Le monde naïf de Natacha Christine Coulon

Natacha Christine Coulon, artiste-peintre naïve, expose actuellement ses œuvres à l’hôtel Saint-Alexis à Boucan Canot. Des toiles naïves très colorées et vives qui réveillent toute la poésie de La Réunion dès que le regard se pose dessus.

Un émerveillement pour les yeux au sein de la salle de réception de l’hôtel Saint-Alexis. Le public rentre dans l’univers de Natacha Christine Coulon artiste-peintre naïve. Elle y expose une trentaine de toiles jusqu’au 21 août 2022 « qui sont en vente si le cœur vous en dit », souligne l’artiste. Les amateurs d’art qui le souhaitent peuvent acquérir une ou plusieurs de ses œuvres, et comme elle précise « c’est déductible des impôts ».

Retour sur une artiste-peintre qui transmet la diversité de la culture réunionnaise grâce aux sirandanes créoles (devinettes ou proverbes) au travers de ses tableaux : robe rouge, jupon blanc, soulier vernis ? Zot la deviné ? Oui, c’est bien le letchi ! Ou encore la tête mon grand-père lé plein la gale ? Zot la trouvé? C’est le Ti Jacques !

De l’art naïf qui réveille une petite étincelle en nous, celle de la découverte, de l’émerveillement, de l’enfance, d’un parent, d’une scène.. L’artiste a toujours peint, depuis qu’elle savait tenir un crayon du moins… de l’art naïf mettant en scène la vie quotidienne où les couleurs ont une place importante. Elle dissèque les détails du quotidien, travaille sur des thèmes, comme ceux du tableau « Padel » etc. Chaque tableau nous raconte une histoire, celle de la vie de tous les jours, au marché forain, à la pêche aux bichiques, à la cueillette des fleurs, à la danse du quadrille sans oublier les coutumes religieuses…

 « Chaque tableau dévoile un moment vécu, une tranche de vie, un paysage que j’aime » souligne Natacha. Les fruits et légumes, le chapeau, le poutou sur le front des malbaraises, la nudité, les cascades : tous ces détails minutieux  remplissent  ses tableaux. C’est à Saint-Denis que Natacha Christine Coulon laisse libre cours à sa passion.

« Cet amour de la peinture, je l’ai depuis l’enfance grâce à un magazine laissé par un voisin. A l’intérieur, il y avait des petites vignettes qui représentaient des œuvres d’art. J’ai essayé dans un premier temps de reproduire ces tableaux. La première œuvre qui m’a touché est le tableau « La fille à la robe rose » exposé dans le salon de mes parents. Pendant longtemps, j’ai cru que c’était de Monet mais j’ai appris il y a peu, que c’était un tableau de Frédéric Bazille.  Un  peintre impressionniste français qui n’a jamais vendu de tableau de son vivant. Il a produit des œuvres remarquables. Voilà c’est comme cela que ma passion pour la peinture a commencé » explique Natacha en souriant.

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