le slam, de « claquer » en anglais, est un art d’expression qui vient de la rue qui vise à « claquer » un texte sans accessoires, sans musique mais simplement avec son énergie, son corps.

Je ne veux pas me mettre d’étiquettes. Je fais de la musique et de la chanson française. Mes influences sont les grands paroliers français comme Jacques Brel, Aznavour, Léo Ferré, Gainsbourg mais aussi Fauve, Scylla, Grand Corps Malade, Oxmo Puccino, et bien entendu le hiphop. J’aime la musique en général et également la musique pei surtout le maloya”. 

Quel a été le déclic, pourquoi l’oiseau noir?

Le déclic est simple. J’ai constaté que mes textes faisaient du bien grâce aux messages reçus. De nombreuses personnes se sont retrouvées dans mes « maux » et mes textes notamment le texte sur mon père ou je déclame de se réconcilier avec les gens que l’on aime avant qu’il ne soit trop tard. Et lorsque tu reçois des messages disant « merci, grâce à votre texte j’ai recontacté telle personne.. », tout prend du sens”.

En un peu plus d’un an, il écrit plus de  200 chansons. Son écriture est intuitive et se perfectionne jour après jour. Il va maintenant à l’essentiel de ses émotions avec des mots simples. Il écrit ce qu’il ressent sur l’amour, le deuil, son enfance, le rêve, la solitude et les souffrances. Il rencontre rapidement par hasard des musiciens comme Lucie Hoareau au piano qui compose la plupart de ses chansons. 

Les planètes se sont alignées pendant le confinement” dit-il en souriant. 

« Chogan » est un oiseau noir dans la culture amérindienne et il n’annonce pas forcement de mauvaises nouvelles, bien au contraire. Pourquoi l’oiseau noir ? J’aime voler dans les airs avec mon parapente car j’aime la nature et la liberté. Le noir est une belle couleur profonde. Je me suis réinventé dans une souffrance certaine et c’était vital. L’oiseau noir est un messager. Il s’est extrait de mon corps pour écrire mes émotions, mes noirceurs et mon coeur. Je n’ai absolument aucune idée de la couleur de mon prochain texte car il sera le reflet d’une émotion, d’un sentiment fort”. 

Quelle a été ta première scène, ton ressenti face au public?

Quelques mois après mon premier texte, j’ai eu la chance de jouer à La Cerise à Saint-Paul devant une cinquantaine de personnes et j’ai véritablement compris que j’étais fait pour ça et que la musique me procurait un certain bien-être”.

Face au public, je suis à l’aise, j’arrive à dépasser ma peur très rapidement. Mon premier public a apprécié, j’ai reçu de nombreux encouragements, des pleurs et des oreilles attentives. Cela dit, je fais avant tout de la musique pour moi à la base. J’aime ma musique. Et ensuite pour la partager bien entendu. Je veux garder de l’authenticité et une musique du cœur des tripes”.

As-tu des projets pour 2021 ? 

En janvier 2021, j’ai eu la chance de rencontrer Jérôme Galabert de SAKIFO TALENT qui m’a proposé un contrat d’édition et de production. C’est avec un immense honneur que j’ai signé avec SAKIFO TALENT pour développer ma nouvelle carrière. Mon projet immédiat est de sortir un EP 6 titres pour octobre 2021, date à laquelle nous allons jouer sur les premières scènes de l’île et rencontrer le public”. 

Benoît Queroix  continue de travailler dur chaque jour pour apprendre la musique, écrire, construire ses projets musicaux. Il rêve d’une grande tournée régionale et nationale et jouer dans les plus belles salles.

Actuellement,  il mène des ateliers d’écriture avec les enfants dans les écoles, collèges et lycées. 

La relation avec les marmailles est très importante. C’est ma responsabilité en tant qu’artiste et surtout un immense plaisir de les accompagner. Mon projet est d’être heureux, de donner du sens à ma musique et de devenir un grand artiste pour me réaliser. Je vais travailler dur pour réaliser ce rêve qui a commencé en avril 2020”. 

A 38 ans, Benoît Queroix auteur, compositeur et interprète a trouvé sa voie et nous fait vivre chacun de ses textes. On souhaite à l’Oiseau Noir de s’envoler haut pour trouver la lumière de la scène et vivre “sa plus belle histoire d’amour”.