Alizée Falque: De La Réunion aux portes de Broadway

Alizée Falque est une jeune femme de 24 ans,  écoutant ses aspirations, croyant au travail et à la chance, bien sur son île et bien dans le monde. Cette île lui ayant inculqué l’ouverture au monde et aux cultures diverses, elle a, à force de volonté et d’opiniâtreté, réussi à accomplir son rêve : devenir artiste à Broadway. 

Alizée Falque est  arrivée à La Réunion à 5 ans avec ses parents. Elle a grandi et suivi toute sa scolarité à Saint Paul. Après sa première au Lycée de Plateau Cailloux, elle s’envole pour les USA pour terminer sa scolarité de lycéenne. Le choc culturel est important. Aussi à son retour, elle tente les auditions pour intégrer le célèbre cours Florent, à Paris et … elle est admise ! 

Après quelques années d’apprentissage intensif dans la Capitale, elle est admise dans l’une des plus prestigieuses écoles d’art des Etats-Unis, l’AMDA (American Musical and Dramatic Academy) basée à New York, capitale mondiale des cultures et de la culture américaine.  Le conservatoire offre à la fois des diplômes de licence en beaux-arts et des certificats de performance professionnelle de deux ans.

Mais qui est Alizée Falque ?

Grandir à l’île de La Réunion est une chance, les différences culturelles sont et ne sont pas un sujet. Quand on est enfant, on ne fait pas la différence entre les cultures. Tu grandis en côtoyant et en apprenant les différentes cultures religieuses et culturelles de tes camarades de classe. Cette ouverture au monde dans nos classes et dans la cour de récréation est une évidence, pas besoin de cours sur la diversité et la tolérance, car tu la vis tous les jours à l’école et tu découvres ta chance d’avoir pu grandir dans cette pluralité plus tard en voyageant” explique t-elle. 

Jeune et déjà aventurière ?

J’ai toujours eu de bonnes notes à l’école, j’étais en voie pour un bac S et mes professeurs me poussaient à continuer dans cette voie car je pouvais « avoir accès à tous », disaient-ils. En dernière année de lycée, je ne voulais pas suivre les orientations, et j’ai décidé avec l’appui de mes parents, de réaliser une année aux Etats Unis, grâce à un dispositif peu connu à La Réunion, le visa « J », un visa permettant à des étudiants de faire une partie de leur scolarité aux Etats unis, c’est assez similaire à Erasmus.

Pourquoi faire ce pari des Etats-Unis à 17 ans ?

Je voulais découvrir cette culture et ce pays grand comme un continent. L’ouverture au monde que je vivais en classe, je voulais la vivre également par le voyage. Mes parents m’ont soutenue dans cette aventure au grand dam de mes professeurs. Mes parents ont dû faire face à la réticence des professeurs qui déclaraient que ce choix était « délirant ».

Je peux comprendre : partir avant de passer mon bac aux Etats unis sans mes parents peut paraître une folie mais je voulais saisir cette opportunité, je voulais me faire confiance et sortir des sentiers battus et je me suis envolée vers les « States » !

Cette année aux Etats-Unis comment vous l’avez vécue ?

 Aux Etats unis, je découvre qu’au lycée, il n’y a pas de coefficient et que des matières en option en France, comme l’art, sont ici obligatoires. Toutes les matières ont la même valeur. C’est là que j’ai compris que tout était possible car aucune matière n’est dénigrée. J’ai toujours aimé l’art, mais en France ce n’est pas valorisé voire le plus souvent méprisé, alors qu’aux Etats unis si je voulais faire carrière dans l’art c’était possible comme dans toutes les autres matières. Ici on t’encourage dans tes choix. Cela a été un déclic : je serai une artiste, et une artiste professionnelle !

Après votre année aux Etats-Unis, vous êtes rentrée à La Réunion ?

En fait, pas tout à fait …J’ai profité de ce déclic américain pour m’inscrire au fameux cours Florent à Paris. J’ai été auditionnée et j’ai été acceptée dans la section comédie musicale avec des cours de théâtre en anglais. J’ai également passé mon bac S en candidate libre et je l’ai obtenue avec mention. Mon retour des Etats-Unis, c’est l’année durant laquelle je m’investis dans ma passion et durant laquelle je dépasse les limites du système imposées par l’Education Nationale française et durant laquelle mon ouverture aux cultures du monde, dans laquelle j’ai grandi à La Réunion, devient un atout indéniable

Vous êtes toujours à Paris aujourd’hui ?

Après 4 ans au cours Florent, j’ai tenté deux écoles d’art, l’une britannique et l’autre américaine. J’ai été auditionnée et j’ai été acceptée à l’AMDA, une des écoles les plus prestigieuses et reconnues dans « l’acting », le théâtre musical, la danse et au « performing art » aux Etats-Unis. 

Aujourd’hui, je vis aux Etats-Unis et je m’investis pour accéder à mon rêve. Mais depuis la crise Covid, tout est devenu plus compliqué. L’ensemble des campus est paralysé, les cours se font essentiellement à distance. L’apprentissage, le perfectionnement de la danse, du théâtre et de l’art en général, cela demande beaucoup de concentration et d’émotions.  Avec les restrictions sanitaires, je dois m’accrocher et continuer de progresser. Rodéo émotionnel garanti ! 

Quel votre regard aujourd’hui sur l’art et son enseignement ?

La France intellectualise, aux USA on divertit. En France, dans le théâtre, nous cherchons le plus souvent, le choc, la vérité sèche et dure, les situations sont poussées à l’extrême avec des émotions pures et intenses. On nous demande un voyage en introspection, une interprétation intime et personnelle d’un sujet vers le spectateur. 

Aux Etats-Unis, c’est différent, les artistes et le public recherchent le divertissement, le réalisme dans des situations extraordinaires, des retranchements sociétaux par la comédie et l’échappatoire par le cinéma et l’aventure.

L’acting (interpréter un personnage) c’est pour moi le moyen de créer de la représentation. C’est d’ailleurs ce que demandent les grands médias américains, qui influencent aujourd’hui le monde entier. Cette puissance est fascinante pour la petite française et l’étudiante réunionnaise que je suis. Je peux raconter les histoires enfouies de communautés « invisibilisées » et donner un formidable coup de projecteur sur de nombreuses questions culturelles, politiques et sur de bien d’autres thèmes.

 Je ressens une profonde envie, et un devoir professionnel de recherche de l’humanité et de la profondeur dans chaque personnage.

Les expériences d’Alizée Falque de vie dans la culture réunionnaise, si diverse, si colorée, si joyeuse l’aident à aller au-delà des apparences et à tenter de trouver le lien qui unit tous ! C’est une belle leçon de vie également car  même avec son parcours atypique, elle a réussi à réaliser son rêve. Le soutien des parents pour ce genre d’aventure a été vital car c’est beaucoup de sacrifices, de courage, de conviction et de confiance pour toute la famille. 

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Jérôme Leperlier : “Les yeux”, son feat avec l’artiste venezuelien Sudy King

Originaire de la Possession, Jérôme Leperlier alias Choco S est un artiste urbain réunionnais installé à Aix-en-Provence. À la suite d’un drame familial en 2016, il se réfugie dans la musique et commence à écrire des chansons. Son nouveau clip  “Les yeux”, en collaboration avec  “Sudy King”, artiste connu du Venezuela, est sorti hier. Un son aux sonorités reggaeton, mélangeant le français et l’espagnol avec une touche de créole. 

Choco S navigue entre la France et l’Espagne pour son travail en tant que professeur de français à Madrid. Il est mannequin et danseur professionnel avec la compagnie de danse Umami Dance Theatre qu’il a cofondée avec Gustavo Hoyos, un professeur de danse. 

Souvenez-vous de cet appel lancé aux Réunionnais pour sa participation à Top Model Europe où il leur demandait de voter pour lui afin qu’il puisse devenir le premier Réunionnais Top Model Europe. Une belle aventure où il a terminé demi-finaliste.  Aujourd’hui épanoui et aventureux, Choco S se concentre plus sur la musique.

En janvier 2016, après le suicide de mon père, j’étais désorienté. La danse ne me permettait plus d’exprimer mes sentiments, ni de me défouler. J’ai commencé le mannequinat, même chose, j’aimais beaucoup mais ce n’était pas suffisant. Ce n’est qu’en 2018 quand j’ai commencé la musique que j’ai pu mettre par écrit tout ce que j’avais sur le cœur. Rapper m’a permis d’évacuer”, explique Choco S. 

Choco S a toujours aimé écrire et rapper ne faisait pas partie de ses plans. Finalement, évacuer par l’écriture lui a permis de se libérer. En 2020, il rend hommage à son père dans le clip ‘’Coco’’ pour montrer qu’il a surpassé ce drame. C’est à ce moment-là qu’il prend conscience que ses textes l’apaisent.

“La musique a toujours fait partie de ma vie. Composer mes propres chansons me permet de parler d’autre chose, comme de l’amour dans toute sa splendeur (sain, toxique, entiché, romantique…). J’ai sorti le son ‘’Málaga’’ cet été qui marque mon renouveau. Avec ‘’Les yeux’’ en featuring avec l’artiste certifié du Venezuela Sudy King, je confirme ce changement”. 

Le clip ‘’Les yeux’’ tourné entre Saragosse et Madrid en Espagne parle de l’amour profond ressenti quand on reconnaît l’autre comme son âme sœur. Un amour pur, sain, un peu coquin par moment mais qui reste romantique sans être dans l’accaparement. Deux mondes différents : le côté romantique français et le côté ‘’caliente’’ de l’Amérique latine. Ajoutée à cela une petite phrase en kréol, petit clin d’œil à ses racines. 

Choco S est l’un des premiers artistes réunionnais à collaborer avec la star latino du Venezuela qu’est Sudy King. Un EP est en projet et est programmé pour fin 2022.

Kris des Nénettes du vin, une femme pointue de sommellerie. 

Suite aux attentats du Bataclan qu’elle a vécu à Paris en 2015, Kris Sousa décide de s’installer à La Réunion. Sommelière de profession,  elle s’illustre dans un métier  longtemps réservé aux hommes. Une activité qu’elle exerce avec passion autour de son concept “les Nénettes du vin” créé à Paris et développé sur notre île. Au pays du fromage et du vin, la femme a aussi sa place.

Parisienne d’origine congolaise, Kris Sousa est sommelière depuis 16 ans. Elle a débuté dans l’hôtellerie et a travaillé dans quelques-uns des plus beaux établissements de Paris :  les Caves Legrand filles et fils, Le Meurice , ou encore Le Train Bleu.

Je n’ai pas eu de culture du vin mais la gastronomie et l’art de la table ont toujours été une passion pour moi et être dans le milieu du vin me permettait de pousser encore plus ce côté.  Je suis devenue une vraie passionnée de vin lors d’une rencontre avec un vigneron dans la Loire à  Chavignol et c’est là que j’ai su que j’en ferai mon métier à vie. C’est le plus beau métier du monde”.

En quoi consiste le métier de sommelier? 

Le métier de sommelier consiste à conseiller au mieux  les amateurs  de vins -ou pas- en fonction d’un repas , d’un moment d’une envie et parfois aussi un besoin et beaucoup de dégustations “ explique Kris. 

En tant que femme et sommelière, quelles ont été les difficultés rencontrées? 

La plus grande des difficultés a été le manque de prise au sérieux de la part de mes pairs ou des clients. J’ai commencé jeune,18 ans, donc forcément je n’avais pas toutes les armes. Les autres difficultés sont celles que l’on s’inflige à soi-même :  la peur de ne pas mériter sa place, de ne pas être légitime et de dire ce qu’on pense sur un vin de peur d’être hors sujet  ou de dire des bêtises” renchérit-elle.

Le concept des Nénettes du vin

Kris  participe à la Wine Woman Awards en 2013 et arrive à la 16e place dans ce concours réunissant plus de 30000 candidats. Elle rate  le concours pour un millésime non trouvé. Cela ne l’ empêche pas de  créer en 2015, le concept “les Nenettes du vin” à Paris : “Les Nénettes du vin, à la base, est un club de dégustation ouvert aux hommes comme aux femmes qui veulent s’initier au vin en plusieurs étapes, à travers des cours d’œnologie, d’ateliers de dégustation, de WINE Dating. 

Un concept qui commençait bien à démarrer à Paris mais suite aux attentats du Bataclan, elle décide de poser ses valises à La Réunion afin de retrouver la sérénité pour elle et sa petite famille. 

Mariée et maman de trois enfants, je voulais un endroit où l’on parle français et du soleil. Je souhaitais un endroit qui restait en France où il fait beau, où le vivre ensemble est une valeur. Je voulais pouvoir m’exercer et développer mon concept à La Réunion. Grande amoureuse de vins nature, je privilégie les petits commerçants et récoltants”. 

Les Nénettes du vin c’est aussi un salon du vin “le Salon des Cavistes Indépendants” qui existe depuis 4 ans. A travers ce salon, le métier de sommelier est mis en avant ainsi que des petits exploitants ou récoltants. Le temps d’un week-end, amateurs de vin, petits commerçants (cavistes, marchands de vin, bières et épicerie fine) se retrouvent pour partager, découvrir et déguster de jolis produits. D’ailleurs, le prochain se déroule le 16 et 17 octobre à la Maison du Coco à Saint-Leu. 

Créer des liens est primordial pour moi surtout qu’en arrivant à La Réunion, je ne connaissais personne. Les Nénettes du vin est une grande communauté ouverte aux femmes et aux hommes”. 

La cave des Nénettes du vin

Depuis avril 2021,  je me suis lancée dans l’aventure en ouvrant deux caves et bar à vins avec mon amie et associée Chloé Benassaya, une passionnée de vin également. L’équipe est composée de six femmes collaborant au service du vin. Les Nénettes du vin qui se trouvent à Saint Paul et au Tampon sont des endroits chaleureux, vivants, décontractés où chacun peut choisir son vin et même déguster sur place avec des assiettes gourmandes composées de fromage et de charcuterie de qualité artisanale, tout en respectant les restrictions sanitaires”. 

Kris Sousa a plein de projets pour l’année prochaine, conquérir l’Est de l’île car elle la trouve à l’abandon au niveau du vin alors qu’il y a beaucoup d’amateurs de vins dans ce secteur. Elle n’oublie pas d’offrir du temps à sa famille même si parfois cela est compliqué.

« Les femmes sont plus à l’aise et se sentent moins jugées quand elles pénètrent dans nos caves” réplique Kris.  

Retrouvez Kris et toute son équipe au Salon des Cavistes Indépendants le 16 et 17 octobre à la Maison du Coco à Saint-Leu. Votre verre (cadeau de bienvenue) au couleur du Salon vous donnera accès à toutes les dégustations gratuites auprès des cavistes. 

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Pitt contre le vengeur allemand, l’étonnant  roman policier de Patrick Cuvelier 

Patrick Cuvelier est un romancier natif du Port. C’est pendant la période de confinement de l’année dernière, qu’il signe son tout premier roman : «Pitt contre le vengeur allemand» sortie fin juin, un thriller à La Rochelle avec la Seconde guerre mondiale comme toile de fond. Ce samedi, Patrick Cuvelier dédicacera son roman à la librairie GÉRARD : « Je vis mon rêve d’enfant car j’ai toujours voulu être un artiste » explique t-il.

Jeune retraité,  Patrick Cuvelier a exercé une longue carrière de fonctionnaire et de cadre dirigeant dans une grande entreprise des télécoms en France. Aujourd’hui,  passionné de cinéma, de bonne chère et d’art, il s’est mis à l’écriture de romans policiers. 

J’ai grandi à l’époque du cinéma d’action, de la musique yé-yé et du funk. Je passais des après-midi entiers à dévorer des kilomètres de pellicules au cinéma du Casino du Port. Les films de James Bond, OSS 117 et d’espionnage n’avaient pas de secrets pour moi. Je me prenais pour ces héros qui coursaient les criminels avec comme seul objectif de sauver le monde” explique t -il en souriant. 

Pitt contre le vengeur allemand 

Le personnage principal est Peter Teach, alias Pitt. L’intrigue se déroule dans la belle ville de La Rochelle où il a séjourné en vacances. 

« J’ai créé un personnage, épris de justice et qui vole au secours des humains lorsqu’ils sont en danger. J’ai voulu qu’il soit attachant et aimant la vie. Il vous dévoilera quelques fois ses doutes, ses failles et ses interrogations », ajoute Patrick Cuvelier. 

L’auteur lance son personnage, justicier à ses heures, à la recherche d’un vengeur qui élimine des rochelais un par un. C’est aussi l’opportunité pour le lecteur de partir à la découverte de la ville, de ses monuments historiques, et d’un épisode de son histoire qui s’est déroulé pendant la seconde guerre mondiale.

 « Mes romans sont destinés aux lecteurs qui aiment l’histoire de France, et aux amoureux d’intrigues criminelles. Vous retrouverez Pitt dans de nouvelles aventures à partir de 2022 » précise t-il avec autant de suspens et d’intrigues.

Retrouvez Patrick Cuvelier et les aventures de Pitt contre le vengeur allemand pour une séance de dédicaces ce samedi, de 15h à 17h, à la librairie GÉRARD à Saint-Denis. 

D’amour et de basalte, le nouveau roman palpitant de Lisianne Bernadette Thomas.

La romancière Lisiane Bernadette Thomas est à l’affiche en ce moment avec la sortie de son huitième ouvrage « D’amour et de basalte ». Son septième roman, « Jeanne il était une femme », avait reçu le Grand Prix du Roman Insulaire de Ouessant en 2019 et s’était fait remarqué à La Réunion avec une place de finaliste du Grand Prix du Roman Métis.

Lisiane Bernadette Thomas est une auteure de romans de littérature générale et pour la jeunesse.  Professeur de français, elle se met en retraite anticipée en 2002 pour se consacrer à  l’écriture et publie son premier roman : Le Souffle des disparus qui était écrit depuis une dizaine d’années.  Une enfance dans les Hauts la plonge très tôt au cœur des réalités rurales mais aussi  des légendes et croyances de son île. Avec bienveillance et poésie, elle aborde dans ses  romans des thèmes d’actualité : multiculturalisme, spiritualité, place de la jeunesse dans la  société, transmission intergénérationnelle, environnement,…  

Elle intervient en milieu scolaire et dans des bibliothèques à La Réunion et dans  l’Océan Indien, lors de l’étude de ses romans. Elle participe régulièrement à des salons (en  2019 : La Réunion, Paris, Ouessant, Etang-sur-Arroux), à des rencontres ou des  manifestations dans lesquelles la culture et l’identité réunionnaises ont leur place.  

D’amour et de basalte, un roman palpitant 

 Dans les hauts de l’île de La Réunion, sur une  propriété à la splendeur surannée, un tunnel de laves  est le théâtre de passions et de conflits. Ronaldo  l’enfant éleveur de tangues, Angelo le squatter  taciturne, Marie l’héritière qui rêve de cultiver des  pleurotes, ont tous des raisons de le convoiter.  

Mais toucher au tunnel qui a cristallisé des  émotions fait émerger des secrets. Peu à peu, le passé  de l’Îlet aux Citronniers ressurgit, bouleversant  l’histoire des personnages, les obligeant à se départir  de leurs illusions afin d’accueillir l’imprévu.  

 Témoin de rencontres, de joies, de frustrations,  le tunnel parviendra-t-il à apporter l’harmonie à ceux  que la vie a rapprochés au sein d’une nature riche  d’enseignements?  

Pour ce huitième ouvrage, la Nature (minérale,  végétale, animale) est une voie de libération, celle par  laquelle les personnages évoluent, se réconcilient,  s’acceptent et acceptent l’autre dans l’amour inconditionnel. Le tunnel, comme un antre divin par où est passé le  dieu du feu, dissout les ombres qu’ils portent en eux.   Le tunnel symbolise la matrice originelle mais aussi  l’enfermement sur soi, le rejet des liens et de l’entraide. Il  va mettre à nu les personnages afin de les libérer de peurs  qui font obstacle à leur authenticité” explique Lisiane. 

ISBN: 2-9525457-9-0 EAN: 9782952545792
Prix de vente public: 19 € Format: 145 x 220 ; 260 pages
Editions Livres sans frontières Dépôt légal: août 2021
Imprimé en France par CPI Disponible
Diffusion: La plume et le parchemin

Angélique Cadet : « Une vie peut en contenir plusieurs »

Angélique Cadet est une jeune autrice réunionnaise passionnée par les histoires. A 21 ans, le jour de son anniversaire, elle participe à un atelier créatif très enrichissant.   La magie s’opère et Angélique crée Alia l’ héroïne de son premier roman  Mission Mermaid et l’univers qui va avec. Un petit roman édité aux Editions la Plume et le Parchemin à l’écriture ciselée. 

Qui n’a jamais rêvé d’apercevoir une sirène ? Alia va devoir faire plus que les voir pour pouvoir accomplir sa mission !

“Je m’appelle Alia. J’ai dix-sept ans et j’ai la chance de vivre sur l’île de La Réunion, un lieu magique, selon moi. Jusqu’à présent, ma vie était « presque » simple, « presque » tranquille. J’étais une adolescente tout ce qu’il y a de plus normale… en apparence, du moins. Mais un jour, ma vie a basculé ! Je me suis retrouvée confrontée à un déferlement : mon passé, les secrets, mes faiblesses, mes erreurs… Pour accomplir ma mission, je dois affronter la vérité… Ma vérité. Voici mon histoire!”.  

Un parcours atypique 

Angélique n’a que 16 ans quand elle arrête l’école. Suite à des difficultés familiales, elle quitte son cocon et se retrouve seule à gérer sa vie d’adolescente et  de future maman. 

J’ai arrêté l’école à l’âge de 16 ans suite à des problèmes dans ma famille qui ont été très éprouvants. J’ai dû traverser seule un véritable enfer puis j’ai su que j’étais sur le point de devenir maman.  Cela a tout changé.  À 17 ans, j’ai eu une merveilleuse petite fille, une nouvelle vie s’offrait à moi. Un an plus tard, j’apprenais à jongler entre les formations professionnelles et la vie de maman célibataire. Ce n’était pas toujours facile, mais j’ai réussi à m’en sortir, avec beaucoup de volonté et d’aide”.

Angélique multiplie les expériences, les réussites mais surtout les échecs, jusqu’à trouver sa propre voie. Elle ne choisit pas la facilité certes mais  ne regrette absolument pas chacune de ses décisions qui l’ont menées aux personnes formidables. Des rencontres  qui ont fait d’elle la femme qu’elle est aujourd’hui.

Il y a une chose de plus à savoir sur moi, je dévore les séries Netflix, peut-être parce que j’ai passé la moitié de mon enfance derrière un écran, bref. Dernièrement j’ai vu la dernière saison de la Casa de papel (promis, pas de spoil) dans laquelle Tokyo a dit “Une vie peut en contenir plusieurs “.

 Le déclic qui l’a poussé à écrire 

“ J’ai eu envie d’écrire “Mission Mermaid” suite à un atelier créatif auquel j’ai participé le jour de mon anniversaire, pour mes 21 ans. Les anniversaires ont réellement quelque chose de magique, non ? Dans cet atelier, j’ai créé mon héroïne et je lui ai construit un univers, puis je n’ai jamais su m’arrêter… Le déclic en lui-même est assez indescriptible. On commence à s’investir dans quelque chose qui peu à peu nous submerge d’euphorie et on comprend soudain que c’est une magnifique façon d’évacuer tout ce qu’il y a de plus sombre en nous comme la souffrance, la peur et la colère. Quand on déverse une partie de son âme sur le papier, le plus difficile reste de trouver le courage pour la partager avec le monde entier”.

Mission Mermaid

Mission Mermaid”, c’est l’histoire d’Alia, une adolescente introvertie, à tendance mythomane, qui voit son monde basculer du jour au lendemain en découvrant l’existence des sirènes. Durant ses aventures, elle sera confrontée à ses plus grandes peurs, à son passé mais aussi à son incroyable destin.  

Les différents messages que j’aimerais faire passer à travers “Mission Mermaid” sont : le pardon, le courage, l’espoir et la résilience”. 

C’est pour répondre à ce qu’elle a ressenti comme une véritable urgence qu’Angélique Cadet s’est mise à écrire. Au fur et à mesure, elle reprend la main sur sa vie et se fait plus joyeuse. 

J’ai toujours eu un peu de mal à me projeter mais je sais ce que j’aimerais faire dans un avenir proche : voyager, vivre de nouvelles expériences, continuer d’écrire et de partager mes histoires” conclut-elle en souriant. 

« Mission Mermaid » est disponible sur toutes les plateformes numériques. Bonne lecture!

Les enjeux environnementaux au cœur du nouveau roman d’anticipation de Colline Hoarau.

L’auteure réunionnaise néo-bretonne, Colline Hoarau, vient de sortir son 5 ème roman qui nous projette dans 20 ans, 2040 : coquelicots et bleuets. Un futur proche réaliste qui nous fait prendre conscience des enjeux environnementaux et sociétaux actuels.

Nous sommes en 2040, Mahavel a vingt ans. Elle vit avec son temps et jouit naturellement des progrès technologiques qui régissent son quotidien dans tous les domaines, santé, éducation, alimentation. 

Contemplative, sa vie solitaire dans sa longère bretonne semble heureuse et sereine, jusqu’au jour où elle fait la rencontre inopinée et bouleversante d’un jeune homme, Ferdinand, qui vit hors du système et de cette modernisation à outrance. Retour à une consommation limitée, troc, agriculture raisonnée, partage des services.  

Une prise de conscience pour Mahavel qui s’interroge en parallèle sur son histoire ancrée entre deux cultures : La Bretagne et l’île de La Réunion, un équilibre difficile à trouver qui l’entraîne dans une quête familiale aux nombreux rebondissements. Retour dans le passé, voyage à La Réunion au cœur de ses racines pour se révéler et trouver sa place dans ce monde.

Avec son écriture ciselée et poétique, Colline Hoarau détaille un futur plausible dans ce roman d’anticipation plein d’humanité. Un récit à la fois inquiétant et porteur d’espoir, avec toujours les thèmes qui lui sont chers : la double culture et les origines familiales. 

Mais qui est Colline Hoarau?

Née en 1966 à l’île de la Réunion, Colline Hoarau vit aujourd’hui en Bretagne et explore sa culture.  Enseignante en breton, elle a également à cœur d’éveiller les plus petits à travers des albums jeunesse, comme les plus grands avec ses romans.

A 17 ans, nouvelle bachelière, j’ai été contactée par la famille du zoo de Tregomeur (22) pour faire la saison. La fille était dans ma classe à La Réunion. J’ai découvert à cette époque la Bretagne. Avec mon compagnon, nous avons acheté une maison de vacances en 2007 à Saint-Gilles-Les-Bois, une toute petite commune. Nous avons décidé de changer de vie pour la Bretagne en 2012. J’ai commencé à prendre du temps pour mon écriture. Parallèlement, j’étais formatrice en bureautique – de formation informatique à l’origine. Je me suis mise au breton (six mois en immersion – 3 mois pour pouvoir enseigner en breton). Licence de breton et langues celtiques en poche, j’ai enseigné ensuite en maternelle et primaire, pour le réseau Diwan et bilingue”

Son  premier roman est sorti en 2014, L’Adieu à Lila, consacré à La Réunion. Puis un autre suivit en 2015, Notre vie à trois, un ouvrage émouvant sur la maladie de Parkinson.  Depuis, 2 autres romans, Sois sage, Reine-May, où se mêlent une intrigue, un secret, et les deux pays de son cœur, La Réunion et La Bretagne et Peut-on tout pardonner ?, un second tome de l’histoire de Reine-May.   2 livres pour enfants sortiront dans la foulée avec la collaboration de photographes, David Lair, pour Histoires d’enfants et Yvon Kervinio pour Portraits de Bretagne. “J’ai toujours beaucoup lu et ma matière préférée était le français pendant toute ma scolarité. J’adore écrire déjà enfant. Lorsque j’étais chef de cabinet à la mairie d’Asnières, j’écrivais des notes, des discours.  Pendant les longues soirées de conseils municipaux, j’ai commencé à écrire des histoires “ conclut–elle en souriant.

Réo1, le graffiti comme moyen d’expression

Yannis Sinapayen Sinamalé plus connu sous son nom d’artiste Réo1, est issu de la culture graffiti old school réunionnaise.  Il allie graffiti, sérigraphie, abstrait et dessin en faisant de ses œuvres une synthèse de la diversité culturelle. Découvrez celui qui fait de son art, une projection d’énergie et d’audace perpétuelle. 

Réo1 est tombé dans le dessin depuis l’école primaire mais a commencé ses premiers graffitis au lycée en 1989.  Initié par Enzo qui deviendra son mentor, ils fondent leur premier Crew :  les NGS (New Generation Supreme). 

Le graffiti est une manière à nous de dire qu’on « Existe »dans cette société.  Je préférais tagger que de trainer avec des mauvaises personnes. A L’époque il n’y avait pas de distractions à Saint Denis. Alors, j’ai commencé le graffiti avec des lettrages, des personnages et des messages. Cela correspondait plus avec mon aisance pour le dessin, et le rendu est plus intéressant qu’un tag (signature)”. 

La seconde vie des objets « déchets » dans l’art

A 48 ans, Yannis revendique la simplicité matérielle de ses créations élaborées à partir de matériaux naturels (bois, papier, tissus…). Adepte de la récup, il redonne vie et une âme aux objets. Il ne possède pas de cahier de charges défini, ses pièces témoignent de son environnement immédiat. Il alterne aussi son travail par la création de pièces uniques liées à la décoration. 

“Le concept de la récup est d’utiliser nos propres déchets et encombrants, en faire une nouvelle utilité, un nouvel usage et intérêt. C’est du recycl’art. Il est très important de laisser les valeurs de l’environnement à nos enfants”. 

Les voyages forment la jeunesse dit-on!

Réo1 voyage dès que son art le permet et découvre beaucoup de techniques qu’il reproduit parfois dans ses créations. 

Quand je voyage,  j’apprends beaucoup en techniques , en rencontres et relations humaines. J’endosse vraiment l’habit de l’artiste à l’ étranger car c’est là- bas que je suis véritablement reconnu. On m’ invite à échanger avec des artistes du monde entier seulement parce que le graffiti est reconnu comme un ART à part entière. Quand je reviens sur mon île, je suis pressé de repartir. Comme on dit « les voyages forment la jeunesse ». Ici on n’est pas vraiment considéré comme Artiste, on est juste là pour créditer à quelques occasions la fibre et l’ amour culturel de certains élus et responsables locaux. A l’étranger,  on me dit que je suis un artiste, que mon art est à sa place et que je suis passeur de couleurs et de rêves dans ce monde sombre”. 

Ses expositions, une première reconnaissance 

Réo1 a réalisé beaucoup d’œuvres au fil des années.  Mais il a fallu attendre 2018 pour sa première exposition.  Elle s’est déroulée à la galerie  Hangart 410 à Saint-Pierre : L’expo « RE01 & GUEST » avec comme invités les pionniers du graff et du TAG dyonisiens (EKO, Konix, Roko, Mane2, Seo Style,Kes en autres) sous les recommandations de JIMMY CAMBONA et de SOFY WARO. 

“ Les Réunionnais ont kiffé l’exposition et découvraient en même temps qu’à La Réunion, il y avait aussi des graffiteurs experts. Ils pouvaient mettre un nom sur les œuvres urbaines de certains” sourit-il. 

Dans la même année, Réo1 expose à l’international avec deux workshop (ateliers et expos) en Thaïlande suivie d’une autre en 2019. Puis, il  enchaîne avec la galerie “Tel la” à Saint-Denis et pour finir avec la galerie Ananta à Grand Baie à Maurice en 2020. 

Mes œuvres sont plus reconnues à l’extérieur et je trouve bien dommage qu’à La Réunion, on ne médiatise pas autant les artistes créateurs. Aujourd’hui,  je suis enregistré en tant qu’ artiste graffiti-art. Malheureusement,  je ne vis pas de ma passion. La sérigraphie et les ateliers me permettent de financer mes projets, mon matériel, mes voyages etc…  La vente des toiles se fait essentiellement en expos, vernissages, marchés d’art. J’expose aussi dans les centres médicaux, les cabinets d’avocats et d’architectes. Je tiens à remercier mes fidèles qui me suivent sur ma page et me soutiennent en s’acquérant certaines de mes créations.”

L’art est un formidable vecteur

En réalisant des œuvres à partir de déchets, Réo1 poursuit un double objectif : sensibiliser les gens à préserver la nature en leur montrant que le recyclage est possible même dans l’art. 

Si vous voulez acquérir une de ses œuvres, Réo1 expose actuellement au Centre Vision Claire à Sainte-Clotilde, suivra d’une autre en novembre pour une expo collective “Kom Zot 30” à La Friche au Port. 

Vous pouvez le joindre sur les réseaux : Facebook : Réo 1 graffiti ou sur Instagram: reo1graffiti.

L’illusion et le mystère de Vadrame Clair

Vadrame Clair pratique l’art de la prestidigitation, de mentaliste, de l’illusionniste, de l’hypnose, bref de la magie partout dans le monde. Ne laissant personne insensible lorsqu’il se produit, Vadrame met ses témoins devant le fait accompli. Il aime les éblouir par sa magie et cultiver leur curiosité en leur laissant une expérience amusante et inoubliable. Confessions d’un magicien hors pair en vacances sur son île. 

Originaire de Saint-Paul, Vadrame Clair est installé depuis une dizaine d’années sur Paris. Il est aujourd’hui l’un des plus grands prestidigitateurs français alors que rien ne le prédestinait à ce métier. 

“ J’ai quitté mon île à 18 ans pour un challenge sportif dans la boxe. J’ai commencé ce sport avec Yanis Racine, ici à La Réunion puis je suis allé me perfectionner en métropole et dans le monde entier (Thaïlande, Suisse, Luxembourg, Australie, Russie) jusqu’à obtenir le titre de champion de monde de -91kg en kick boxing en Allemagne en 2015”. 

Ses débuts dans la magie

Comme presque tous les petits garçons à son âge, Vadrame reçoit une boîte de magiciens à Noël. La magie opère de suite,  il se met déjà dans la peau d’ un apprenti sorcier. Il réalise des petits tours en fonction de son imagination et fait preuve de créativité dans sa mise en scène. 

“J’ai commencé à apprendre la magie par hasard à 11 ans à Villèle, il s’agissait uniquement de la magie de carte. Mon parcours sportif m’a permis de rencontrer beaucoup de personnes dans le monde entier et de développer en parallèle ma magie. Je suis donc devenu magicien grâce à ma curiosité mais aussi grâce à mon envie de faire vivre aux personnes des expériences inoubliables. Du coup aujourd’hui, je fais du sport  pour garder la forme et m’entraîne davantage à développer mes techniques de magie”.  

Sa rencontre avec Maxime Magnin et d’autres consultants magie lors d’un événement dans l’Oise le feront progresser rapidement. 

Quel genre de magie?

Il pratique tous les types de magie : les cartes, en passant par le mentalisme et l’hypnose. Il aime ce lien avec le public et réaliser des expériences basées sur le hasard mais également l’influence. 

Pour créer ses tours, il se demande toujours ce que pourra apprécier la personne en face de lui. Il fait en sorte que ses tours soient gravés dans la mémoire du spectateur. 

“Créer un tour mais surtout le maîtriser demande beaucoup de temps. Il faut compter environ une année pour les tours les plus poussés. Je m’entraîne chaque jour, sur des personnes différentes afin de m’adapter à tout type de public. Je réalise ces tours la plupart du temps grâce à mon imagination. Je ne joue pas de personnage, je préfère rester moi- même. Pas de tenue particulière ni aucun signe distinctif, j’adapte juste mes tours à mon public pour qu’il s’en souvienne  le plus longtemps possible … et même à vie” sourit-il. 

Les réactions des spectateurs?

Ses numéros s’enchaînent et ne se ressemblent pas. Son public est actif dans le cadre de son spectacle et peut s’attendre à des surprises et des numéros à couper le souffle.

“ Mes numéros sont très variés avec une pincée d’humour. Mon public est souvent intrigué mais il passe toujours un agréable moment. Il est parfois un peu méfiant au début. mais j’arrive à faire passer mon message basé sur la bienveillance. Je souhaite lui prouver qu’il faut dépasser les limites que nous nous fixons. Je crée de l’illusion avec leur propre cerveau. J’ai des retours positifs que vous pouvez voir sur mon site internet. 

“Tu n’écris ta vie qu’une seule fois, applique toi”

A 30 ans, Vadrame Clair est un professionnel. Il  vit de sa passion depuis 2015 et sillonne toute l’Europe et les Etats-Unis. 

“J’ai un spectacle d’un peu plus d’une heure, avec du close-up (magie de proximité), de l’illusion diverse et variée. Cela fait plus de quatre ans que je ne suis pas venu voir mes parents et leur présenter ma petite famille (Vadrame est papa d’un ti bout de chou de 18 mois).  Je profite de mon séjour jusqu’à mi-août pour faire découvrir aux Réunionnais ce monde fantastique. Après avoir atteint mon objectif sportif, mon nouveau challenge est d’ouvrir une école de magie ici, à La Réunion, et transmettre mes expériences et  ma passion auprès des jeunes. Je rencontre actuellement beaucoup de personnes qui m’aident à concrétiser mon projet”. 

Vadrame a développé au fil des ans ses tours pour garantir frissons et incertitudes. Sa magie rapprochée rencontre toujours un franc succès. Il existe bien sûr des procédés mais il laisse planer le mystère. Il continue à vivre ses rêves…

Natalia Nikitina : Une Russe au coeur réunionnais

Natalia Nikitina ne pensait pas un jour poser ses pieds de Slave à La Réunion. Mais l’amour a eu raison d’elle. Elle quitte Saint-Pétersbourg pour suivre son amoureux d’origine réunionnaise et découvre une île complètement à l’opposé de ce qu’elle espérait. Avec la participation du journal russe, Lenta.ru, Natalia partage son histoire de Russes à l’étranger

Natalia Nikitina est  née à Izhevsk, la capitale de l’Oudmourtie, une république russe de l’Oural. Organisatrice d’événements russe, elle voyage beaucoup et découvre de nombreux pays : France, Italie, Espagne, Norvège, Chypre, Malte, Ténérife, Chine, Thaïlande, Egypte (où elle était professionnellement engagée dans la plongée sous-marine), Turquie…

C’est en Autriche en 2012, qu’elle tombe amoureuse d’un Réunionnais de passage dans le pays, et le suivra un an plus tard sur l’île. 

Sur la carte, La Réunion est un tout petit point de l’Océan Indien, quelque part entre Maurice et Madagascar. Quand je suis arrivée ici, j’ai pensé que je verrais la pauvreté, la boue et des charrettes “bœufs” partout. La réalité s’est avérée complètement opposée : de beaux bâtiments, des rues propres et au lieu de bœufs, des voitures de luxe de marques prestigieuses. Une touriste m’a dit : « Oh, je pensais que tu avais des perles et culottes (proverbe russe dénotant la pauvreté) ».  C’est exactement comme cela que j’ai imaginé La Réunion jusqu’à ce que je la voie de mes propres yeux”. explique Natalia. 

Bien que la Réunion soit considérée comme un département d’Outre-mer en France, elle ne fait pas partie de l’accord de Schengen et un visa DOM est nécessaire pour visiter l’île. Natalia est venue avec un visa de touriste pendant un mois. Puis, après l’enregistrement de la relation, un visa annuel est apparu dans le passeport. Et six mois plus tard, elle reçoit un permis de séjour temporaire.

Réunion-Russe

En Russie, très peu de gens ont entendu parler de La Réunion, tandis qu’à La Réunion, au contraire, ils connaissent étonnamment bien notre pays. J’ai juste pleuré d’émotion lorsqu’un homme de couleur s’est approché de moi dans une station-service, qui a vu un autocollant avec un drapeau russe sur ma voiture, et a récité: « Je t’aimais, que demander de plus … »( poème du poète russe A. Pouchkine)”. 

Terre de métissage, l’île de La Réunion accueille depuis de nombreuses années de nombreux étrangers venant de toute part. Natalia fait beaucoup de rencontres et découvre que certains sont des résidents locaux et en plus  parlent russe. Beaucoup d’entre eux ont étudié ou travaillé en URSS, d’autres adorent tout simplement la culture russe et d’autres encore sont des descendants d’immigrés. Elle y découvre une  rue et un stade au nom de Youri Gagarine ( pilote et cosmonaute soviétique),  une école de ballet russe à Saint-Denis… 

Pendant deux semaines entières,  j’ai eu un terrible mal de tête. Le médecin a dit que c’était normal pour les habitants des latitudes nordiques car nous ne sommes pas habitués au soleil, qui, dit-il, est plus actif et plus fort dans la rétine lorsque nous nous déplaçons pour vivre en dehors de l’équateur. Je portais même des lunettes de soleil à la maison” dit-elle en souriant. 

L’adaptation à petits pas. 

Natalia trouve facilement un langage commun avec les locaux (partage de repas slave, de cultures et de recettes russes…) et s’habitue peu à peu à la météo surtout à la chaleur :  “de novembre à mars, il y a des averses sans fin et une chaleur étouffante à La Réunion”. crie-t-elle. 

“Dès mon arrivée sur le sol réunionnais, il y a eu un cyclone tropical et il s’est avéré être pire que ce à quoi je m’attendais. Le vent soufflait sur les toits et les panneaux d’affichage, les routes ont été détruites et les arbres ont été déracinés. J’ai été étonnée de voir à quel point les services d’urgence fonctionnaient : d’abord ils écrivent à tout le monde, diffusent des avertissements à la télévision et à la radio, puis à chaque minute, ils rendent compte de la situation dans différents coins de l’île”. 

“En plus de la nature époustouflante de l’île, j’ai été séduite par les gens radieux et accueillants. Ce n’est pas pour rien que La Réunion est appelée «un monde en miniature» – des représentants de toutes les confessions et au moins deux cents groupes ethniques différents y vivent. Les gens célèbrent les vacances ensemble et pleurent ensemble – indépendamment de leur foi, de leur nationalité ou de leur couleur de peau.

L’architecture est très intéressante également : il y a une terrasse dans presque toutes les maisons et appartements. Les maisons créoles rappellent beaucoup notre ancienne architecture marchande, et les toits sont décorés de motifs en bois sculpté. Certains ont été très surpris quand je leur ai montré que nous avons les mêmes décorations sur nos maisons.

Les locaux s’habillent très joliment et brillamment. Prenez des cailloux multicolores dans votre paume et placez-les sur la mousse verte. C’est ainsi que je vois les Réunionnais. Vous pouvez porter au moins une robe de soirée en plein jour, vous pouvez mettre des bijoux, mettre une perruque bleue et derrière le dos des ailes de papillon et aller travailler,   personne ne vous dira un mot. Je portais souvent un sari ou même un turban avec une grande broche. j’ai vraiment aimé la sensation de la princesse ».

Création d’une amicale russe

Natalia est éblouie par la richesse de notre île et veut partager l’incroyable beauté de La Réunion. Avec ses relations, elle attire les voyageurs russophones et leur fait découvrir l’île. Même si l’ignorance de la langue interfère, elle réussit à transmettre à tout le monde ce qu’elle voulait partager. Elle ne peut s’empêcher également de montrer aux Réunionnais la beauté locale de la Russie. 

A Saint-Pétersbourg, j’organise des événements depuis de nombreuses années, j’ai donc tout de suite trouvé un emploi à La Réunion. J’ai créé l’association russophone Amicale franco-russe de La Réunion et commencé à organiser des soirées culturelles. Nous avons pris part à des vacances en ville, donné des cours de russe, aidé la chorale à apprendre des chansons russes et même organisé une procession de régiment très petite mais immortelle.  Dans certaines communes de l’île, le  Nouvel An est célébré avec des  feux d’artifice, de même que le 14 juillet et on entend notre Kalinka (chanson populaire russe).  De plus, les insulaires adorent notre cuisine. J’ai été très étonnée de voir la file d’attente pour nos crêpes lors de notre événement Maslenitsa à Saint-Gilles”. 

Rando et nourriture

Il y a deux cultes à la Réunion («culte» dans ce contexte signifie «élevé au rang d’art» – le pistage et la nourriture, et dans les deux, les réunionnais sont des professionnels” dit-elle. 

Les restaurants réunionnais sont une chanson (c’est ce qu’ils disent en Russie quand ils donnent la plus haute note louable). Ce n’est pas pour rien qu’ils sont si fiers de la cuisine créole, c’est vraiment très savoureux. Les chefs Michelin s’inspirent constamment de cette cuisine. Les résidents de Moscou ne savent probablement pas que le chef du célèbre restaurant Nostalgie est réunionnais”. 

Natalia est subjuguée par les traditions réunionnaises du week-end : “Les pique-niques en famille sont sacrés. À cinq heures du matin, la famille délègue une personne pour prendre un bon gazebo. Des pergolas sont installées partout, certaines dans des endroits incroyables comme les cascades ou sur une falaise. Et pas avec des sandwichs banaux et une bouteille de cola. Non, ils vont aux pique-niques avec des chaudrons de caris. La table est dressée, et sur cette table se trouve tout un restaurant”. 

Les Réunionnais sont des gens très sportifs et adorent la randonnée. Lors de ma première randonnée, j’ai été choquée par une amie qui a emprunté une piste dangereuse portant sa fille de deux ans dans son sac à dos. Les personnes âgées sont également sur les sentiers. J’y suis allé une fois avec une grand-mère de moins de 90 ans qui  grimpait comme une chèvre, je pouvais à peine la suivre”. rigole t-elle.

Stéréotypes

“Le plus grand stéréotype des Russes à l’étranger est que nous buvons beaucoup et toujours de la vodka. Je riais à chaque fois que j’étais invitée car il y avait de la vodka sur la table spécialement pour moi. Mais je ne bois pas et je ne supporte pas l’odeur de la vodka. Tout le monde a été surpris et a essayé de m’inciter à boire, finalement, c’est eux qui se saoulaient. 

Le paradoxe : le rhum à 60 degrés est populaire à La Réunion, les habitants boivent et ne se saoulent pas, et la vodka à 40 degrés les fait tomber. 

Et le deuxième stéréotype est qu’il fait toujours froid en Russie. Tous mes amis de l’île ont été surpris quand je leur ai montré les photos dans lesquelles c’est l’été à Saint-Pétersbourg et tout le monde porte des t-shirts. De la même manière, les Russes s’étonnent qu’à La Réunion, la température soit inférieure à zéro et que les habitants portent des uggs et des doudounes en juillet”

Grandes aventures et petite mésaventure

“Je ne connais que quelques personnes qui croyaient sincèrement que tout était mauvais et effrayant en Russie. Mais en général, les Réunionnais traitent notre pays assez différemment de la France métropolitaine. Les politiciens ou responsables locaux ont toujours accueilli favorablement nos projets. 

Les Réunionnaises que j’ai envoyées en tournée à travers la Russie, sont rentrées chez elles enthousiasmées et surprises. Une délégation officielle réunionnaise s’est rendue à la Coupe du monde et  a donné des interviews. Elle a raconté à quel point ce qu’ils disent de la Russie à la télévision française est loin de la réalité.

La seule fois où j’ai été confrontée à du négatif, c’était en avril 2017. J’ai organisé une ascension vers le volcan éteint du Piton de Neige. Pour les mots de départ, les touristes russes ont brandi un grand drapeau de la Russie. Lorsque les photos sont apparues dans les journaux réunionnais, le mécontentement a balayé les réseaux sociaux”. 

Un retour en Russie, un coeur à La Réunion

“Je suis restée  huit ans sur l’île. Je voyageais  trois ou quatre fois par an pour la Russie, j’avais un rythme de vie fou. Parfois, j’étais submergé par un sentiment de mélancolie, le sentiment de ne pas être à ma place ». 

Je suis donc retournée en Russie fin 2020, avec la crise sanitaire et les restrictions en plus. La Réunion, les gens, la nature me manquent vraiment. Dès que la pandémie prendra fin et que les restrictions seront levées, j’y emmènerai des touristes – c’est une île absolument magique qu’il faut voir.

De plus, nous avions prévu d’y organiser un festival de la culture russe, alors j’espère qu’un jour les Réunionnais pourront voir nos spectacles folkloriques ou de ballets de leurs propres yeux

Ma vie est russe mais j’ai la nostalgie de cette belle île qui m’a marqué à vie. 

Mathias, 31 ans, cavalier d’entraînement : « Mon métier est ma passion ».

En raison de ses impératifs physiques très contraignants, Mathias Turby a dû abandonner l’espoir d’être jockey de grandes courses d’exception. Aujourd’hui, il est Lad-jockey, l’accompagnateur privilégié des chevaux de course. Employé dans une écurie à Mont de Marsan dans le sud de la France, il consacre ses journées à sa passion : les chevaux.

Son parcours

Avant d’être un lad-jockey à plein temps, Mathias a été lui-même jockey à ses débuts. Pour réaliser son rêve d’enfant, il  a quitté La Réunion à 16 ans afin de passer son CAP Lad jockey et devenir jockey. 1m67, 53 kg, sportif, Mathias a tout pour devenir jockey de haut niveau. 

A 10 ans, mon grand frère, un passionné de chevaux également,  m’emmenait avec lui dans l’écurie où il travaillait, afin de m’apprendre ce que c’était le débourrage d’un cheval.  J’avais un peu peur au début mais au fur et à mesure des moments passés auprès des chevaux, je me suis habitué. J’ai découvert le cheval d’abord comme un loisir, puis petit à petit, je voulais en faire mon métier et pouvoir travailler dans une écurie de course. Mon frère Judex et ma famille m’ont encouragé à poursuivre dans cette voie ”.

Son métier

Mathias effectue des stages dans plusieurs écuries dont celle de Laval en tant qu’apprenti puis à Beaupréau où il est jockey et cavalier d’entraînement. 

A cause d’un problème de poids,  j’ai dû écarter l’espoir de devenir  jockey de haut niveau (les ti plats créoles lété trop bons).  Je suis aujourd’hui  cavalier d’entraînement dans l’écurie Mont de Marsan. L’essentiel pour moi c’est de monter à cheval, prendre soin d’eux du matin jusqu’au soir, les nourrir, les panser et pouvoir les amener jusqu’au départ de la course équestre ”.

Comment se passe un entraînement?

“ Je prépare mon cheval, je le scelle, j’attache la jugulaire et je le monte. Dans un premier temps,  le cheval doit aller au pas et cela pendant 1 km à peu près. Puis,  il doit aller au trot sur 1500m environ  et enfin au galop de chasse canter (galop de chasse), je raccourcis les étrivières pour faire le canteres  c’est-à-dire  du galop à 35 ou 40km/h “

Ce qu’il aime

Le contact avec les chevaux, la sensation, l’adrénaline. Chaque jour est différent et je reste toujours émerveillé devant eux. Les voir grandir et devenir des chevaux de course.

Ce qu’il n’aime pas

Le mauvais temps ou la période hivernale. Les cavaliers qui n’ont pas suffisamment de patience et « maltraitent » les chevaux .

Ses conseils

Il faut être fort mentalement car le mal du pays est une épreuve difficile à gérer. Il faut également s’assurer d’aimer réellement ce métier avant de se lancer car c’est très physique avec des contraintes d’horaires. C’est un métier qui demande une très bonne santé et une bonne condition physique. On a très peu de temps libre. Le soutien familial joue un grand rôle surtout quand on a une petite baisse de moral par exemple.

Une anecdote 

“ En 2009 à Beaupreau, ma mère est venue me voir pour la première fois lors d’une course et je l’avais gagnée. Ce fût une de mes plus belles victoires car j’ai vu la fierté dans les yeux de ma mère et il n’y a rien de plus merveilleux pour moi.

Thierry Nikolaeff : Un passionné au cœur de l’eau

Du 12 au 14 février, Thierry Nikolaeff, photographe subaquatique, expose ses œuvres chez “Coté Cannelle” au Bernica Saint-Gilles Les Hauts. Passionné, il a fait de l’eau son terrain de jeu. Toutes représentations sur l’eau (mer, rivière, bassin, piscine) retiennent son attention. Ses shootings hors du commun aussi réjouissants qu’éprouvants se font poétiques et parfois même surréalistes. 

Thierry Nikolaeff a posé ses valises en 2010 à La Réunion. Plongeur invétéré, il scrute tous les milieux marins que recouvrent notre île. Si dans un premier temps, il n’a fait que photographier la biodiversité sous-marine, c’est en 2018, qu’il décide de bousculer le milieu de la photographie subaquatique en mettant en scènes des modèles terrestres. 

Ces milieux particuliers me fascinent depuis longtemps. Au fil du temps, j’ai acquis une  grande expérience  et une réelle maîtrise  dans le domaine de la photographie sous l’eau”.

Ses modèles deviennent nymphes ou des créatures marines que le photographe immortalise dans l’eau. Ce type de prises reste très complexe dans la réalisation car les modèles doivent rester en apnée quelques instants, prendre et maintenir la pose en étant en apesanteur.  En milieux naturels, en plein océan par 12 mètres de profondeur, en bassin d’eau salée ou d’eau douce, en milieu artificiel comme la piscine,  chaque œuvre est impossible à reproduire une seconde fois, elle devient unique. 

Mais pour réaliser ces clichés, il faut d’abord s’entretenir avec le modèle pour connaître ses capacités physiques en milieu aquatique et ses désirs artistiques. J’accorde beaucoup d’importance à cet échange. Le choix du lieu de la prise de vue est déterminant. Travailler sous l’eau est un challenge permanent”. 

Thierry est avant tout un amoureux des ambiances aquatiques et de la nature. Pour ce faire, il est équipé de matériel professionnel pour la photographie sous-marine, afin d’obtenir une qualité d’image optimale. Il est préférable d’utiliser des tenues et des accessoires compatibles avec une séance sous l’eau . 

“Je suis très sensible à ce que la séance se déroule sereinement. Aussi, j’apporte une attention particulière à la sécurité de la séance et du modèle et également aux conditions météorologiques. Sur l’instant, je compose ma photo en laissant parler mon instinct et le ressenti du modèle”.

Retrouvez les œuvres de Thierry  Nikolaeff, terydiving sur insta, chez “Coté Cannelle” au 63 Route de Fatima St Gilles Les Hauts. A cette occasion, les couples qui ont réservé leurs chambres d’hôtes pour la Saint-Valentin, se verront offrir un shooting en couple dans l’eau par tirage au sort.