La roche à laver, le lave-linge à l’ancienne.

Seriez-vous prêt à renoncer à votre machine à laver et à vous esquinter les mains en faisant la lessive sur une roche? 

Lontan la vie était plus simple disait-on. Femmes et enfants se retrouvaient près de la rivière pour passer un moment. Les femmes lavaient le linge sur la roche et papotaient. Les enfants s’amusaient dans l’eau et certains avaient toujours quelque chose à laver (les habits de poupée, les pelles à sable, …).  Laver son linge à l’ancienne, une prouesse!

Certains avaient de la chance d’en avoir une nichée au fond de la cour. Il s’agissait d’un bâti en pierres maintenues par un mortier de chaux, dont la surface était faite d’une large pierre plate d’un mètre sur soixante centimètres, incurvée afin de permettre à l’eau de lavage de s’écouler.

La lavandière se tenait derrière l’arête la plus élevée de cette pierre et que “j’y” vais gaillardement à coups de brosse coton-maïs, de battoir… Ce qui mettait souvent à mal les boutons.

La difficulté était de trouver une pierre plate idoine dans les parages ; car si l’île ne manque pas de galets de tous usages, il est très difficile de dénicher une pierre plate assez large pour remplir cet office.

Voilà une anecdote qui touchait à l’histoire de l’esclavage. Cela se passait du côté de la Chaloupe Saint-Leu.

Les propriétaires peu scrupuleux n’hésitaient pas alors à utiliser du bois, notamment du filao ou, comble de la honte, du tamarin des hauts. Le tamarin est un bois très dur, imputrescible et cela fit parfaitement l’affaire. Cette essence est si dense que si vous jetez un filao à la flotte, il coule à pic ! Ces roches-à-laver hétérophiles devenaient donc très logiquement des « roches-en-bois ».

Avec un sens morbide de l’ironie et aussi un profond mépris envers leurs esclaves, ces anciens esclavagistes donnèrent donc à leurs affranchis des noms issus de leur imagination perverse.

C’est ainsi que des affranchis furent appelés « Rochambois » ou encore « Rocambot ».

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Karaté: Helvétia Taily déterminée pour les championnats d’Europe 2020.

Ajointe de sécurité à la Police Nationale à Charles de Gaulle, Helvétia n’est pas une jeune fille comme les autres ! A 20 ans seulement, elle a déjà une belle série de victoires et de titres à son actif. Médaille de bronze aux mondiaux jeunes au Chili, cette jeune réunionnaise sereine, représente l’un des espoirs du Karaté français pour les championnats d’Europe en février prochain. 

Originaire de Saint-Denis, Helvétia Taily a commencé le karaté à l’âge de 6 ans à Champ Fleuri avec William Andoche comme formateur. Ce sport est devenu instantanément une véritable passion. Étant la seule technicienne à ce moment là, elle décide de changer de club et intègre celui de Joël Carpin, le SKCC à Sainte-Suzanne en 2014. 

C’est dans ce club que j’ai commencé à réaliser des titres, 9 fois championne de la Réunion. J’ai voulu lâcher il y a 2 ans de cela car je n’avais pas été prise en équipe de France. Laurent Dehal mon entraîneur et Joël Carpin ont su trouver les mots pour me rebooster , et je suis devenue Vice-championne de France en junior en 2017 “. 

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Déterminée, Helvétia ne lâche rien, et veut aller plus loin. Avec son bac Es en poche, elle  passe le recrutement ADS de la Police Nationale puis le concours de gardien de la paix en 2018 (elle attend patiemment son entrée à l’école). Actuellement, elle officie à l’aéroport de Charles de Gaulle en tant qu’adjointe de sécurité de la police nationale , un endroit plutôt calme selon elle, qui lui permet de jongler avec sa passion, le karaté. Elle intègre dans la même année le Club SKB à Epinay sous Sénart, le club où elle s’entraîne régulièrement. 

Le SKB est l’un des meilleurs clubs en métropole. Je m’entraîne également  avec Jonathan Maruani  (photo à la une), membre du collectif national. Si je réussis, c’est particulièrement grâce à lui car il me suit depuis le mois de janvier et les préparations ont été très intenses”.

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Deuxième en Open de France en janvier 2019 puis médaille de bronze aux mondiaux jeunes en octobre 2019, Helvétia se prépare pour les prochains championnats d’Europe qui se dérouleront en Février 2020. 

Ambitieuse, rigoureuse, Helvétia se veut optimiste et continuera à représenter la Réunion malgré la distance. Pour ce faire, elle a tout le soutien de sa famille et fait la fierté de son père, qui a toujours voulu être policier. 

A 19 ans, j’ai quitté ma famille pour m’installer en métropole et réaliser mes rêves. Seule, j’ai dû surmonter tout, loin de ma famille, je suis restée forte.  Pour mon père, devenir policière est un exploit. Quand je vois ses yeux brillés, je suis heureuse parce qu’il est fier de moi. Malgré la distance, ma famille est là pour moi et m’appelle avant chaque compétition afin de m’apaiser”. 

Ce n’est que le début d’une belle carrière pour la belle Helvétia qui ne veut pas s’arrêter en si bon chemin, elle souhaite intégrer la BAC ou la brigade canine plus tard. Mais chaque chose en son temps… 

 

Dadju : des fans conquis

Plus de 11 000 fans aux Florilèges du Tampon samedi dernier pour assister au concert du chanteur RnB français Dadju. Des fans qui ont repris en chœur toutes ses chansons qu’ils connaissaient par cœur.  Un véritable phénomène Dadju qui a passé en revue ses plus beaux succès « Reines », « C’est compliqué », « lionnes »… et faire connaître sa dernière « Ma vie ».

Erika Aft, les accords au bout des doigts.

Débordante de passions, Erika Aft est une artiste complète, musicienne compositrice, parolière et encore d’autres casquettes à son actif  dans le domaine musical … 

Cette jeune artiste de 25 ans, originaire de Saint-Benoît, a découvert la musique aux côtés de Stéphanie Thazar.  Elle l’assistait en tant que musicienne dans tous ses déplacements. 

“J’ai une admiration pour Stéphanie et je la remercie pour m’avoir fait confiance, je n’avais que 17 ans à l’époque, encore toute novice, j’ai appris beaucoup à ses côtés.

Erika est fascinée depuis son jeune âge par les instruments de  musique et elle apprend toute seule à jouer du piano et de la guitare. Avec entrain, elle se fait remarquer auprès de plusieurs groupes de musiques variées qu’elle intègre avec enthousiasme dont l’Orchestre Fusion de l’Est et celui de Destyn Maloya

Au fil des années, elle fait la connaissance de nombreux artistes et tourne même dans des clips : Stéphanie Thazar, Yaëlle Trulès, Lucyana etc…Elle aime la musique et la partage fréquemment  sur les réseaux sociaux. 

Erika est une touche à tout : elle gratte, elle pianote, elle tape et  elle chante. Le pas s’est fait tout naturellement encouragées par les diverses rencontres musicales sur sa route. Elle poursuit son petit bout de chemin et sort son premier titre Viens la en 2017 qui apparaît sur la compilation “Kafrine 974” de David Louisin. 

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C’est en 2019, après de contacts déterminants que son tout premier séga love intitulé Dan mon ker” est diffusé sur les ondes radios et télés de l’île. Sélectionnée en tant qu’artiste de la semaine sur la chaîne Piment TV, elle s’est faite accompagnée par le groupe Sakouyaz en live à Trois-Bassins lors du Festival Couleur Tropical en août dernier. 

Elle continue à avancer Erika et possède même son petit studio d’enregistrement, Studio Aft, dans lequel elle fait fréquemment des arrangements pour d’autres artistes.  Et elle rêve de monter son propre groupe essentiellement féminin. Donc les filles, si vous êtes intéressées, n’hésitez pas de à la contacter. 

Sa devise “Que la musique vous accompagne”, sur ces belles paroles, découvrons cette wonder artiste qui nous fait partager ses rêves…

Adrien Baur : Le football, je t’aime moi non plus

Né à Mulhouse en Alsace d’un père réunionnais et d’une mère alsacienne, Adrien Baur a d’abord effectué sa formation en France avant de tenter sa chance en Slovaquie, au Luxembourg, puis de continuer à la Réunion. L’occasion de retracer son parcours de jeune amateur animé par l’envie de devenir professionnel et de réussir dans la ballon rond.

Ce n’est pas un hasard si Adrien floue le ballon dès son plus jeune âge. Son père lui-même footballeur en Allemagne, l’emmène souvent à ses matchs de foot entre amis. L’occasion pour lui de jongler un peu et de montrer ses qualités qu’il a hérité de son père.

Il jouera en Alsace jusqu’à ses 13 ans à l’Asim et au FC de Mulhouse. Puis, il intègre le FC Sochaux Montbeliard dans le Doubs pour parfaire sa formation et sera éloigné de sa famille pendant 6 ans.

Comment s’est passé cet éloignement loin de ta famille?

C’était très dur au début, mais on s’y fait avec le temps et je n’étais pas super loin, 45 minutes de route entre Mulhouse et Sochaux. J’ai du faire mes preuves et à 18 ans, j’ai pris mon indépendance avec mon premier appartement et la signature de mon premier contrat stagiaire professionnel qui durera 2 ans. Malheureusement, je ne suis pas resté. Le club a fait le choix de reprendre 4 pros de retour de Guingamp au même poste que moi. C’était leur choix et j’ai dû quitter le club.

Après ce retour amateur, tu migres vers la Réunion. Un nouveau départ ?

Mon agent n’ayant pas pu trouver de club pro à ce moment là, je reviens donc dans le niveau amateur en France pendant 6 mois . Par la suite, j’ai joué en Slovaquie, au Luxembourg en semi pro pour finalement arriver sur l’Île de la Réunion en 2013 à Sainte -Marie plus précisément. J’ai tout gagné à la Réunion en 3 ans que ce soit à titre individuel ou collectif et notamment la médaille d’or en 2015 avec la sélection de la Réunion au Jeux des Îles. J’ai fait le tour et je me sens bien ici et j’ai pris la décision de rester et d’y vivre . Mon parcours a été difficile loin de ma famille, je n’ ai pas connu une jeunesse comme tous les enfants en général, cela a été compliqué, beaucoup d’investissements pour rien au final . Il faut avoir un gros mental et beaucoup beaucoup de chance.

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Une journée type…?

Aujourd’hui, je m’entraîne tous les jours à 17 h 00 et à 08 h 00 le samedi matin, c’est ma journée type avec des matchs presque tous les dimanches. A la Réunion, le niveau reste amateur. Etre pro c’est une chose mais il faut un suivi. J’ai travaillé avec des agents qui n’ont pas su m’emmener là où je voulais, d’années en années, on se fait oublier et son tour passe vite…très vite.

Quels sont les avantages d’un pro?

L’argent, je ne vais pas mentir, les strass, les paillettes, les stars.. jouer devant beaucoup de monde etc…mais dans le monde amateur c’est plus familial et c ‘est là que j’ai trouvé mon équilibre.

Quels sont les qualités d’un footballeur?

Il faut avoir le mental, le physique et l’intelligence pour pouvoir allez loin mais surtout beaucoup de travail et encore plus si on a cela dans le sang ou que c’est inné.

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Des conseils pour un jeune footballeur qui voudrait tenter sa chance loin de sa famille?

Il faut être fort mentalement et moralement, se priver ce n ‘est pas facile, c’ est très dur pour arriver à être un joueur de haut niveau . Il ne faut jamais rien lâcher et même si cela ne marche pas , ne jamais baisser les bras.

A 31 ans, comment vois -tu la suite?

Je suis en fin de carrière, la vie ici me convient et oui j’ai trouvé la stabilité, une belle équipe de football, la Jeanne d’Arc au Port. Voilà pourquoi je reste sur cette belle île et puis j’ai mes amis et ma famille, je me sens bien. J’ai des projets dans l’événementiel, je ne vais pas tout dévoiler, je vous laisse découvrir…

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Léa Noël, l’artiste enflammée du 974

Toujours de bonne humeur, le sourire aux lèvres, Léa Noël aime communiquer avec les gens, lorsqu’elle le peut, elle n’hésite pas à venir discuter avec son public après ses spectacles, ou à aller vers les amis des amis pour les saluer . Une jeune femme ensoleillée qui rêve de réaliser son « Run » musical qui ne fait que commencer…

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Née à Paris, Léa Noël commence à tracer sa route dans le milieu musical 974 depuis quelques mois. Avec des parents amateurs de vinyles, qui l’ont baignée dans la soul, le gospel et les titres cultes du répertoire local, l’hérédité passionnelle n’a pas pu passer outre. Cette éducation fusionnée à sa génération musicale définit aujourd’hui sa personnalité en tant que jeune femme artiste, solaire, métissée, naturelle et même parfois un peu culottée.
Passionnée de musique, elle fait partie de ses rares chanteuses à la Réunion qui sait accompagner leur voix en jouant de leur propre instrument. Ce qui lui permet de poser ses textes reflets de ses pensées parfois joyeuses et parfois moroses sur ses accords ou arpèges. Sa guitare ne la quitte pas car dit-elle  » elle aime l’atmosphère qui y règne, ce qui lui permet de renforcer ses liens avec son public et de l’élargir sur scène , et de donner envie à ceux qui ne la connaissent pas, de découvrir son univers. « Je n’essaye pas « de faire genre », ce que je donne c’est moi ».

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Même si son rêve c’est de faire des chansons et encore des chansons, elle reste tout de même terre à terre et continue sa licence en Droit. Léa profite également des belles choses de la vie comme tous les jeunes de son âge «  J’aime faire des karaokés avec mes copines, y chanter Listen de Beyoncé par exemple, sans me prendre trop au sérieux. »
Que ses rêves se réalisent, ce que toute la Réunion lui souhaite.

Le petit a disparu (Histoire vraie)

Cette extraordinaire aventure s’est déroulée dans les années 50 à Grande-Ferme, Plaine-des-Cafres, route du Volcan.

En ces années reculées, l’endroit était loin d’être aussi développé qu’aujourd’hui. Les fermes se dispersaient, se camouflaient, plutôt, au hasard des prairies et des bosquets, le long d’un petit chemin à peine macadamisé. On n’entendait que les meuglements des bovins et le son aigrelet des clochettes, les vagissements des brebis, le sifflement du grand vent se faufilant entre les collines.

Il y avait une petite école sans classe maternelle, avec deux cours « multiples », c’est-à-dire des classes dans lesquelles de valeureux pédagogues instruisaient, en même temps, des élèves allant du CP au certificat d’études en passant par les cours élémentaires et moyens. Autant dire que ces instituteurs jonglaient avec leurs programmes mieux que des clowns avec leurs bouts de bois !

L’actuelle route du Volcan n’existait pas. Les véhicules venaient jusqu’à la Grande-Ferme, point. Après, pour aller à La Fournaise, il n’y avait qu’un sentier vaguement tracé entre les genêts acérés comme des égoïnes, les ajoncs, les brandes, avec un sol d’une âpreté difficilement imaginable de nos jours. La première ferme se trouvait près du terminus de la route, environ deux cents mètres après l’école.

Ce matin-là…

Ce matin-là, la maman venait de rentrer après avoir conduit ses deux aînés à l’école. Jusqu’à midi, elle aurait à s’occuper de sa maison, de sa cuisine et… du « petit », quatre ans. Elle lui donna son bol de lait chaud et crémeux et commença à s’occuper de ses affaires. Au bout de quelque temps, elle n’entendit plus le gamin qui, un peu avant, babillait encore dans la cuisine. Par acquit de conscience (car il n’arrivait jamais rien), elle alla voir… et ne vit personne.

Elle jeta un œil dans chaque pièce, alla dans la cour, appela sans obtenir la moindre réponse. Son cœur se mit à battre follement. Aussi vite qu’elle le put, elle courut jusqu’à l’école : des fois que le petit ait eu l’idée saugrenue d’aller taquiner ses aînés. C’était déjà arrivé. Mais là-bas, rien non plus ! Personne n’avait seulement vu le petit.

Où est le petit?

Même chose avec son époux. Elle le rejoignait à toute vitesse dans le grand pré où il soignait ses bêtes. Pas de petit là encore. L’angoisse étreignit vite le coeur de ces braves gens. Ils firent, affolés, le tour des fermes avoisinantes, ce qui leur prit du temps, les fermes étant assez éloignées les unes des autres. Là encore, on dut se rendre à l’évidence: le petit n’était nulle part.

Les pires pensées les assaillirent. Peut-être s’était-il aventuré trop loin et était-il tombé dans une crevasse ? Peut-être avait-il été enlevé par un voleur d’enfants ? Il faut dire que les actes de sorcellerie macabre n’étaient pas rares alors. Le tristement célèbre « sorcier de Bras-Creux » faisait parler de lui. On le soupçonnait des pires vilénies, ce qui se révélera exact bien plus tard.

Mais là, l’hypothèse paraissait peu crédible. Dans ce paysage à l’habitat dispersé, où tout le monde se connaissait, la présence d’un étranger au pays eût été vite remarquée. Et personne n’avait vu quiconque de suspect.

Le papa se rendit, au pas de course, jusqu’au petit bourg du 27è Km, l’actuel Bourg-Murat, où se comptaient quelques dizaines de maisons tout au plus. Grâces à un maître d’école, il pu contacter les gendarmes du Tampon qui promirent de venir le plus rapidement possible. Ce qu’ils firent : avant la fin de la matinée, ils étaient là et accomplirent soigneusement leur tâche. Ils allèrent partout durant les quatre jours suivants, fouillèrent partout avec l’aide de plusieurs collègues venus en renfort de Saint-Leu, Saint-Denis, Saint-Joseph.

On ne trouva rien ! Pas même le plus petit début d’indice pouvant dire que le petit était peut-être passé ici où là. La maman faillit s’en trouver très mal et dut, outre les soins d’un médecin mandé au Tampon, pour se soutenir le cœur, avaler des litres et des litres de « tisane romarin », remède souverain contre « le saisissement » et autres avanies cardiaques, tous les anciens vous le confirmeront.

Les jours passèrent…

Environ une semaine plus tard, deux braconniers traînaient leurs gonis pleins de beaux tangues bien gras sur les hauteurs de la Grande-Ferme, très exactement sur les hautes falaises dominant de plusieurs centaines de mètres les sources de la rivière-des-Remparts. Le lieu-dit Mahavel. Il doit bien y avoir quatre cents mètres en chute libre.

Et là… Ils n’en crurent tout d’abord pas leurs yeux. Une vieille souche morte de tamarin-des-hauts surplombait le vide. Et, dans la fourche de deux de ses branches, bien assis, il y avait le petit, qui les regardait en souriant.

Comme l’écrit Saint-Exupéry : « Il n’avait pas l’air d’avoir  froid, ni d’avoir faim, ni d’avoir soif ». En tout cas, son sourire disait assez qu’il ne semblait pas avoir peur non plus.

Les deux braconniers se demandèrent comment ils allaient pouvoir faire pour tirer le môme de sa périlleuse position. Ils posèrent leurs gonis, s’apprêtant à faire quelque chose mais quoi ? Ils n’en savaient rien. Ils avaient machinalement tourné le dos au gamin afin de se concerter sur le sauvetage à venir.

Ils se retournèrent vers le vieil arbre pour conforter le petit et là, connurent leur seconde surprise du jour : Le petit était au pied de l’arbre, à distance soigneuse du précipice, et les regardait en souriant. Du plus vite qu’ils purent, ils ramenèrent le gamin chez lui, le portant à tour de rôle sur leurs robustes épaules.

Soulagement….

Les parents de l’enfant pleurèrent de joie ; les gendarmes félicitèrent les braconniers, passant pour une fois sur leur larcin ; on appela le médecin qui ne décela rien d’anormal chez l’enfant. Le papa prit, ce soir-là, la plus belle cuite de sa vie et comme on le comprend.

Pour le reste, personne n’y a jamais rien compris : le petit ne put donner la moindre explication sur ses quelques jours loin de chez lui. Comment avait-il quitté la maison de sa famille ? Où était-il allé ? Avec qui était-il ?  Qu’avait-il fait ? Avait-il eu froid ? Qu’avait-il mangé ?…

Il ne put rien en dire !

Cette histoire ne s’arrête pas là…

Elle m’avait été racontée, voici quelques décennies, c’était à l’époque du Mémorial de La Réunion, par le vieux Valère Payet, un paysan de la Plaine-des-Cafres. Valère a toujours été un conteur « à l’ancienne », un de ces vieux bonshommes qui savent passionner leur auditoire avec les contes les plus farfelus. Je me disais donc que c’était une de ses histoires, une de plus. Je m’empressai d’en faire part à mes lecteurs. J’étais loin de me douter…

Voici une vingtaine d’années, j’errais dans les rues de Saint-Pierre, sans doute à la recherche d’une buvette (excusez !) Dans les parages du marché couvert, je sentis qu’on me tirait par la manche. Je me retournai et vis un monsieur souriant, pas très grand, râblé. Une carrure de paysan et une bonne tête de mec franc du collier.

« Escuz’ à mwin dérange à ou monsieur. Ou sé pas monsieur Just, ou ? »

J’acquiesçai et il me dit tout-de-go : « A mwin minm le ti marmaille ou la raconte le z’histoire là ! »

À la prochaine !

Justinien vôtre!

L’amour lé doux sur Passions Réunion

Il m’aime, un peu, beaucoup, Passions Réunion….

Aaaaaah Cupidon et ses flèches aphrodisiaques atteindront-ils les profondeurs du cœur de nos réunionnais en ce jour de « la fête de l’amour ». Pensons en premier aux loups solitaires appelés les célibataires. L’amour existe encore comme le chantait notre bonne copine Céline. Sait-on peut-être qu’au détour d’une rue, ou dans un café…il ou elle vous attend…et maintenant les amoureux!!!! Lumières tamisées, bougies parfumées, chandeliers, peut-être une bague dans une coupe de bulles (attention à ne pas tout engloutir trop vite)… Jouissez de vos battements de cœur qui se suivent à l’uni son. Nos amours couvrez de cadeaux votre bien aimé (e) car ce jour symbolique est le plus romantique de l’année. Que vous soyez les élus de cupidon ou toujours sur sa liste d’attente, en musique avec Passions Réunion, les artistes se joignent à nous pour vous souhaiter une belle journée pour ce 14 février.

P.S : Et pour les amoureux du ballon rond soirée romantico-sportive devant un Real-PSG ???

Karoline Chérie & River Pond